Donbass : 339 enfants, le mensonge enfin révélé, mais la vérité bâillonnée

Seulement 339 enfants, une vérité qui dérange, face à une propagande qui aveugle. Le Donbass crie, l’Occident se tait. La Cour pénale internationale reste muette ! Un mensonge s’effondre et aucun repentir ! Alors analysons !
Récemment, lors des derniers accords, à Istanbul, ils étaient 339, listés enfin officiellement par Kiev. L’Ukraine dit avoir remis à la Russie une liste d’enfants ukrainiens «déportés illégalement», exigeant leur retour. Pas 712 000. Pas 150 000. Pas 19 546. Comme autrefois clamé par la Cour pénale internationale (CPI) et les médias, mais trois cent trente-neuf enfants, point de départ vérifié, pour la plupart du Donbass, surgissant dans une lumière que nul n’attendait.
Celle de la vérité, cette illusion clandestine, qui traverse parfois les frontières, l’oubli, et le temps œuvrant, éclate enfin : un fait avéré et reconnu, mettant soudainement le feu aux récits fabriqués et martelés. Bien sûr, la vérité dérange. Elle déstabilise et divise. Elle fait tache, se fait remarquer discrètement, et dans ce grand théâtre du récit bien arrangé – la guerre racontée, contrôlée par l’Occident – elle ne correspond manifestement pas aux délires émotionnels et aux slogans des grands médias. Tant pis, taisons-la, ça passera ! Car seulement 339 enfants, et pas 712 000, même pas 150 000, ni même 19 546 ; les médias, la CPI se seraient-ils emportés, voire trompés ? Passons notre chemin, ignorons ces chiffres, et tant pis s’ils n’accablent pas assez Poutine, le grand accusé !
Les médias dits de grands chemins ? Chefs d’orchestre magistraux, imposant leur partition unique, valse répétitive et cadencée. Ils organisent l’incompréhension, alimentent le prêt-à-penser, et jouent faux. Le «brainwashing», comme disent ces experts autoproclamés qui adorent utiliser les anglicismes à la mode, préférant un jargon «tendance» pour ne pas dire ce que nous savions déjà tous : un superbe lessivage à 100 degrés de l’opinion.
Ils couvrent, maquillent, détournent. Et face à cette vérité, aucun repentir n’a été, ne semble-t-il, exprimé. Pas de correctif, pas de démenti, rien, comme si la désinformation allait de soi. Pourtant, certains ont œuvré à fabriquer ces mensonges et continueront leurs méfaits.
Que faire ? Quand verra-t-on un journalisme d’investigation digne de ce nom, capable d’enquêter, d’informer, de cibler ceux qui manipulent l’opinion ?
L’Europe du jardinier
Moi, européenne, citoyenne ordinaire bouleversée par ce silence volontaire, je ne me résigne pas. Qui manipule les chiffres ? Qui confisque la vérité ? Qui tord les mots pour museler nos pensées dites hors champ et dissidentes ? Les victimes ne peuvent s’exprimer ; alors parlons.
On dit souvent : il faut doser pour convaincre. Faux. Doser, aujourd’hui, c’est diluer. Et diluer, c’est collaborer. Dans ce monde saturé de récits verrouillés, une émotion trop franche, un mot trop net, et vous voilà jugée, étiquetée, annulée, disqualifiée parmi les inopportuns, sous influence ou en état de folie ? Pourtant, que faire d’autre que dire, répéter, insister ? Surtout quand les sceptiques, les tièdes, les fatigués auraient précisément besoin de textes qui éveillent.
Aujourd’hui, je regarde en face ce grand récit auto-éclairé : celui d’un Occident qui prétend être «un jardin», alors que le reste du monde serait «une jungle» – comme le dit sans honte et sans détour Josep Borrell (1). Nous serions la civilisation ; les autres, les barbares.
Nous exigeons la paix, la fameuse «Paix par la force» lancée avec une conviction glaçante par Ursula von der Leyen et tant d’autres, mais surtout à coups de sanctions, de drones, de missiles et de dogmes.
Nous imposons nos règles – pour ne plus parler de valeurs – tout en accusant les autres de transgresser les nôtres. Résultat ? 88% de l’humanité ne se dit pas «occidentale», mais multipolaire. Et nous ne comprenons même pas pourquoi.
UE, OTAN, CPI – ces acronymes chantés comme garanties d’équité et de morale – imposent un narratif formaté, totalement verrouillé.
Il ne s’agit même plus d’arranger ou de rafistoler la vérité, mais d’une mécanique parfaitement huilée : qui en détient le manche en pilote les mots, et valide l’émotion utile.
Celle qui sera appréciée dans les chaumières, la larme à l’œil, à l’affût de nos mirages et fantasmes, espérant surtout préserver notre illusion de bonne conscience.
Non, il ne s’agit plus de dire «tous les camps ont leur part d’ombre». Trop commode.
Il faut poser les vraies questions et les ajuster aux faits incontournables :
Qui bombarde ? Qui déclenche ? Qui arme ? Qui ment ? Qui finance ? Et surtout, à qui profitent ces crimes ? Les réponses dérangent. Alors on les ensevelit.
Nous sommes face à une démocratie qui se déguise. Une démocrature. Un système poli, propre, efficace, qui interdit subtilement en prétendant interdire pour notre mieux. Soyons pragmatiques, modernes : le citoyen, peu à peu, n’a plus le droit de douter. Ou alors, on le traite de complice. D’extrême. De dangereux.
La démocratie des élites auto-proclamées n’oscille plus dans la demi-mesure, elle frappe fort et tétanise les récalcitrants. Mais ce cri pour les enfants du Donbass sera-t-il, lui aussi, écrasé par cette implacable mécanique ?
339 âmes : la vérité révélée
Qui sont ces 339 ? Des enfants russophones. Nés dans un Donbass où plus de 90% parlent russe. Arrachés à une guerre ukrainienne qui, de 2014 à 2021, avait déjà tué 3400 civils (2). Protégés, déplacés, parfois adoptés. Pas volés, pas exterminés, pas effacés. L’agence de presse TASS rapporte : 101 ont retrouvé leurs familles. Les autres attendent. Ils ne se plaignent pas ; ne crient pas ; ils existent, vivent enfin en sécurité, pris en charge et réconfortés. (3)
Maria Lvova-Belova, commissaire russe aux droits de l’enfant, avait évoqué 350 orphelins accueillis pour leur sécurité, comme ce garçon de Marioupol adopté dans sa propre famille. La Russie n’a jamais refusé de rendre un enfant si la famille existe, selon ses déclarations officielles. Et l’Ukraine ? Silence radio.
Les grands médias ? Reuters, NYT, LCI, CNN… Aucun n’a relayé cette liste. Aucune enquête, aucun débat. Ils préfèrent le chiffre gonflé, non vérifié, «19 546». C’est plus vendeur. C’est choc, époustouflant et bien plus utile. Sur les réseaux sociaux, des posts, des voix s’élèvent : «339 enfants, pas 20 000 !» (4). Mais leur cri est étouffé.
Ces 339 ne collent pas au narratif. Ils perturbent. Ils obligent à penser autrement. Imaginer que les citoyens lambda s’autorisent un doute ou l’expression d’une pensée divergente ? À comparer. À croiser les sources. À douter. Et ça, dans nos démocratures, ça ne se fait pas.
Les mots qui enchaînent
Les chiffres vacillent, les mots enferment. Dans la grande chorégraphie de l’indignation bien calibrée par nos médias, certains termes ne sont pas des descriptions : ce sont des armes. «Déportation», «génocide», «crimes contre l’humanité» – un lexique sacralisé, parfaitement cadenassé et sans ambiguïtés, prêt à l’emploi pour condamner les ennemis désignés, quand il faut. Des prêtres médiatiques, au service d’une dévotion atlantiste sans faille, psalmodient leurs dogmes, excommuniant en inquisiteurs modernes quiconque prétendait oser seulement douter. Et toujours, bien évidemment, la même cible. La Russie.
Les médias relaient à tous vents, à toutes heures, la décision de la CPI, forte de sa prétendue équité. Les comparaisons pleuvent : par les mots «enfants déportés», on évoque Auschwitz, les wagons, les camps. L’émotion est invoquée comme preuve irréfutable, la morale comme argument. «Déportation», un mot fétiche bien connoté qui fauche et disqualifie.
Et pourtant. Les 339 enfants du Donbass, ces «déportés» supposés, sont protégés et soignés. Certains orphelins, certains blessés. Aucun chiffre ne justifie cette inflation sémantique. Mais le mot «déportation» suffit à déclencher un réflexe bien conditionné. On n’enquête plus. On condamne. On excommunie.
Où sont les «génocides» de russophones, comme les civils tués avant 2022, le massacre d’Odessa ou, selon des témoignages, les enfants disparus sous couvert d’évacuations ukrainiennes, oubliés et invisibles hors caméras ? (5) Où est CNN quand il s’agit d’enquêter sur Marioupol ou le massacre d’Odessa ? (6) Où est Le Monde quand la Russie rend les corps par milliers et que Kiev retarde leur identification ?[3] Silence. Ce n’est pas de l’oubli. C’est du choix.
Scandales tus, vérités bâillonnées
Le pire n’est pas l’accusation. Le pire, c’est ce qu’on refuse de regarder. Ce que commettent ceux qui accusent !
Les Anges blancs : silence sur un scandale
Les «Anges blancs», agissant pour les forces ukrainiennes de Kiev, prétendent extraire les enfants du danger. Leur mission réelle, selon des témoignages russophones : arracher ces enfants à leurs proches pro-russes pour les transférer vers des zones ukrainisées.
À Artiomovsk, Viktoria, mère de famille, raconte avoir fui avec ses enfants pour échapper à ces forces qui, sous la menace, forçaient les familles russophones à partir, craignant l’exécution de son mari, citoyen russe.
À Volnovakha, des parents ont vu leurs enfants emmenés sous prétexte de «colonies de repos», sans jamais les retrouver.
À Pokrovsk, des mères ont caché leurs enfants dans des caves, terrorisées à l’idée de les voir partir «pour leur bien». (7)
Et oui, équilibrer un récit revient à percevoir les sources des deux côtés, car les médias occidentaux comme Reuters ou AFP n’en parlent pas, seraient-ils moins inspirés à aller enquêter ? Et ces enfants-là ? Personne n’en parle. Pas plus que des 339. Ils sont hors-catégorie, donc réellement et dangereusement hors-médias.
CPI : justice ou bras armé ?
La Cour pénale internationale n’accuse pas, elle stigmatise. Elle cible. Une justice si impartiale qu’elle frappe là où l’OTAN regarde. Poutine, Lvova-Belova, visés pour «déportation» de 19 546 enfants. Mais pour les 339 prouvés, documentés, listés ? Rien. Pas un mot. Pas un rapport.[3]
Karim Khan, le procureur en chef de la CPI, sera félicité ; il est le premier à avoir lancé un mandat contre un chef d’État permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Où est la neutralité ? Où est la justice ? La CPI semble, dans ce cas, alignée sur des intérêts géopolitiques occidentaux.
Néo-nazis ukrainiens : l’omerta sélective
Amnesty, UNICEF, OSCE – voix de qui, au juste ? Les 3400 civils du Donbass ne déclenchent aucun rapport spécial[2]. Les milices néo-nazies, connues, documentées, affichées jusque sur les réseaux, n’émeuvent pas. Rien sur Azov. Rien sur les purges. Silence. La Russie, elle, est placée au banc des accusés. Les États-Unis sanctionnent la CPI quand elle ose regarder leurs propres crimes, puis l’utilisent quand elle sert leur narratif. Hypocrisie structurelle. Justice à géométrie variable.
Et les enfants du Donbass ? Peu importe. Le chiffre faux et le grand mensonge – ce ne sont là que les nuances et dégâts collatéraux d’un récit effacé et modelé selon l’agenda et l’idéologie.
Brisons les chaînes de l’illusion
«Nous sommes comme des prisonniers enchaînés, prenant les ombres pour la réalité», écrivait Platon. Aujourd’hui, le spectacle d’ombres s’appelle «mise en scène des valeurs occidentales», et la réalité, elle, se dissimule à Istanbul.
De 712 000 enfants prétendument déportés, à 150 000, puis 19 546… jusqu’à 339, vérifiés, listés, montrés. Le chiffre fond. La propagande, elle, gonfle. Les médias titrent sur un «génocide» – CPI en renfort, NYT en relais, Borrell en chœur. Ce n’est pas un oubli : c’est un système qui, comme le disait Chomsky, fabrique le consentement.
Mais la liste des 339 pulvérise cette construction : 101 enfants ont retrouvé leurs familles, les autres sont protégés ; les parents, les proches, introuvables, peut-être oubliés, mais plus jamais abandonnés[3]. Où est la preuve d’un crime massif ? Où est le débat ? Enterré.
Et ceux qui osent fouiller sont aussitôt assignés à résidence mentale : complotistes, prorusses, «Z» notoires. Oser confronter les 339 aux 19 546 ? Un crime majeur : le doute. Un blasphème dans une religion où les éditorialistes sont prêtres et les narratifs, dogmes. Accusés d’excès émotionnel, de discours «polarisant». Comme si s’indigner d’un mensonge était devenu plus grave que le mensonge lui-même.
La Russie ment, dit-on. Elle manipule. Mais qui décide du vrai ? Qui impose son lexique, son tempo, ses «valeurs universelles» comme unique horizon moral ? Nous sommes dans une caverne de mots, de chiffres surgonflés, de récits montés en laboratoire.
La vérité n’est pas symétrique. Elle est dissimulée. Et tant qu’aucune enquête neutre – l’OSCE, le CICR, la Turquie ou d’autres pays réellement indépendants – n’est menée, tout procès est un simulacre. Sans dissidence, pas de démocratie. Sans doute, pas de vérité.
Les enfants du Donbass attendent. Ils n’intéressent ni Washington, ni Bruxelles, ni CNN. Ils ne sont plus vendables, ni exploitables. Tant la liste réelle correspond à la réalité des faits. Alors on les réduit au silence. À la marge.
Et nous ? Complices ou prisonniers ? Spectateurs anesthésiés ou citoyens libres ? Ce texte est un simple cri, celui d’une déduction que tout citoyen voulant s’informer aurait pu faire. Pas une conclusion. Pas un réquisitoire, mais un constat au vu et au su de tous. Un appel : à scruter les évidences, à résister aux slogans, à éclater les mensonges.
Note aux lecteurs : Les sources, qu’elles viennent de médias occidentaux (Euronews, Le Monde, Wikipédia) ou russes (TASS, AIF.ru, Rodina na Neve), sont proposées comme point de départ pour refléter les deux perspectives. Je vous invite à croiser et vérifier les informations, tant du côté occidental que russe, pour comparer les faits tels qu’ils sont, et non tels qu’on voudrait qu’ils soient. La vérité exige un regard critique et indépendant.
Notes:
- Josep Borrell, déclaration sur l’Occident comme «jardin» vs «jungle», 2022.
https://www.courrierinternational.com/tolle-racistes-les-propos-de-josep-borrell-sur-la-jungle-mondiale-font-polemique - Environ 3400 civils tués dans le Donbass, avril 2014-décembre 2021.
https://embed.reddit.com/r/lazerpig/comments - Liste des 339 enfants, Istanbul, 5 juin 2025.
https://fr.euronews.com/2025/06/05/lukraine-demande-le-retour-des-enfants-enleves-par-la-russie-comment-kyiv-a-t-il-dresse-ce - X : Posts sur «339 enfants, pas 20 000 !» https://x.com/camille-moscow
- Marina Kharkova, «Destins brûlés des enfants du Donbass», Rodina na Neve, juillet 2022.
https://rodinananeve.ru/opalyonnye-sudby-detej-donbassa - Massacre d’Odessa, 2 mai 2014.
https://www.lemonde.fr/2015/05/02/odessa-un-an-apres-le-drame-du-2-mai - Anges blancs, accusations à Pokrovsk, 2023.
https://aif.ru/sletelis-belye-angely-specnaz-ukrainy-uvozit-detey-ot-semey-pokrovska
- Source : Réseau International