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Samedi, 23 Nov. 2024

L’Union européenne, usine à gaz

Auteur : Jacques Myard | Editeur : Walt | Vendredi, 09 Févr. 2024 - 14h54

La crise de l’agriculture française et des autres pays de l’Union européenne (UE) vient de rappeler avec réalisme que l’UE a plus que sa part dans les difficultés des agriculteurs. 

Les agriculteurs ont le sentiment d’être les laissés-pour-compte de la politique de l’UE, tant sur le plan interne que dans les enjeux de sa politique commerciale internationale. 

L’agriculture dans l’UE doit tout d’abord être replacée dans le cadre institutionnel de l’Union, tel qu’il résulte du traité de Lisbonne, ce à un double titre, interne et international.

1. Sur le plan interne  

Le traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009, après le rejet par les Français du Traité de la Constitution par référendum le 29 mai 2005, suivi par le rejet des Néerlandais également par référendum. 

Le traité de Lisbonne est constitué de deux parties, le Traité sur l’Union européenne (TUE) et le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). 

Le TUE stipule que «toute compétence non attribuée à l’Union dans les traités appartient aux États membres» (article 5). Mais aux termes de l’article 17 du TUE, «La Commission promeut l’intérêt général de l’Union et prend les initiatives appropriées à cette fin». 

Le TFUE énumère de nombreuses compétences pour l’UE, des compétences exclusives de l’UE, et des compétences partagées avec les États de l’Union. 

La combinaison de toutes ces dispositions a permis à l’Union d’acquérir de multiples compétences, acquisition avec l’aval des États qui n’ont pas toujours eu conscience qu’ils perdaient ainsi tout pouvoir au profit de la Commission et de l’ensemble de la technostructure, jalouse de ses compétences et avide de les exercer pour justifier son existence. 

Chaque année ; la Commission et sa technostructure prennent plus de mille décisions, certes de niveau fort inégal, décisions avec le Conseil de l’Union européenne comme les directives et les règlements ; mais à ce dernier titre il ne faut pas oublier que la Commission détient le monopole de l’initiative. Les États ne peuvent que lui suggérer d’agir, ce qu’ils font au nom de l’approfondissement de l’UNION ; la Commission donne souvent suite, gagnant alors avec le texte à venir de nouvelles compétences …

2. Sur le plan externe  

Aux termes de l’article 17, la commission «assure la représentation extérieure de l’Union».     

Conformément à l’article 218- 3 du TFUE, la Commission peut demander au Conseil de l’UE l’ouverture de négociations avec un pays tiers. 

Le Conseil élabore pour la Commission un mandat de négociations en matière commerciale, cette dernière devant rendre compte au Conseil du déroulé des pourparlers. 

Cela, c’est la théorie ! La réalité est, en effet, beaucoup plus complexe. La réalité doit prendre en compte les divergences entre les demandes des États membres que la Commission négocie avec le pays tiers. 

De plus, les négociations sont très complexes ; elles comportent des milliers de dossiers, certains sont moins géostratégiques que d’autres, moins déterminants dans la conclusion de l’accord final. 

Dans ce marchandage global, les maillons faibles sont sacrifiés au profit des industries de l’Union. L’agriculture est ce maillon faible ; la Commission accepte ainsi l’importation de viande argentine à des prix défiant la concurrence des viandes françaises pour exporter les Mercedes…

Mais surtout la Commission est jalouse de son autonomie et garde un secret total sur l’état des pourparlers tant vis- à- vis des États membres que des députés européens ou nationaux. 

Lors des négociations du Traité de libre-échange transatlantique entre l’UE, les ÉTATS -UNIS et le Canada, conduites dans la plus complète opacité, les Américains avaient refusé de communiquer le texte du projet en cours aux députés français. Ils voulaient que les députés des États membres puissent consulter le texte … dans les ambassades américaines de chaque État membre. Sic !

Cette demande inacceptable provoqua une vive réaction de ma part : on obtint alors de pouvoir consulter le texte à l’Assemblée nationale avec interdiction de faire des photos copies et sous la surveillance d’un agent que je priai de quitter la salle … 

Les agissements de cette Union sont «d’une telle absurdité que seuls les intellectuels peuvent y croire» (George Orwell) 

À la veille des élections européennes, il est impérieux de prendre conscience que l’Union européenne, boulimique, est à bout de souffle. 

UNE SEULE OBLIGATION : réformer les traités, rétablir une subsidiarité effective. Les États doivent reprendre le pouvoir, maîtriser la technocratie et, au premier chef, la Commission. 

L’Union européenne boulimique s’est élargie, elle doit s’amaigrir ! 

«Ce n’est pas en fusionnant les souverainetés au bénéfice des technocrates, en prétendant ignorer la réalité séculaire des Nations que l’on peut construire l’Europe» (Raymond Aron)

***

Parlement européen

Une vidéo de 2 minutes nous permet de réaliser que,lorsqu’une députée s’exprime et dénonce les turpitudes et destructions dans les pays européens consécutives aux actions pro-USA de la commission européenne, l’hémicycle est DÉSERT ! Ça n’intéresse personne !

Un tel spectacle me conforte dans l’idée que l’Union européenne n’est pas celle dont j’avais rêvé étant jeune : Une Europe des Nations. Elle est devenue un repère de parlementaires et de fonctionnaires fainéants, corrompus, qui ont, dans leur énorme majorité, abandonné toute souveraineté aux mains d’une commission non élue travaillant pour l’oncle Sam, qui ne songent plus à servir les intérêts de leurs pays respectifs et que le contribuable français paient fort cher.

Ce triste spectacle me conforte dans l’idée que le moment est venu de renverser la table et de quitter une UE qui, en l’état, n’est plus réformable. À quelques mois des élections européennes, alors que notre pays se délite et continue de s’enfoncer, je pense plus que jamais qu’il faut voter, peu importe le bord, pour des partis qui sont pour le retour à un minimum de souveraineté.

La sortie de l’UE et de l’OTAN, qui toutes deux nous entraînent toujours plus loin dans les provocations et dans les guerres, et qui détruisent notre pays à petit feu me paraît désormais indispensable. Aujourd’hui l’UE otanisée ce n’est plus la paix, c’est le mensonge, la duplicité (Minsk), et toujours plus de guerre à l’Est.

Accuser Vladimir Poutine de tous les maux, alors qu’il cherche à protéger son pays d’une OTAN qui avancent vers l’Est, avec ses gros sabots, ses bases, ses fusées, ses révolutions colorées dans l’idée de démembrer la Russie pour s’en approprier les ressources, vouloir imposer au monde notre système et nos valeurs, aujourd’hui défaillants, pour ne pas dire pourris, et rejetés par la majorité planétaire, n’a plus aucun sens.

Ne pouvant personnellement voter pour des partis qui continuent d’alimenter une guerre en Ukraine par leurs déclarations russophobes et par leurs votes à Assemblée, mais aussi pour des partis qui soutiennent ouvertement une gouvernance génocidaire en Palestine et qui n’ont pas le moindre mot pour les palestiniens génocidés, je voterai pour la liste UPR, seul parti qui se prononce pour la sortie de l’UE et de l’OTAN depuis plus de vingt ans et dont les dirigeants ne se sont pas précipités en Israël pour baiser les pieds d’un chef d’État nazi, dans l’espoir de s’attirer les bonnes grâces de la presse française largement influencée par les lobbies pro Israël.

La coupe est pleine ! Il faut que les électeurs et surtout les abstentionnistes se réveillent et votent massivement, selon leur intuition et leurs sentiments pour que survive la France et qu’on balaye enfin les affairistes de Bruxelles.

Dominique Delawarde

***

Charles Gave : L’UE va s’effondrer comme l’URSS !

Charles Gave, financier, entrepreneur, et fondateur de l'Institut des Libertés, livre son analyse sur la crise actuelle et propose des solutions pour retrouver liberté et souveraineté.

Le bilan désastreux de la Macronie
Charles Gave souligne les multiples problèmes qui touchent la France actuellement, tels que le record de faillites d’entreprises, l’augmentation du coût de l’électricité, et la crise des agriculteurs. Il critique également la Constitution de la Cinquième République qui donne peu de pouvoir au peuple.

La perte de souveraineté face à l’Europe
La perte de souveraineté de la France est exacerbée par son appartenance à l’Union européenne. Il souligne l’importance du référendum comme moyen de retrouver la légitimité politique, tout en critiquant la cohabitation politique qui a affaibli le pouvoir du président français.

L’urgence de sortir de l’Europe
La seule solution pour retrouver la souveraineté nationale est de sortir complètement de l’Union européenne. Il estime que les élections nationales n’ont plus d’importance réelle, car le pouvoir décisionnel s’est déplacé au niveau européen, entraînant une perte de contrôle sur des domaines cruciaux tels que l’agriculture.

Révolte du réel et appel à l’action
Charles Gave observe une déconnexion des élites politiques avec la réalité et encourage les citoyens à voter lors des élections européennes, mais surtout à s’impliquer dans des mouvements en faveur du référendum d’initiative populaire. Il appelle à la reprise du pouvoir par le peuple, la fin de l’entre-soi parisien, et la nécessité de prendre des mesures concrètes pour restaurer la démocratie à l’échelle locale.

Source: Yoann - Le Média en 4-4-2


- Source : RI

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