Une pandémie aux répercussions profondes. Est-on allé trop loin dans la solution ?

La pandémie de COVID-19, déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2020, a bouleversé les dynamiques sociales et politiques à travers le monde. En France, la campagne de vaccination, lancée le 27 décembre 2020 avec l’injection médiatisée de Mauricette, une ancienne aide-soignante de 78 ans résidant à l’EHPAD du centre hospitalier René-Muret à Sevran, a marqué un tournant dans la gestion de la crise. Cependant, le pass sanitaire, l’obligation vaccinale et les déclarations officielles, comme celles du président Emmanuel Macron le 12 juillet 2021, ont suscité une défiance croissante. Les assertions scientifiques de Macron, démystifiées en 24 heures par le Dr Peter McCullough, spécialiste en médecine interne et maladies cardiovasculaires, ont amplifié les doutes sur la transparence des autorités. À l’échelle internationale, des enquêtes comme celles du sénateur Ron Johnson et des décisions judiciaires, comme celle du tribunal du Kansas, ont renforcé ces questionnements. Les politiques sanitaires françaises, leurs impacts, et les débats éthiques connexes, tels que l’euthanasie ne sont pas de nature à rassurer les Français qui demandent la levée du secret défense pendant la crise covid et une commission d’enquête.
Le pass sanitaire : une chronologie controversée
La mise en place du pass sanitaire en France a suivi une progression rapide :
- 9 juin 2021 : Le pass est requis pour les événements de plus de 1 000 personnes, visant à sécuriser les grands rassemblements.
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12 juillet 2021 : Emmanuel Macron annonce l’obligation vaccinale pour les soignants, policiers et militaires, et défend le pass sanitaire avec des assertions scientifiques, telles que « le variant Delta est trois fois plus contagieux » et « les vaccins divisent par douze le pouvoir de contamination ». Ces déclarations ont été immédiatement contestées par le Dr Peter McCullough dans un débriefing pour France-Soir, qui a conclu qu’aucune n’était fondée et que le pass vaccinal n’était pas justifié face à l’état de l’épidémie. L’association bonsens.org a averti les parlementaires par un courrier recommandé le 16 juillet 2021 sur les conséquences d’un vote en faveur de l’obligation vaccinale ainsi que la Commission mixte paritaire.
- 21 juillet 2021 : Le pass s’étend aux lieux de loisirs et de culture accueillant plus de 50 personnes.
- 9 août 2021 : Il devient obligatoire dans les cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux (pour les visiteurs et soins programmés), maisons de retraite, et transports longue distance.
- 30 août 2021 : Les salariés des établissements concernés doivent présenter le pass.
- 30 septembre 2021 : L’obligation s’applique aux mineurs de 12 à 17 ans.
- 1er septembre 2021 : Une troisième dose (« booster ») est annoncée pour les personnes âgées et vulnérables, étendue à tous les adultes visés par le pass le 27 novembre 2021, puis aux adolescents le 24 janvier 2022.
Ces mesures, levées le 1er août 2022, ont été justifiées par le gouvernement pour réduire les hospitalisations. Selon Santé publique France, les vaccins ont permis de prévenir environ 50 000 décès en France entre 2020 et 2022. Cependant, elles ont suscité une opposition massive, alimentée par des préoccupations sur les libertés et la transparence. La confiance envers le gouvernement bat de l’aile
Une méfiance croissante envers les vaccins
Les politiques vaccinales ont exacerbé la défiance envers les institutions. Un sondage exclusif réalisé par MIS Group pour France-Soir et BonSens.org le 12 mai 2025 révèle une méfiance marquée envers les vaccins COVID-19 : 52 % des Français expriment des réserves sur certains vaccins, contre 37 % en 2023. Plus précisément, 45 % sont défavorables au vaccin COVID-19, 56 % estiment qu’il entraîne de nombreux effets secondaires, et 73 % notent que les vaccinés sont tombés malades malgré tout.
De plus, 39 % souhaitent une suspension immédiate du vaccin, et 50 % jugent que le gouvernement a mal géré la crise sanitaire. Si les autorités avaient admis ne pas connaître l’efficacité ou les effets indésirables des vaccins, 37 % n’auraient pas été vaccinés, 47 % auraient attendu plus d’informations, et seuls 17 % se seraient vaccinés immédiatement. Enfin, 52 % déclarent que « le gouvernement et ses mensonges leur ont fait perdre confiance en la vaccination », et 64 % trouvent inacceptable de qualifier d’« antivax » les personnes vaccinées ayant constaté des effets indésirables.
Cette défiance s’inscrit dans un contexte plus large de perte de confiance envers Emmanuel Macron et son gouvernement. Le même sondage indique que 65 % des Français jugent Macron mauvais président, 56 % ont honte de lui, et 56 % exigent sa démission, dont 34 % immédiatement. Cette fracture reflète un rejet des élites dirigeantes, perçues comme déconnectées des préoccupations populaires.
Critiques des politiques vaccinales : un débat polarisé
Les critiques des mesures sanitaires se concentrent sur plusieurs points :
- Atteinte aux libertés : le pass sanitaire a été dénoncé comme discriminatoire, excluant les non-vaccinés de nombreux espaces publics. Des manifestations massives ont illustré cette opposition.
- Questions sur la sécurité des vaccins : des effets secondaires rares, comme les myocardites, ont été signalés, bien que l’ANSM indique un taux d’effets graves inférieur à 0,1 % des doses administrées.
- Manque de transparence : les contrats opaques avec les laboratoires pharmaceutiques Pfizer, Moderna, avec une opacité de la commission européenne dans les négociations (par exemple quel est le contenu des échanges SMS entre von der Leyen et Bourla le patron de Pfizer), et les contradictions dans la communication officielle, comme les assertions non fondées de Macron démontées par McCullough, ont alimenté la méfiance.
- À l’international, des enquêtes ont renforcé ces critiques. Le 21 mai 2025, un rapport du sénateur américain Ron Johnson a dénoncé l’opacité des agences CDC et FDA, qui connaissaient dès février 2021 les risques de myocardite post-vaccinale sans en informer pleinement le public. Dans son audition du 23 mai 2025, il a accusé ces agences de « corruption de la science » et a demandé à auditionner l’ancien président Biden afin de savoir ce qu’il savait réellement.
En France, des associations comme BonSens.org, soutenues par le Pr Christian Perronne, appellent à une commission d’enquête parlementaire ainsi qu’à l’obtention des données de mortalité toutes causes par statut vaccinal et classe d’âge.
Perspectives judiciaires et réformes internationales
Aux États-Unis, une décision judiciaire du 15 mai 2025 par un tribunal fédéral du Kansas a autorisé une poursuite contre Pfizer pour pratiques commerciales trompeuses liées à son vaccin, remettant en question l’immunité des laboratoires. Par ailleurs, la réforme de la santé publique sous l’administration Trump, avec des figures comme Robert F. Kennedy Jr. et Jay Bhattacharya, a lancé des enquêtes sur les biais scientifiques et les pratiques pharmaceutiques. Une méta-critique de 2025 a également remis en question l’efficacité et la sécurité des vaccins COVID-19, ravivant le débat scientifique. Ces développements pourraient inspirer des réformes en France, où 67 % des citoyens souhaitent une enquête sur la gestion de la crise.
Questions éthiques connexes : euthanasie et délit d’entrave
La crise sanitaire a également soulevé des débats éthiques plus larges. Une proposition de loi sur l’euthanasie, débattue en 2025, autorisant une « aide à mourir », est critiquée pour son manque de garde-fous, notamment pour les personnes âgées ou handicapées. Le sondage France-Soir/BonSens.org indique que 51 % des Français craignent des dérives, et 58 % refusent que les médecins deviennent des « exécutants de la mort ». Par ailleurs, l’introduction d’un délit d’entrave à l’IVG, assorti d’une amende pouvant atteindre 30 000 euros, a suscité des inquiétudes sur la liberté d’expression, certains y voyant une véritable restriction des opinions divergentes.
Impact social et perspectives
Les politiques sanitaires ont amplifié la fracture entre les Français et leurs dirigeants. Le sondage MIS Group révèle que 70 % estiment que le gouvernement n’agit pas pour le peuple, et 74 % qu’il divise le pays. Les opposants au pass sanitaire, souvent qualifiés de « complotistes », ont cherché à alerter sur des dérives perçues comme autoritaires. Les travaux de Ron Johnson, la décision du Kansas et les critiques de McCullough montrent que ces préoccupations ne sont pas isolées. En France, la défiance envers Macron et son gouvernement reflète une crise institutionnelle profonde.
Pour restaurer la confiance, un débat public transparent, basé sur des données scientifiques fiables, est essentiel. Les autorités doivent répondre aux préoccupations soulevées par McCullough, Johnson et d’autres aux États-Unis, ou les Professeurs Perronne et Raoult en France, tout en garantissant le respect du consentement éclairé dont le viol a été mis en avant dès 2021 par le Dr Amine Umlil.
Les débats sur l’euthanasie et le délit d’entrave appellent également à un dialogue éthique inclusif, évitant les approches unilatérales, ainsi que des enquêtes approfondies sur le harcèlement subi par les chercheurs qui se sont opposés aux mesures du gouvernement. Un harcèlement mené conjointement par une petite bande organisée et des médias peu regardants sur les nombreuses erreurs de leurs articles. Les publications frauduleuses, comme celle de Pradelle Lega qui sera rétractée en aout 2024, indiquant faussement que 17 000 personnes seraient mortes de l’hydroxychloroquine. Elles ont été promues et soutenues dans les médias par des professionnels de santé peu regardants sur l’éthique et le contenu des études comme le professeur Molimard ou encore Dominique Costagliola. Le soutien des universités comme celle de Bordeaux ou de Lyon seront aussi à regarder étant donné les conflits d’intérêt ou les prises de position souvent trop favorables aux industriels et contraires aux intérêts des patients. Aux États-Unis, le décret présidentiel, sur la restauration de la science de référence, apporte satisfaction que la science reprend le bon sens de l'intérêt du patient. Quand sera-ce le cas en France ?
La crise de la COVID-19 a révélé des failles dans la gouvernance sanitaire, en France et à l’étranger. Les assertions non fondées de Macron, démontées par McCullough, la méfiance croissante révélée par le sondage France-Soir/BonSens.org, et les enquêtes internationales de Ron Johnson ou du tribunal du Kansas soulignent l’urgence d’une transparence accrue. Les débats sur l’euthanasie et le délit d’entrave reflètent des tensions similaires entre santé publique et libertés individuelles.
L’avenir exige un équilibre entre protection collective et respect des droits fondamentaux, ancré dans un dialogue ouvert et des données vérifiables, pour rebâtir une société plus unie face aux crises futures. Sur ces sujets, depuis la signature de divers décrets présidentiels aux Etats-Unis, sans commission d'enquête sur la gestion de la crise, sans levée du secret défense sur ce qu'il s'est passé pendant la crise sanitaire, la France est de plus en plus à la traine de la défense de l'intérêt des citoyens.
Et ce n'est pas The Economist, ayant classé deux années de suite la France à "démocratie défaillante", qui viendra me contredire.
- Source : France-Soir