Trump propose à la Russie une capitulation honteuse : « maintenant, la balle est dans son camp »

Hier, s'est tenue une parodie de négociations "pour la paix" entre les Etats-Unis et l'Ukraine, suite à laquelle, Ô grande surprise, l'Ukraine signe tout, est d'accord pour que la Russie cesse les combats et l'union sacrée des élites globalistes peut être reconstituée (elle, qui n'a jamais cessé d'exister) autour du grand-maître Trump : Macron félicite Trump pour cette "paix". Reste à la Russie de choisir et le choix est simple : elle peut accepter et capituler ou elle peut continuer et le monde global se trouve dans une situation difficile, car il n'a pas les moyens, ni humains, ni politiques, ni industriels, d'une véritable guerre de haute intensité.
En effet, la balle est dans le camp de la Russie : aura-t-elle réellement le courage de gagner cette guerre, existentielle pour elle et pour tous ceux, qui ont choisi la liberté contre la soumission globaliste ? Ou bien les élites "libérales" dirigeantes, vont-elles trahir, comme elles ont déjà trahi lors de la Révolution de février en 1917, comme elles ont encore trahi en 1991 ? Le chant du coq s'élèvera-t-il sur la troisième trahison ou la Russie va-t-elle revenir dans l'histoire, comme elle sait aussi le faire ?
Après la mise en scène du Bureau Oval, la réconciliation fut parfaite en Arabie Saoudite entre les Etats-Unis et l'Ukraine. L'accord sur les minerais est sur le point d'être signé, comme si les Ukrainiens avaient eu la force politique de pouvoir s'y opposer, alors que Zelensky traînait la patte à Washington après le clash, pour savoir où il devait signer. Mais c'était trop tôt, il fallait développer l'effet théâtral à destination de la Russie.
La cerise sur le gâteau concerne ces pseudo pourpalers de paix, in fine sans la Russie. Nous apprécierons l'ironie : alors que Trump ne cessait de dire, qu'il voulait négocier avec la Russie la paix en Ukraine, une paix stratégique et non pas simplement un cessez-le-feu, et que ni l'Ukraine, ni les Européens n'étaient dans un premier temps concernés, il a fait exactement le contraire. Les négociations se sont déroulées exclusivement avec l'Ukraine et avec le soutien des Européens. Ce qui est proposé est un simple cessez-le-feu de 30 jours sur toute la ligne du front, reconductible. En contrepartie de quoi, puisque formellement "l'Ukraine" a accepté "la paix" (et elle n'aurait aucune raison de refuser ces conditions-là, même si elle avait la moindre marge de manoeuvre), les Etats-Unis reprennent la fourniture d'armes et de renseignements à l'armée atlantico-ukrainienne (autrement dit à leur armée), qu'ils n'avaient pas vraiment suspendue de toute manière.
La dimension des "négociations" avec la Russie est réduite à son minimum, c'est-à-dire à un ultimatum :
Le secrétaire d'État Marco Rubio, qui dirigeait la délégation américaine aux pourparlers de Djeddah, a déclaré que Washington présenterait l'offre de cessez-le-feu au Kremlin, qui s'est jusqu'à présent opposé à toute solution autre qu'une fin définitive du conflit, sans accepter la moindre concession.
« Nous allons leur dire ce qui est sur la table. L'Ukraine est prête à cesser les tirs et à entamer des négociations. Et maintenant, ce sera à eux de dire oui ou non », a déclaré M. Rubio aux journalistes après les pourparlers. « S'ils disent non, nous saurons malheureusement quel est l'obstacle à la paix ici ».
Désormais, les Américains ne cessent de faire monter la pression. Trump va discuter avec Poutine ces jours-ci, la Russie doit accepter, la Russie va accepter, sinon ce sera la faute de la Russie alors que Trump, l'Ukraine et les Européens ne veulent que la paix. Amen! Le bombardement politico-médiatique est, lui, de très haute intensité.
Macron félicite Trump, la pseudo rupture des élites globalistes, dont les "experts" nous abreuvaient, a formellement pris fin, puisqu'en réalité elle n'a jamais eu lieu.
La France, qui organisait hier un raout sur l'armement du front ukrainien l'a déclaré : il n'y aura jamais de démilitarisation de l'Ukraine. Dixit Lecornu :
La priorité, selon le ministre : « Réfléchir à ce que doit être l'armée ukrainienne à l'avenir. Repartir du principe que la première des garanties de sécurité reste l'armée ukrainienne et que nous refuserons toute forme de démilitarisation de l'Ukraine ».
De son côté, la Russie reste en retrait, face à cette tornade. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères bafouille une possible reprise des contacts dans les jours à venir avec les Américains. Tout en ajoutant, que la position de la Russie ne se forme pas en fonction d'accords extérieurs, mais en fonction des intérêts intérieurs du pays. Bref, rien n'est exclu, mais la décision au sommet n'a pas été prise.
Les parlementaires sont, eux, beaucoup plus directs. Le vice-président du Conseil de la Fédération Konstantin Kossatchev a rappelé que n'importe quel accord tiendra compte des exigences de la Russie :
La Russie progresse, et donc les choses seront différentes avec elle. Tout accord, malgré la nécessité de compromis, sera conclu selon nos conditions, et non celles des Américains. Et ce n'est pas de la vantardise, mais la compréhension que les véritables accords sont encore en cours d'élaboration sur le front. Ce qui devrait également être compris à Washington.
En effet, Trump et les globalistes sont pressés. Il faut absolument bloquer l'avancée de l'armée russe. Très concrètement, parce que Koursk est presque libéré, c'est une question de jour. Et un cessez-le-feu aujourd'hui implique de laisser une partie de Koursk occupée et donc négociable. Stratégiquement, l'armement de l'armée atlantico-ukrainienne ne va pas s'arrêter, bien au contraire, il va s'intensifier. Tous les acteurs sont prêts à cela, et Trump avec les élites globalistes américaines, et les élites globalistes européennes.
D'ailleurs, Rubio est prêt à se déplacer ces jours-ci à Moscou rencontrer Poutine - et prendre acte de la capitulation de la Russie. Trump n'a pas besoin de se déplacer, un coup de fil suffit : si la Russie accepte, à quoi bon perdre du temps avec un nouveau vassal ?
Oui, la balle est bien dans le camp de la Russie. Il n'y a pas de pièges, tout est clair. Soit elle accepte de revenir discuter maintenant, peu importe avec qui, et fait preuve de faiblesse. Dans ce cas, Trump et les globalistes auront gagné et les conséquences seront terribles autant pour la Russie, que pour ceux, qui se battent pour la souveraineté de leur pays (je ne parle pas de marionnettes politiques en poste ou dans l'opposition, mais des gens dans nos pays qui y croient). Ce sera le début de la fin, la glissade finale, celle qui doit achever le travail de l'éclatement de l'URSS. Cette fois-ci, la Russie aura perdu - stratégiquement. Dans l'histoire, à chaque fois que son grand territoire a été un moment dispercé, elle a pu le reconstituer. Si elle abdique maintenant, elle disparaît car elle abandonne son territoire et ses peuples.
Soit la Russie refuse d'entrer dans le jeu globaliste des négociations, puisque déjà toutes les promesses ont été trahies :
- pas de représentant spécial US, mais les déclarations vindicatives et mensongères quotidiennes de Trump et son équipe dans les médias ;
- pas de négociations bilatérales avec la Russie, mais un ultimatum inaceptable qui, s'il est refusé par la Russie, doit faire d'elle la responsable de la guerre (ce qui est le but) ;
- pas de recherche d'une paix stratégique, mais un cessez-le-feu sur toute la ligne du front, qui doit conduire à la défaite de la Russie, avec la militarisation de l'Ukraine, la non-reconnaissance juridique des frontières administratives des nouveaux territoires et la déstabilisation de la société russe, qui va s'ensuivre immanquablement. La boucle sera alors bouclée, avec une Russie discréditée tant à l'intérieur, qu'à l'extérieur.
Trump ne cherche pas à "négocier" avec la Russie, il cherche sa défaite : le monde global ne peut être global, si la Russie est souveraine ; la Russie ne peut être souveraine, que si elle peut défendre ses intérêts stratégiques. L'impasse, elle, est stratégique. Et depuis quelque temps, Trump ne fait que la dénigrer, répétant sans cesse que Poutine est prêt à tout, que la Russie est prête à la "paix", qu'il le sait, qu'il en est sûr. Il en est tellement sûr, qu'il n'a pas besoin de négocier avec elle ? Il n'y a donc aucun intérêt pour la Russie à lui offrir, ce dont il a besoin : la reconnaissance de sa domination.
La Russie est en position avantageuse sur le terrain, mais elle est très loin encore de la victoire. Or, la défaite n'est possible que par la trahison de ses élites. C'est le moment de vérité. C'est le moment pour ces élites dirigeantes d'avoir le courage politique de la victoire. Le peuple russe le mérite.
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Proposition américano-ukrainienne: Poutine a 5 raisons de ne pas signer et 5 raisons de signer le texte – par Andrew Korybko
Nous le disions hier en rapportant des propos du Ministre russe des Affaires Etrangères Sergueï Lavrov, la Russie pense dans le long terme et n’est pas pressée pour signer la paix en Ukraine. A première vue, elle doit rejeter le cessez-le-feu proposé par les Américains. Cependant, comme le montre Andrew Korybko, analyste des questions géopolitiques, la décision est plus complexe à prendre pour Vladimir Poutine qu’elle n’en a l’air. Nous mettons à la disposition de nos lecteurs une version française de ce texte, qui est un bel exemple d’analyse diplomatique et stratégique.
La version d’origine de ce texte est en anglais et consultable sur le blog d’Andrew Korybko. Les idées défendues par l’auteur n’engagement pas la rédaction du Courrier des Stratèges.
L’Ukraine vient d’accepter un cessez-le-feu d’un mois après des pourparlers avec les États-Unis à Djeddah, mais cela est subordonné à l’accord de la Russie, ce qui reste incertain. L’envoyé de Trump, Steve Witkoff, devrait effectuer son deuxième voyage à Moscou en l’espace de deux mois cette semaine, le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz prévoit de s’entretenir prochainement avec des responsables russes, tandis que Trump a déclaré qu’il espérait parler à Poutine d’ici vendredi. Tous trois tenteront de convaincre Poutine de faire taire les armes. Voici pourquoi il pourrait ne pas accepter de le faire :
Les cinq raisons qu’a Vladimir Poutine de ne pas signer le cessez-le-feu
1. La Russie veut libérer tous les territoires occupés
Poutine a déclaré en juin dernier qu’il n’accepterait un cessez-le-feu que si l’Ukraine se retirait de l’ensemble des quatre régions qui ont voté pour rejoindre la Russie en septembre 2022 et abandonnait publiquement son projet d’adhésion à l’OTAN. Cela s’est produit peu avant que l’Ukraine n’envahisse la région de Koursk, universellement reconnue comme russe. Accepter un cessez-le-feu maintenant, sans garantie qu’il conduira à la libération de ces cinq régions, pourrait entraîner l’occupation indéfinie d’au moins certaines d’entre elles si les lignes de front se durcissent pour devenir une zone démilitarisée à la coréenne.
2. Les lignes de front pourraient bientôt s’effondrer au profit de la Russie
Il est évident que l’une des principales raisons pour lesquelles l’Ukraine a accepté un cessez-le-feu d’un mois sous réserve que la Russie fasse de même, en plus de la reprise de l’aide militaire et des renseignements précédemment coupée par les États-Unis, est d’empêcher que les lignes de front ne s’effondrent bientôt au profit de la Russie. Consciente de cela, la Russie pourrait décider de continuer – peut-être en avançant tout en négociant des conditions supplémentaires au cessez-le-feu proposé – afin d’en tirer pleinement parti, augmentant ainsi les chances de libérer rapidement tous les territoires occupés.
3. La Russie veut effrayer les soldats de la paix occidentaux
Les soldats de la paix européens pourraient entrer en Ukraine pendant le cessez-le-feu d’un mois, ou certains de leurs « mercenaires » qui s’y trouvent déjà pourraient simplement changer d’uniforme pour assumer ce rôle à la place, ce que la Russie a déjà déclaré être absolument inacceptable et qui ferait d’eux des cibles légitimes. Le fait de maintenir le conflit en cours pourrait donc les en dissuader et ainsi garantir que les forces de l’OTAN soient maintenues aussi loin que possible de la frontière occidentale de la Russie.
4. Une partie de la population russe ne veut pas d’un cessez-le-feu
Une part importante de la population russe, y compris les vétérans de l’opération spéciale, serait opposée à tout cessez-le-feu, car elle considérerait qu’il s’agit d’un arrêt à mi-chemin au lieu de la fin du travail après tous les sacrifices consentis pour arriver jusqu’ici. Les autorités sont sensibles à l’opinion publique sur le conflit, en particulier celle des vétérans, de sorte que leur opposition à ce sujet pourrait être prise en considération plus que ne le pensent les observateurs extérieurs et pourrait donc pousser Poutine à rejeter un cessez-le-feu plus que tout autre facteur.
5. Poutine pourrait vraiment croire que Trump bluffe
Enfin, le facteur le plus décisif pourrait être que Poutine croit vraiment que Trump bluffe sur « l’escalade pour désamorcer », que ce soit économiquement et financièrement par l’application stricte de sanctions secondaires contre l’Inde, la Chine, etc., et/ou militairement en soutenant l’Ukraine à fond. Si tel est le cas, il s’ensuit que Poutine n’a envisagé les négociations que pour voir s’il pouvait atteindre ses objectifs maximaux par des moyens diplomatiques, faute de quoi il continuerait à les poursuivre militairement.
Les cinq raisons qu’aurait le président russe de signer
Il est également possible que Poutine accepte un cessez-le-feu, ce qui pourrait s’expliquer de la manière suivante :
1. La Russie veut éviter une dépendance disproportionnée à l’égard de la Chine
Le tweet de Trump vendredi dernier suggérait qu’il prévoyait d’appliquer des sanctions secondaires strictes contre l’Inde et la Chine si Poutine rejetait un cessez-le-feu, ce qui pourrait conduire la première à se conformer et donc placer la Russie dans une position où elle deviendrait beaucoup plus dépendante de la seconde. Jusqu’à présent, la Russie s’est appuyée sur l’Inde comme contrepoids amical vis-à-vis de la Chine, mais si Poutine est informé que cela pourrait ne plus être le cas si la Russie continue à se battre, il pourrait alors opter pour la paix afin d’éviter de devenir le partenaire subalterne de la Chine.
2. Il veut également devancer la Chine avec la « nouvelle détente »
Poutine ne rejetterait pas seulement un cessez-le-feu, mais aussi une « nouvelle « détente » avec les États-Unis, ce qui pourrait conduire la Chine à remplacer la Russie dans cet arrangement si Trump se rend en Chine le mois prochain, comme le prétendent les derniers rapports, et négocie ensuite un accord pour mettre fin à leur guerre commerciale. La triangulation recalibrée qui pourrait s’ensuivre ne serait pas dans l’intérêt de la Russie, surtout si les États-Unis obtiennent de la Chine qu’elle se conforme aux sanctions afin de contraindre la Russie à la paix. Poutine pourrait donc accepter un cessez-le-feu afin d’éviter également ce scénario.
3. La « nouvelle détente » pourrait révolutionner le monde sur le plan géopolitique
Poutine pourrait estimer que devancer la Chine avec la « nouvelle détente » et devenir un partenaire stratégique plus important pour les États-Unis que pour l’UE valent des compromis pragmatiques sur l’Ukraine, car ces deux résultats pourraient révolutionner le monde sur le plan géopolitique, au grand avantage stratégique de la Russie. Si c’est ce qu’il pense, il pourrait alors défier les attentes populaires en acceptant hardiment un cessez-le-feu, après quoi les médias financés par l’État expliqueraient la logique aux partisans de la Russie dans le pays et à l’étranger.
4. Des conditions supplémentaires (et même secrètes) pourraient être attachées au cessez-le-feu
En s’appuyant sur ce qui précède, des conditions supplémentaires (et même secrètes) pourraient être attachées au cessez-le-feu pour garantir que les soldats de la paix occidentaux n’entreront pas en Ukraine et que les États-Unis ne la réarmeront pas au maximum pendant cette période, ce que la Russie pourrait obtenir des États-Unis par le biais d’une diplomatie créative des ressources. Accorder aux États-Unis un accès privilégié à l’énergie et aux minéraux russes, en particulier aux terres rares dont ils ont besoin pour concurrencer la Chine, pourrait suffire à Trump pour mettre un terme à ces deux craintes.
5. Poutine pourrait vraiment croire que Trump est sérieux
Enfin, le facteur le plus décisif pourrait être que Poutine croit vraiment que Trump est sérieux lorsqu’il parle d’« escalade pour désescalader », auquel cas il pourrait préférer ne pas risquer une crise de type cubaine qui pourrait hypothétiquement se terminer par un compromis de la Russie sur bien plus que s’il acceptait un cessez-le-feu. Poutine est un homme pragmatique qui préfère gérer les tensions plutôt que de les exacerber, à la seule exception récente de la décision d’utiliser les Oreshniks comme expliqué ici. Il pourrait donc accepter la proposition de Trump.
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Tout le monde saura bientôt si Poutine accepte ou non un cessez-le-feu, mais quelle que soit sa décision, les cinq raisons qui ont été partagées pour chaque scénario expliqueraient de manière convaincante son choix. Nul ne sait ce qu’il fera, car les arguments de chaque scénario sont convaincants et il sait que c’est sa décision la plus importante depuis celle de déclencher l’opération spéciale en Ukraine. Poutine pourrait donc demander à leurs partisans respectifs au Kremlin de débattre entre eux devant lui une dernière fois avant de se décider.
Source: Le Courrier des Stratèges
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Pourquoi Poutine devrait refuser le cessez-le-feu
Vladimir Poutine acceptera-t-il la proposition américaine d’une trêve de 30 jours en Ukraine, après plus de trois ans de conflit ? Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a dit mercredi attendre la réponse des Russes « avec impatience » pour « savoir s’ils sont prêts » à accepter ce cessez-le-feu « sans conditions » préalables.
« Si la réponse est “oui”, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est “non”, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires », a-t-il expliqué mercredi.
Le Kremlin a pour le moment simplement dit attendre des États-Unis « une information complète » sur l’accord de trêve avant de se prononcer, et le président Donald Trump a indiqué mercredi soir que « des gens vont en Russie alors que nous parlons. Nous espérons que nous obtiendrons un cessez-le-feu de la Russie. » Son émissaire Steve Witkoff a atterri à Moscou en fin de matinée.
Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a indiqué ce jeudi que Vladimir Poutine pourrait répondre dans la journée à l’occasion d’une conférence de presse. Mais, sauf surprise, le président russe n’acceptera pas cette trêve.
[...]
Pour la chaîne russe Telegram pro-guerre Archange des forces spéciales, « accepter un tel scénario signifierait une reprise des hostilités avec une armée ukrainienne reposée et renforcée. Pourquoi pensez-vous que les Américains ont repris leur aide ? Cela ressemble-t-il à une volonté de faire la paix ici et maintenant ? Bien sûr que non », prêche-t-elle à son million d’abonnés.
[...]
La proposition de trêve américaine semble trop éloignée des exigences russes pour être acceptée en l’état. Mais Vladimir Poutine osera-t-il balayer la main tendue par Donald Trump ?
« Poutine tentera probablement de retarder le délai fixé pour parvenir à un accord sur la cessation des hostilités en Ukraine afin d’assurer les conditions les plus favorables à Moscou, estimait mercredi le média américain Bloomberg. Il voudra s’assurer que ses propres conditions sont incluses dès le départ. »
Le président russe sera ainsi tenté de demander l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine comme condition d’un cessez-le-feu. Un cadeau que pourrait lui accorder Donald Trump : si les livraisons d’armes ont repris cette semaine, il ne s’agit pour le moment que des munitions qu’avait accordées Joe Biden en fin de mandat. Son successeur n’a encore rien donné.
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Le prix de la paix
- Source : Russie politics