Une étude confirme des irrégularités menstruelles à la suite d’une injection de COVID

Nous reprenons ici la publication d’un article capital signé Natasha Hobley. Si l’imputabilité des vaccins anti-COVID dans les troubles du cycle menstruel n’est plus à démontrer en 2025, il restait néanmoins à se demander pour quelle raison ces effets indésirables parfois gravissimes n’avaient pas été mieux détectés avant la mise en branle de cette vaccination planétaire. On le comprend partiellement aujourd’hui, car l’immunité anti-infectieuse des femmes pourrait sensiblement différer de celle des hommes ; mais en plus, sujet plus polémique encore, parce que les femmes sont volontairement beaucoup moins recrutées que les hommes pendant les phases de test des produits médicaux ! Les vaccins comme une nouvelle roulette russe particulièrement pour vous mesdames. Bonne lecture.
AIMSIB
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Tout au long du débat sur la sécurité des injections de COVID-19, de nombreuses femmes ont exprimé leurs inquiétudes quant à la relation entre les injections et les irrégularités du cycle menstruel et la fertilité. Dans une étude publiée dans la revue Frontiers in Immunology, les chercheurs ont validé le point de vue de ces femmes selon lequel il existe des irrégularités menstruelles troublantes suite aux injections anti-COVID, et que les différences dans la réponse féminine aux vaccins devraient être reconnues et étudiées plus avant. (1)
«Le rôle des hormones sexuelles et du cortisol devient important, car il existe un biais sexuel important dans la réponse immunitaire aux maladies infectieuses chez les femmes et les hommes», ont déclaré les auteurs. «Les femmes ont une réponse robuste aux rencontres antigéniques via leur immunité à médiation cellulaire et humorale. L’inclusion des femmes dans les essais de vaccins a été marginalisée au fil des ans, ce qui a entraîné l’administration non désirée de doses trop élevées de vaccins chez les femmes».
Les auteurs ont validé le cycle menstruel en tant que «cinquième signe vital» et indicateur global du bien-être des femmes. La biochimie complexe de divers facteurs et signaux peut affecter le cycle menstruel, entraînant des changements dans l’intensité et la durée des saignements, la longueur du cycle, les douleurs qui l’accompagnent, ou l’absence totale de cycle. «Bien que le changement du schéma menstruel après la vaccination ne soit pas universel, son effet est assez significatif», ont déclaré les auteurs.
Saignements plus abondants et plus longs et réduction de l’intervalle entre les cycles après les injections anti-COVID
- Selon les données réglementaires du Royaume-Uni, plus de 39 000 cas suspects de troubles menstruels ont été signalés.
- Une autre étude réalisée sur une cohorte aux États-Unis portant sur plus de 2400 femmes, a révélé que 55% des femmes ayant reçu le produit biologique mRNA Comirnaty de Pfizer, 35% ayant reçu le mRNA Spikevax de Moderna et 7% ayant reçu l’adénovirus vectorisé Ad26 de Johnson&Johnson ont subi des modifications de leur cycle menstruel.
- Une autre étude norvégienne portant sur de jeunes femmes adultes a révélé une «perturbation significative» du cycle menstruel, notamment des saignements plus abondants, une augmentation de la durée des règles et un raccourcissement de la période entre deux cycles.
Plusieurs mécanismes peuvent expliquer les modifications du cycle menstruel après une injection anti-COVID
Les auteurs suggèrent plusieurs mécanismes d’action potentiels pour les changements menstruels, tels que des niveaux plus élevés de cortisol chez les femmes et des réponses inflammatoires déclenchées par les vaccins contre la COVID. L’interaction entre le système immunitaire et les hormones sexuelles a également été proposée comme raison expliquant les différences entre les réponses immunitaires des femmes et celles des hommes après avoir reçu les vaccins contre la COVID.
Certaines recherches suggèrent que les récepteurs d’œstrogènes étant largement exprimés sur diverses cellules immunitaires, telles que les cellules tueuses naturelles et les cellules T, il existe une corrélation entre les œstrogènes et la régulation de l’immunocompétence, ainsi qu’une incidence plus élevée des troubles auto-immuns chez les femmes. Les niveaux d’œstrogènes et de progestérone variant au cours des phases du cycle menstruel, cela peut également affecter la manière et l’étendue de la réaction des femmes à l’inflammation stimulée par les infections et la vaccination.
Les auteurs de l’étude ont écrit : «Des cas d’infections virales… ont révélé que les femmes ont une réponse immunitaire plus robuste que les hommes. L’implication clinique des biais dus au sexe dans les études infectieuses est plus que nécessaire et doit faire l’objet d’un examen détaillé de la pharmacocinétique des médicaments chez les hommes et les femmes».
L’influence de certains vaccins uniquement sur la physiologie féminine et sur les cycles menstruels n’est pas un phénomène nouveau. Le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) a été associé à des cas d’insuffisance ovarienne, ainsi qu’à une augmentation de l’hormone folliculo-stimulante (FSH), à une aménorrhée, à des irrégularités menstruelles et à une ménopause prématurée chez les femmes. La recherche qui étudie les causes possibles de cette association met en évidence l’hyper-réponse immunitaire provoquée par le vaccin contre le VPH.
Des anomalies menstruelles ont également été observées chez des femmes japonaises après le vaccin contre l’hépatite B. Des troubles similaires avaient été rapportés en 1913 après la vaccination contre la typhoïde.
Jusqu’en 1993, les femmes n’étaient pas tenues de participer à la recherche clinique.
Avant 1993, les femmes étaient largement exclues des études de recherche clinique ; et les connaissances scientifiques sur les effets de la vaccination sur les femmes présentaient d’importantes lacunes. En 1986, la politique qui excluait les femmes de la recherche clinique a été réexaminée et révisée. En 1993, le Congrès américain a adopté une loi exigeant l’inclusion des femmes dans la recherche clinique. Les données sur les essais cliniques ne font pas souvent état du sexe et de la race ; et les données sur les femmes de couleur, en particulier, sont insuffisantes. (2)
Martha Gulati, un médecin qui donne des conférences dans les écoles de médecine sur les différences entre les sexes dans les soins cardiaques, déclare que de nombreux étudiants lui disent que c’est la première fois qu’ils entendent parler de ces différences biologiques, la biologie masculine étant enseignée par défaut. Le Dr Gulati affirme que le fait d’apprendre en quoi la biologie féminine est différente – des systèmes d’organes aux hormones et aux différences cellulaires – est considéré comme ayant «un intérêt particulier».
Deux fois plus de femmes que d’hommes souffrent des effets indésirables des médicaments
Ce n’est qu’il y a neuf ans que les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis ont institué une politique obligeant les chercheurs bénéficiant d’un financement des NIH à collecter des données sur les différences biologiques entre les sexes dans la recherche préclinique et dans l’expérimentation animale, et à rendre compte de ces différences.
De nombreuses études animales évitent d’inclure des femelles lorsque c’est possible, en raison des coûts plus élevés liés à l’achat et à l’hébergement de souris mâles et femelles, et de la crainte que la fluctuation des hormones et des systèmes reproductifs des souris femelles ne fausse les résultats de l’étude.
Le fait de ne pas reconnaître les différences entre les hommes et les femmes et de ne pas étudier les effets des médicaments et d’autres interventions médicales sur les femmes a contribué à ce que les femmes subissent des effets indésirables des médicaments deux fois plus souvent que les hommes.
Une étude a montré que les femmes âgées de 18 à 64 ans produisaient «vigoureusement» des anticorps contre le vaccin antigrippal et que les réactions des femmes à une demi-dose de vaccin antigrippal «étaient équivalentes à celles des hommes ayant reçu une dose complète».
Pourtant, les recommandations concernant les vaccins et les doses sont les mêmes pour les hommes et pour les femmes, sans tenir compte des différences entre les sexes en matière de réaction à la vaccination.
Les préoccupations des femmes en matière de santé étant souvent ignorées ou minimisées, les inquiétudes concernant l’infertilité et les changements menstruels associés aux injections anti-COVID n’ont pas été différentes et ont été largement considérées comme de la désinformation par les médias et les professionnels de la santé.
L’expression de préoccupations concernant les changements du cycle menstruel est souvent qualifiée de «désinformation dramatique»
Un article publié sur Science Direct est un exemple de la façon dont les femmes sont mises sous pression lorsqu’elles parlent de leurs expériences personnelles concernant les changements de leurs cycles menstruels après avoir été vaccinées. Cela reflète l’ignorance des effets biologiques de la vaccination sur les femmes et les préjugés contre l’importance des preuves anecdotiques en tant que signal d’alarme. Les auteurs de l’article publié dans Science Direct ont déclaré qu’il était difficile de réfuter et de corriger les affirmations trompeuses, car les individus se souviennent plus facilement «des fausses informations dramatiques que des informations factuelles fondées sur la science et qui les contredisent». (3)
Un article du New York Times de 2021 indique : «Jusqu’à présent, il n’y a pas de données liant les vaccins à des changements dans les menstruations. Même s’il existe un lien, une périodicité inhabituelle n’est pas une raison pour s’alarmer». (4)
Alors que de nombreux chercheurs croient fermement qu’il y a peu ou qu’il n’y a pas de preuves d’un lien de causalité entre le dérèglement menstruel et les vaccins COVID, d’autres chercheurs ont souligné que les femmes sont en effet biologiquement différentes des hommes, qu’il existe des préoccupations valables sur la façon dont les vaccins COVID affectent les cycles menstruels, et que ces changements devraient être pris au sérieux et étudiés en profondeur plutôt que prématurément rejetés.
Notes:
(1) Minashki R et al, Comprendre le traumatisme de l’irrégularité menstruelle après la vaccination COVID : A bird’s-eye view of female immunology. Frontiers in Immunology 13 juin 2022.
(2) Balch B. Pourquoi nous en savons si peu sur la santé des femmes. AAMC News 26 mars 2024.
(3) Smith T, Gorski D. Infertilité : Une cible commune des campagnes de désinformation antivaccinale. Science Direct Feb. 6, 2024.
(4) Culligan A, Epstein R. Non, nous ne savons pas si les vaccins changent vos règles. The New York Times 20 avril 2021.
Traduction: AIMSIB
- Source : The Vaccine Reaction (Etats-Unis)