L’escroquerie des énergies « vertes »
La crise du « gaz russe » est un rappel de l’importance de l’indépendance énergétique pour une nation. La situation implique aussi d’ouvrir un débat sur l’utilité réelle des « énergies vertes » pour assurer notre approvisionnement stratégique. Bernard Germain revient pour nous sur ce sujet qu’il connaît bien.
Rivarol : Vous vous attaquez dans vos livres à l’escroquerie des énergies vertes. De quand date l’apparition de ce terme et pourquoi est-il devenu si important dans la propagande étatique ?
Bernard Germain : Le terme « énergies vertes » est un synonyme d’« énergies renouvelables ». Ces termes sont apparus au début des années 2000 et proviennent d’un double phénomène :
- l’apparition de la théorie du réchauffement climatique en 1990, devenue « dé- règlement climatique » car cette théorie du réchauffement a quelques difficultés à s’imposer scientifiquement. En effet, le GIEC (qui dépend de l’ONU) a été pris la main dans le sac, à plusieurs reprises, à tordre la réalité afin de confirmer ses affirmations loin d’être évidentes et surtout non confirmées scientifiquement. Le CO2 a toutefois été décrété responsable de tous nos malheurs climatiques et le « bilan carbone » est devenu le nouveau credo des « progressistes » et gouvernements.
- suite à l’arrivée au pouvoir en Allemagne en 1998 d’une coalition sociaux-démocrates et Verts, l’abandon du nucléaire a été décidé. Le processus d’arrêt du nucléaire doit se terminer en Allemagne fin 2022. En remplacement du nucléaire, l’Allemagne a décidé de recourir massivement aux énergies renouvelables. Ce pays est donc couvert d’éoliennes, de panneaux solaires et de méthanisations. L’Europe étant largement dominée par ce pays, ses théories ont été aisément adoptées et se diffusent largement au sein des pays membres, notamment en France.
On peut donc affirmer sans risque de se tromper que c’est par pure idéologie que la propagande étatique fait la promotion de ces énergies renouvelables. C’est d’autant plus vrai que la France avait un parc nucléaire que le monde entier nous enviait, qui nous assurait une électricité à très bas coût, le nucléaire étant par ailleurs l’énergie la plus décarbonée. Il n’y avait donc aucune raison de l’abandonner. C’est pour un minable accord électoral avec les Verts en 2012, que Hollande a accordé aux Verts l’arrêt de Fessenheim et a emmené la France sur la voie du désengagement nucléaire. La fermeture a été réalisée par Macron et bien sûr la promotion du « renouvelable » n’a fait que croître en parallèle. Afin de « compenser » la baisse de la part du nucléaire dont l’objectif affiché est de la ramener à 50 %.
Rien ne justifie cette politique mortifère, impulsée par l’Europe – Allemagne en tête –, devant laquelle se couchent nos gouvernants, accompagnée de pauvres combines politiques dans notre pays. Défendre les intérêts de la France n’est pas leur préoccupation, vendus qu’ils sont aux théories « européistes ». Même si cela doit se faire au détriment des intérêts de notre pays.
Les parcs d’éoliennes ont été une première étape dans le domaine des énergies vertes. Après 10 ans d’exploitation, quel bilan en faire ?
Si l’on est simplement honnête intellectuellement on ne peut que reconnaître que le bilan est catastrophique.
Pour une raison toute simple : le vent est une énergie intermittente. Les éoliennes ne produisent de l’électricité que 25 % du temps. Mais comme il est impossible de stocker l’électricité, il faut être capable d’ajuster la production au fur et à mesure des besoins. Ce qui implique obligatoirement d’avoir recours à d’autres sources d’énergie, lorsqu’il n’y a pas de vent. Ces autres sources, ce sont des centrales à gaz ou à charbon. Beaucoup plus polluantes que le nucléaire.
Avec le nucléaire, la production de 1 MGW d’électricité génère 3 grammes de CO2. Avec la centrale à charbon de Saint-Avold (67) qui est en phase de réouverture, cela produira, par MGW, 850 grammes de CO2. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique et pour faire baisser la part du nucléaire, on réactive des centrales qui sont infiniment plus polluantes. L’Allemagne vient ainsi de décider de fermer ses 3 derniers réacteurs nucléaires et de rouvrir dans le même temps 27 centrales à charbon. La seule centrale de Jänschwalde produira 25 millions de tonnes de CO2 par an. Et comme il y en a 27, on peut estimer que cela générera autour de 650 millions de tonnes de CO2 par an. Un délire complet !
Rappelons que la France produit moins de 1 % du CO2 mondial. En revanche, la Chine et les États-Unis produisent près de 50 % du CO2 mondial. C’est là que se trouve le problème. Pas dans notre pays.
Pourtant de grotesques polémiques ont lieu, par exemple, sur les jets privés. Le sort de la planète serait en jeu. Galtier, l’entraîneur du PSG, y a répondu, avec ironie et justesse, en indiquant que le PSG travaillait à faire ses prochains déplacements en « char à voile ». En retour, il s’est pris la rafale et s’est vite couché devant les bien-pensants, retirant sa blague. Pourtant il avait raison. TF1 info a publié le chiffre du CO2 produit par la totalité du transport aérien en France pour l’année 2018 (donc y compris les jets privés) : 22 millions de tonnes de CO2.
Un déplacement en avion du PSG et c’est l’émeute. Mais 650 millions de tonnes de CO2 en un an pour les centrales à charbon allemandes, là c’est un lourd silence des bien-pensants. Deux poids et deux mesures ! Et une intoxication idéologique de masse au nom du « bien ».
La France n’a aucunement besoin de mener cette politique d’énergies renouvelables qui, de plus, aggrave largement ce qui est prétendument combattu, à savoir la production de CO2. Ce qu’il faut, c’est entretenir et étendre notre parc nucléaire et arrêter complètement la filière des énergies renouvelables qui est un gouffre financier pour des résultats ridicules.
Les éoliennes sont-elles bonnes pour leur environnement naturel et humain ?
Sur ce plan aussi le bilan est consternant. Une éolienne a besoin d’un socle nécessitant 1 500 tonnes de béton armé. À leur fin de vie (20 à 30 ans), les propriétaires d’éoliennes refuseront de payer pour enlever ces monstrueuses quantités de béton, vu le prix de l’opération.
Par ailleurs, on ne peut pas réutiliser une éolienne, il faut en reconstruire une autre à côté. Enfin, on ne sait pas recycler les pales des éoliennes. Cela contribue donc au saccage de nos paysages. Et dans certains cas, c’est dramatique. Par exemple, à côté d’Aix-en-Provence se trouve la montagne Sainte-Victoire, immortalisée par Cézanne. Il s’est trouvé des gens pour construire un parc éolien devant la Sainte-Victoire, défigurant ce paysage magnifique qui fait partie de nos joyaux nationaux faisant venir des touristes du monde entier pour l’admirer.
Pour les humains, il en va de même. Lorsque vous avez passé une vie à travailler pour vous payer une maison à la campagne afin d’y passer vos vieux jours dans un lieu sympathique et qu’on vient vous coller des éoliennes devant, le prix de votre maison va baisser immédiatement de 30 à 40 %, et la vue sera définitivement gâchée.
Quant à la nature elle-même, elle paye aussi un lourd tribut aux éoliennes. Des milliers d’oiseaux sont tués chaque année par les pales de ces moulins modernes.
Enfin, il convient de noter que des agriculteurs ont constaté une surmortalité du bétail se trouvant à proximité des éoliennes. Les humains demeurant à proximité d’éoliennes semblent aussi victimes de diverses pathologies. Sur ces derniers points, un lourd silence règne.
La méthanisation est la nouvelle lubie de nos dirigeants. En quoi est-elle problématique pour vous ?
La méthanisation est la nouvelle « tarte à la crème » promue afin de ne plus dépendre du « gaz de Poutine ». C’est une nouvelle preuve du primat de l’idéologie sur le réel et le bon sens.
Résumons en quelques mots ce qu’est la méthanisation.
La méthanisation consiste à récupérer des « déchets » (déjections animales, boues de stations d’épuration, déchets d’abattoirs, œufs pourris...), à les mélanger avec du carbone (végétaux) à hauteur de 25 %. Le tout est mis dans une grande cuve et brassé pendant des jours en milieu anaérobie (sans oxygène). Des réactions chimiques vont avoir lieu sous l’action de micro-organismes et générer du gaz : le méthane. Ce méthane sera (après épuration) injecté dans les conduites de GRDF ou brûlé dans une turbine afin de produire de l’électricité qui sera vendue à EDF.
À la base, il était question de « méthanisation à la ferme ». En clair cela devait permettre à un petit agriculteur de recycler ses déchets et d’obtenir un peu de gaz ou d’électricité, constituant un petit complément de revenu l’aidant à lutter contre les difficultés que rencontrent les agriculteurs pauvres, dont 1 à 2 se suicident chaque jour.
Mais certains ont vite compris qu’il y avait beaucoup d’argent à gagner et la « méthanisation à la ferme » n’est resté qu’un argument pour « vendre » le concept initial.
Des structures beaucoup plus lourdes sont vite apparues. D’autant que les subventions pleuvent, représentant de 20 à 40 % d’un projet et pouvant aller jusqu’à 70 %. Il convient aussi d’ajouter à ces subventions des contrats sur 15 à 20 ans avec prix garantis, pour ceux qui se lancent dans l’aventure. Aventure qui n’en est pas une puisque c’est ceinture et bretelles pour le méthaniseur.
Il suffit donc d’avoir des garanties suffisantes pour que le banquier vous accorde un prêt, et dès lors avec les subventions et les contrats à prix garantis, c’est le jackpot. Évidemment, les petits agriculteurs n’y ont pas accès et sont abandonnés à leur triste sort.
J’ai indiqué qu’il fallait du carbone pour que la méthanisation se fasse. Sachant qu’une petite méthanisation rentre environ 30 tonnes de déchets par jour et qu’il faut environ 25 % de carbone, il faut 7,5 tonnes de carbone par jour. C’est impossible avec les coupes de gazon et les tailles de haies. Alors comment faire ? La solution s’appelle les CIVE (Cultures intermédiaires à vocation énergétique). En clair, ce sont des cultures dont l’objectif est de produire le carbone indispensable aux méthaniseurs. Oui, vous avez bien lu. Des cultures seulement pour fournir le carbone nécessaire.
À ce jour, il y a un peu plus de 1 000 méthaniseurs en service en France. Le CSNM (Collectif scientifique national méthanisation), constitué de scientifiques et d’agronomes, a calculé que les surfaces agricoles nécessaires à la production du carbone utilisé par ces 1 000 méthaniseurs représentaient la surface de 3 à 4 départements français.
L’objectif de l’ADEME (l’agence gouvernementale qui s’occupe des déchets, donc de la méthanisation) pour 2030 est d’avoir 8 200 méthaniseurs en service en France. Si cet objectif est atteint, il faudra la surface de 30 à 40 départements français pour produire les CIVE nécessaires. Un délire complet... qui, en plus, risque de porter atteinte à notre indépendance alimentaire.
S’agissant de l’aspect économique de la méthanisation, c’est tout simplement consternant. Pour 1 tonne de déchets qui entre, on obtient 90 % de déchet et 10 % de gaz. Une fois épuré (on enlève le gaz carbonique), il ne reste que 6 % de méthane. Pour obtenir 6 % de méthane, on dépense « un pognon de dingue », comme dirait M. Macron.
Venons-en aux dangers de la méthanisation. Dans le processus de méthanisation, il faut savoir que 90 % des quantités qui rentrent deviennent des déchets de la méthanisation après production du méthane. Cela s’appelle du « digestat ». C’est réputé être un engrais « bio ». Ce digestat sera épandu à la surface des champs. Et c’est là que les problèmes deviennent sérieux.
Le digestat est composé à 80 % de liquide. Notamment de l’azote ammoniacal. Lorsqu’il est épandu à la surface des champs, cet azote ammoniacal, au contact de l’air, va s’oxyder et se transformer en protoxyde d’azote. Un gaz qui part dans l’atmosphère dont le pouvoir d’effet de serre est presque... 300 fois plus puissant que le CO2 avec une durée de vie de 100 ans. Mais ça, ce ne n’est dit nulle part par l’ADEME.
De plus, toutes les abeilles aux alentours sont tuées presque instantanément. Quant aux vers de terre, indispensables aux processus de création de l’humus (couche fertile du sol), ils subissent le même sort. On nous dit que le digestat est « bio » et sans danger. Mais le 17 août 2020, à Chateaulin (29) une cuve de digestat a débordé et son contenu s’est déversé dans l’Aulne, un petit cours d’eau en amont d’une station d’eau potable. Résultat : le préfet a interdit la consommation d’eau pendant 5 jours sur 50 communes. Sans doute parce que le digestat est sans danger...
Les problèmes ne s’arrêtent pas là. Le méthane ça brûle et ça explose. Ainsi, la méthanisation de Saint-Gilles-du-Méné (35) a été entièrement détruite par une explosion et l’incendie que cela a provoqué. Enfin, il y a quelque jours – fin août –, deux ouvriers d’une méthanisation dans l’Aisne (02) ont été intoxiqués. L’un d’eux est mort. La liste des accidents est longue, il suffit d’aller sur Internet pour les découvrir.
La méthanisation est une escroquerie sur tous les plans : économique, environnemental et pour la population. Comme la façade est peinte en vert, nos politiques, qui ne cherchent même pas à savoir de quoi il s’agit, applaudissent et votent tout ce qui concerne ce domaine. C’est un exemple patent du triomphe de l’idéologie et de la faillite pour ne pas dire de la nullité de nos gouvernants ainsi que des principaux dirigeants politiques du pays.
Éolienne, méthanisation mais aussi voiture électrique : la fin de vie de ces installations n’est jamais évoquée. Pensez-vous que le véritable danger serait là ?
Effectivement, qu’il s’agisse des éoliennes ou des méthaniseurs, rien n’est prévu pour la fin de vie de ces installations. Leur démontage sera certainement laissé à la charge de la collectivité. Dans 20 à 30 ans puisque c’est la durée de vie de ce type d’installations.
Quant aux voitures électriques, en voilà une autre belle escroquerie. On a demandé aux Français d’acheter du diesel pendant des dizaines d’années. Subitement on leur dit, alors que les diesels modernes ne polluent pratiquement pas, de changer leur véhicule pour un modèle électrique. Et tout devrait être réglé pour 2035, sur demande de l’Europe.
Comment vont faire les gens pour acheter une voiture électrique ? Il y a bien des aides, mais elles laissent un reste à charge très lourd pour la population, beaucoup trop élevé pour nombre de personnes. Par ailleurs, il n’y a que très peu de bornes de recharge. Et l’autonomie des véhicules reste assez faible. Enfin, avec la crise de l’énergie et la flambée impressionnante du prix de l’électricité, il sera bientôt hors de prix de recharger sa voiture lorsque le bouclier tarifaire va s’arrêter au 31 décembre de cette année. Et, cerise sur le gâteau, on ne sait pas – à ce jour – recycler les batteries de ces véhicules.
Mais cela ne fait rien, nos gouvernants continuent à chanter la même chanson. Toujours au nom de l’idéologie. Ce qui est certain, c’est qu’au plan de l’emploi, cela va être une véritable boucherie, singulièrement pour tout ce qui touche à l’industrie automobile classique.
Les populations rurales et les paysans sont-ils les premières victimes des méfaits des énergies vertes pour vous ?
Pour la population, ces énergies vertes sont une catastrophe. Le prix de l’immobilier s’effondre de 30 à 40 % dès qu’une méthanisation s’installe. Comme pour les éoliennes.
Une méthanisation, ça ne fonctionne pas dans un silence absolu. En particulier à cause de la noria des camions qui amènent les déchets, le carbone et enlèvent le digestat.
Et puis, il y a les odeurs souvent insupportables. Sans parler de la défiguration des paysages de nos campagnes. Bref... que du bonheur ! Quant aux petits paysans, leur nombre baisse dramatiquement. En parallèle, les exploitations deviennent de plus en plus grandes et recourent évidemment à une agriculture toujours plus intensive et industrielle.
Les petits paysans sont une population en voie d’extinction. Rien n’est fait pour les aider à produire à des prix leur permettant de vivre dignement de leur travail.
Les grandes enseignes imposent des prix qui les condamnent. Dans l’indifférence de nos gouvernants. Même la méthanisation, qui était soi-disant faite pour eux, a été confisquée par des agriculteurs aisés.
Parce qu’ils ont les moyens, ces derniers deviennent des « énergiculteurs » qui n’ont que faire de l’agriculture qui devient pour eux une activité secondaire. Ces énergies vertes sont une catastrophe pour ceux qui habitent les campagnes. Il n’y a que les bobos des villes qui n’auront jamais d’éoliennes ou de méthaniseurs à leurs portes pour soutenir ces projets insensés.
Comme on le voit avec la crise du gaz russe et la hausse des produits pétroliers, l’État stratège n’est plus qu’une illusion. Comment expliquer la nullité de nos dirigeants en matière énergétique ?
« L’État stratège » n’existe plus. S’il devait exister, sa fonction serait de prévoir (« diriger, c’est prévoir ») et décider de la politique conforme à la défense des intérêts de la France.
Or, cela fait longtemps que nos gouvernants sont des européistes convaincus. Ce qui compte pour eux, c’est la politique de l’Europe dont ils sont de serviles exécutants.
En matière énergétique, l’Allemagne, qui ne supportait pas que la France fût bénéficiaire en vendant son énergie électrique grâce à son parc nucléaire, a imposé que l’Europe lie le prix de l’électricité à celui du gaz, dont elle est principalement dépendante.
Par ailleurs, au nom de la libre concurrence, l’Europe a obligé EDF à vendre 25 % de sa production à un prix dérisoire à des « concurrents » qui la revendent ensuite sur le marché à un prix bien plus élevé.
Dans le même temps en France, les gouvernements successifs ont décidé la réduction de la part du nucléaire. Il n’était plus question de moderniser notre parc, ni de l’élargir.
Les conséquences sont aujourd’hui visibles. Des centrales nécessitant d’importants travaux de maintenance (39 centrales à l’arrêt). Des pertes de compétences dramatiques alors que nous étions une référence mondiale. Un manque de personnel qualifié. Puisqu’il fallait fermer des sites, les embauches n’étaient donc pas à l’ordre du jour. Le tout aboutissant à de possibles coupures de courant cet hiver. La crise du gaz russe a jeté toute l’Europe dans une terrible crise dont nous ne sommes pas près de sortir.
Les Allemands en tête. Pour « punir » Poutine, on ne lui achète que peu de gaz. Mais pour compenser, nous avons vu que l’Allemagne, qui dépend à 100 % du gaz russe, va rouvrir 27 centrales à charbon. De plus, on achète aux Américains du gaz de schiste qui constitue une authentique catastrophe pour l’environnement.
Et s’agissant de la France, comme nous avons accepté que le prix de l’électricité soit lié à celui du gaz, nous prenons en pleine face l’explosion du prix du gaz... donc de l’électricité. La « nullité » de nos dirigeants n’a qu’une seule cause : leur soumission à la politique européenne. Pour sortir de cette crise, il faut impérativement dénoncer ce système qui lie le prix du gaz à celui de l’électricité, il faut cesser d’imposer à EDF de vendre 25 % de sa production à prix cassé aux « concurrents », il faut rénover et développer notre parc nucléaire, il faut stopper ce délire qu’est la filière des « énergies renouvelables ».
Il faut retrouver notre indépendance énergétique et redevenir un pays exportateur d’électricité assurant de substantielles rentrées financières dont nous aurions bien besoin vu l’état de notre balance du commerce extérieur.
Faire cela serait défendre la France et ses intérêts, et conduirait l’État à redevenir stratège. Mais c’est l’inverse qu’il pratique, avec obstination. Dernier exemple en date : il prépare une loi pour accélérer et simplifier l’implantation d’éoliennes. Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Entretien paru dans le numéro 3532 de Rivarol du 14 septembre 2022.
- Source : Rivarol