Aurore Bergé, ministre des Chialantes et du Divorce
En janvier 2022, une émission de FranceBleu nous expliquait que « Se plaindre, c’est sain ! ». Quoi qu’on en pense en général, dans la République des Victimes confédérées, se plaindre est en tout cas utile, comme le montre l’irrésistible ascension d’Aurore Bergé – dont c’est le seul talent universellement reconnu. A la faveur de l’actuel remaniement du pareil par le même, on lui a même concocté un petit ministère sur mesure.
Car, dans la mouture précédente, le ministère des Solidarités qu’elle occupe à présent s’occupait aussi des handicapés – qui se trouvent être des citoyens français réellement existants, et confrontés à des problèmes pratiques réels.
Donc pas vraiment un boulot pour la petite Aurore, lobbyiste et communicante de son état, élevée par une femme qui prêtait sa voix au personnage de Katherine Kelly Lang dans version FR de la série Amour, Gloire et Beauté – son physique totalement ordinaire ne lui permettant même pas d’incarner, comme la Schiappa ou la Abdul Malak, le drame des handicapées esthétiques.
Retaillé à l’image de cette championne de la politique lacrymale, le ministère est désormais une pure émanation du moralisme terminal de la Caste – innovation qui en appelle d’ailleurs d’autres : à quand le ministère de la Bienfaisance (pour Laurent Alexandre), à quand le sous-secrétariat d’Etat à la Gratitude (Nicolas Bouzou) ?
Des débiles de mieux en mieux intentionnés
Il est vrai que, dans l’intitulé du ministère, le Handicap s’est vu grand-remplacer par les Familles – qui ne sont finalement, du point de vue de la Macronie et de tous les bolchéviques qui ont su pousser la cohérence jusqu’au woke, qu’une forme de handicap parmi d’autres.
Un handicap qu’il est, heureusement, possible de guérir par le moyen du divorce. Or Aurore Bergé, non contente d’être divorcée (comme moi), a carrément construit sa carrière parlementaire sur « l’étalage » (le terme, comme le fait, lui appartient) de son divorce à elle.
Souvent présenté comme un cabinet de continuité, le second cabinet Borne est en réalité un cabinet du quitte ou double, comme le montre la nomination de Gabriel « Waffen-SNU » Attal à l’Education, celle d’Aurélien « Passe Sanitaire » Rousseau à la Santé, et celle de la féministe rabique Bergé à… la Famille !
On attend donc impatiemment, pour le prochain remaniement, la nomination de Marc Dutrou à l’Enfance et celle de Modeste Schwartz à la Condition féminine.
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Aurélien Rousseau, chef de cabinet du ministre de la Santé Macron
Après le droit à la paresse revendiqué par sa cousine onomastique Sandrine, c’est de toute évidence le droit à l’inexistence qu’affirme, par sa simple nomination à la Santé, l’énarque Aurélien Rousseau.
En dépit d’une petite concession à son « aile droite » (sous la forme du remplacement du simili-indigéniste Ndiaye par le très « laïc » Attal), le mari de Brigitte a donc, en guise de remaniement, fait le choix (probablement inévitable, au demeurant) de la continuité.
On pourrait même dire qu’il en rajoute. C’est ce que manifeste, notamment, le remplacement de l’urgentiste Braun par l’énarque Aurélien Rousseau.
Non que Braun, en tant que médecin, ne se serait pas, comme toute la médecine covidiste, assis sur son serment d’Hippocrate, comme le neurologue Véran et l’hématologue Buzyn : personne ne s’attendait vraiment à la nomination d’un Raoult ou d’un Perrone.
Simplement, jusqu’à présent, Macron ménageait au moins les apparences de sa propre idéologie de la gouvernance technocratique, en nommant à ce poste des médecins – dont l’expertise médicale servait d’ailleurs, en tout et pour tout, à tenir la chandelle, pendant que le virologue Macron annonçait personnellement qui on allait vacciner contre quoi (Covid, HPV etc.), ou encore le lancement d’un plan contre la pénurie de médicaments.
La République des chefs de cabinet
Et ce, pour deux raisons, qui n’en font d’ailleurs qu’une :
- la santé, c’est 80% des préoccupations de l’EHPAD qui lui sert d’électorat, et
- c’est aussi l’une des principales sources de pillage du pognon de dingue par ses copains de Davos (section : Labos pharma).
Du coup, quoi de mieux, en effet, qu’Aurélien Rousseau, ancien chef de cabinet de Borne, pour servir de chef de cabinet à notre ministre de la Santé Emmanuel Macron ? De tous les ministères – rendus largement fictifs par l’hyperprésidence –, celui de la Santé est assurément celui dont l’existence, dans le cadre d’un régime d’empoisonneurs, relève le plus du surréalisme.
Après en avoir sué sous la Borne, Aurélien Rousseau méritait donc bien les vacances, grassement payées par le très contribuable, que représentent cet emploi semi-fictif – assurément plus reposant que le plan de recyclage que lui avait trouvé son ex-patronne, à la tête de la Caisse des dépôts, où, à défaut d’administrer quoi que ce soit (McKinsey s’en charge), il aurait quand même dû répondre à quelques questions délicates sur l’affaire BPI.
- Source : Le Courrier des Stratèges