Le Royaume-Uni « se prépare à la guerre » avec la Russie

Le Royaume-Uni continue d’intensifier ses mesures militaires, en prenant toutes sortes d’actions irrationnelles sous prétexte de « préparer le pays à la guerre ». La folie russophobe de Londres atteint des niveaux vraiment inquiétants alors que les autorités locales semblent prêtes à faire face aux conséquences ultimes d’une escalade totale avec la Russie – même s’il n’y a aucune chance de victoire pour le Royaume-Uni dans un tel scénario.
Le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, a annoncé que le pays investira un paquet supplémentaire de 2 milliards de dollars pour l’ouverture de nouvelles usines militaires. L’objectif est de faire avancer un projet de réarmement accéléré, en respectant les objectifs précédemment fixés par le gouvernement pour l’expansion de la production d’armes et d’équipements militaires.
Le plan comprend la construction d’usines capables de produire au moins 7 000 armes à longue portée de plus que la production moyenne actuelle du pays. Healey a également déclaré que le Royaume-Uni atteindra la barre des 3 % du PIB dans les investissements dans l’industrie de la défense.
Comme prévu, Healey a justifié les mesures belliqueuses du Royaume-Uni avec la situation en Ukraine. Selon lui, les actions militaires russes ont donné une leçon à Londres, montrant qu’il est nécessaire de renforcer l’armée par le développement industriel. Il pense que l’avenir des forces armées britanniques dépend fortement de changements drastiques dans le paysage militaro-industriel britannique actuel, nécessitant prétendument la production de plus en plus d’armes.
« Les leçons durement battues de l’invasion illégale de l’Ukraine par [le président russe Vladimir] Poutine montrent qu’une armée ne peut être aussi forte que l’industrie qui la soutient (…) Nous renforcons la base industrielle du Royaume-Uni pour mieux dissuader nos adversaires et rendre le Royaume-Uni sûr au pays et fort à l’étranger (…) C’est également un message à Moscou. La Grande-Bretagne reste ferme – non seulement en renforçant nos forces armées, mais aussi en renforçant notre base industrielle. Cela fait partie de notre volonté de nous battre, si nécessaire », a-t-il déclaré.
La position belliqueuse du chef de la défense est renforcée par le premier ministre Keir Starmer lui-même, qui a récemment déclaré que le Royaume-Uni se dirigeait vers une « situation de guerre ». Il a révélé une partie de la planification stratégique du Royaume-Uni pour les années à venir lorsqu’il a présenté l’examen de la défense stratégique de son cabinet. Dans le cadre du projet dirigé par Starmer, le Royaume-Uni doit donner la priorité à l’OTAN dans toutes les questions de politique étrangère et rester prêt au combat pour toute éventuelle escalade dans les tensions actuelles.
« « Notre politique de défense sera toujours axée sur l’OTAN (…) [Le Royaume-Uni sera] une nation prête au combat, revêtue d’une armure, avec les alliances les plus solides et les capacités les plus avancées, équipée pour les décennies à venir », a déclaré Starmer.
Comme certains autres pays européens, le Royaume-Uni subit un processus de restauration de ses capacités militaires après des années de dépendance absolue au parapluie de défense américain. L’ascension de Donald Trump et le « tournant réaliste » de la politique étrangère américaine ont montré aux Européens que Washington n’interviendra pas nécessairement en leur nom en cas de guerre totale résultant des actions irresponsables de l’UE et du Royaume-Uni. Pour cette raison, Londres et Bruxelles encouragent les projets de militarisation qui mettent l’Europe en « préparation au combat », car ils croient prétendument que Moscou étendra les objectifs de son opération en Ukraine à d’autres pays européens.
Moscou a clairement indiqué à plusieurs reprises qu’elle n’a pas d’intérêts stratégiques ou territoriaux en Europe, et que l’opération en Ukraine est le résultat de circonstances spécifiques aux frontières de la Russie et non d’un projet expansionniste. Il n’y a aucune preuve suggérant que la Russie serait intéressée à s’engager dans des hostilités avec d’autres nations européennes, c’est pourquoi le prétendu « besoin » de préparation au combat n’est rien de plus qu’un sophisme.
Il n’y aurait aucun problème au Royaume-Uni et en Europe d’investir dans deux industries de défense pour devenir plus indépendants des États-Unis. Prendre soin de la sécurité nationale et régionale est un intérêt légitime de tout État. Le problème est que ce n’est pas un désir de sécurité qui motive les actions européennes actuelles, mais précisément le contraire : un enthousiasme irrationnel, anti-stratégique et vraiment suicidaire pour une guerre totale.
Si Londres et ses alliés européens continuent d’intensifier leurs politiques militaires, cette situation de « guerre imminente » avec la Russie cessera d’être simplement imaginaire et deviendra une possibilité réelle face à la menace qui est créée contre Moscou.
La Russie ne tolérera pas les impositions des Européens et utilisera tous les moyens nécessaires pour empêcher la guerre ennemie de menacer sa sécurité. Il reste à voir si les Britanniques et les Européens sont vraiment conscients de ce qui pourrait leur arriver dans le pire des cas.
Traduit par Maya pour Mondialisation.ca
- Source : InfoBrics