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Lundi, 05 Mai 2025

Élection présidentielle roumaine 2025 : la revanche d’un peuple trahi

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Lundi, 05 Mai 2025 - 15h09

La voix off du journaliste de France 24 est celle qui sert d’habitude aux funérailles.

L’UE est en train, malgré toutes ses magouilles, d’enterrer son rêve de mettre au pas le peuple roumain, qui n’en démord pas : il veut gagner.

BFM, qui sent le trumpisme monter un peu partout en Europe, essaye de se rassurer avec une question-réponse de toute beauté :

« Est-ce qu’avec 40 % des voix au premier tour on est gagnant au second, pas forcément ».

La Rédaction d’E&R

***

Le 4 mai 2025, les Roumains ont voté. Non par habitude, ni pour valider une alternance sans enjeu, mais avec la conscience aigüe d’un moment historique. Ce scrutin n’était pas un simple rendez-vous électoral. C’était un acte de révolte, une affirmation identitaire, un sursaut de dignité nationale. Une gifle à un système qui, depuis trente ans, s’efforce de dissoudre la Roumanie dans les eaux tièdes du mondialisme.

George Simion, chef de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), est arrivé en tête du premier tour avec 40,5 % des suffrages. Il affrontera, le 18 mai, Nicușor Dan, technocrate sans enracinement, « indépendant » de façade mais homme-lige de la sphère euro-atlantiste.

Ce qui se joue, ce n’est pas une présidence. C’est une libération.

Novembre 2024 : le scrutin confisqué

Le point de bascule remonte à novembre 2024. Le premier tour de la présidentielle avait surpris par sa forte participation. Le peuple se réveillait. Au cœur de cette dynamique, un homme : Călin Georgescu, haut fonctionnaire international devenu penseur souverainiste.

Catholique fervent, enraciné dans la tradition nationale, Georgescu portait une vision claire : sortir des alliances asphyxiantes, récupérer les leviers économiques, réconcilier la Roumanie avec son sol, sa foi, son destin. Il incarnait une rupture assumée, articulée, cohérente.

Mais le système a eu peur. Très vite, la Cour constitutionnelle annulait le scrutin présidentiel, sous prétexte d’« ingérences étrangères ». Le geste fut chirurgical : seuls les résultats présidentiels furent invalidés, les élections législatives et locales maintenues. Un sabotage ciblé. Un coup d’arrêt contre le seul candidat capable d’échapper au contrôle.

L’éviction de Georgescu : un acte de guerre politique

L’interdiction faite à Călin Georgescu de se représenter lors du nouveau scrutin organisé en mai 2025 n’a rien d’un simple incident procédural. C’est une opération d’exclusion menée par le haut, dans la plus pure tradition des régimes libéraux autoritaires : faire mine d’organiser le débat, puis exclure ceux qui ne rentrent pas dans le cadre.

Georgescu dérangeait parce qu’il proposait une autre voie. Il parlait de souveraineté monétaire, de neutralité militaire, de réforme agraire, de réarmement moral. Il voulait une Roumanie libre, chrétienne, enracinée, tournée vers les BRICS et non vers la servilité otanienne.

Son éviction fut un aveu de faiblesse du régime. Quand la démocratie produit une menace, le système l’abroge.

George Simion : de la résistance à la reconquête

Face à cette manœuvre, George Simion a refusé le cynisme. Il aurait pu capitaliser seul, balayer l’héritage de Georgescu, rassembler autour de son seul nom. Il a choisi la fidélité.

En saluant Georgescu comme « le sage de la nation », il a fait bien plus qu’un hommage : il a enraciné sa campagne dans une vision. Il a promis de le réintégrer dès son élection, dans un rôle d’inspiration et de reconstruction stratégique.

Simion n’incarne pas seulement un rejet. Il incarne un commencement. Un président d’action, porteur d’un mandat populaire clair. Mais un président qui sait s’entourer, qui comprend la nécessité d’un socle doctrinal. Et c’est là que Georgescu reprend toute sa place.

Une campagne portée par le peuple profond

La campagne fut un champ de mines. Les médias alignés, les ONG financées par l’étranger, les relais de l’ambassade américaine : tous ressortirent leur arsenal habituel. Accusations d’extrémisme, d’antisémitisme, d’illibéralisme. On ressortit les mêmes caricatures usées qu’on avait servies à Salvini, Orbán, Trump ou Le Pen.

Mais la Roumanie réelle ne lit plus ces journaux. Elle vit dans les provinces, les bourgs oubliés, les villages pillés par l’exil économique. Là où le drapeau européen ne veut plus rien dire. Là où les jeunes n’ont plus d’avenir, où l’agriculture survit sous perfusion. Là, Simion est un espoir, et Georgescu un symbole.

Vers un tandem présidentiel inédit

Le second tour du 18 mai n’est pas un duel. C’est un seuil. Simion ne sera pas un président ordinaire. Il ne veut pas prolonger le système, ni s’en accommoder. Il veut rompre avec l’ancien régime.

Mais il sait que pour refonder, il faut penser. C’est pourquoi il a affirmé sa volonté d’associer Călin Georgescu au futur pouvoir. Non comme conseiller de façade, mais comme architecte d’un nouveau cap civilisationnel. Un commissaire à la souveraineté. Un stratège de la refondation.

Ce binôme est la synthèse du fer et de la pensée, du militantisme et de la doctrine, de la jeunesse et de l’expérience. Il est l’antithèse de l’usure politique, le commencement d’un État régénéré.

En face : la gestion molle du déclin

Nicușor Dan, son adversaire, est le pur produit de cette classe grise née après 1989, sans convictions, sans courage, sans peuple. Il se dit indépendant. Il est le candidat de la continuité, c’est-à-dire de la soumission.

Plus d’Europe, plus d’OTAN, plus de marchés ouverts, plus de minorités agitées, plus de lois sociétales venues de Bruxelles. En échange : moins de Roumanie. Moins de foi. Moins de famille. Moins de liberté.

Conclusion : pour que l’effacement devienne résurrection

L’éviction de Georgescu en 2024 fut un scandale. Elle fut aussi un révélateur. Elle a donné à cette élection une profondeur historique. Elle a réveillé des forces endormies. Et elle a désigné l’ennemi : le système mondialiste qui ne tolère aucune déviation.

George Simion représente une chance, mais aussi une épreuve. Il doit gagner. Mais surtout, il doit tenir parole. Et cette parole, c’est le retour de Georgescu, la restitution de la voix volée, l’ouverture d’un cycle nouveau.

Source: telegra.ph


- Source : E&R

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