Le ministre Amichai Eliyahu : « Dieu merci, le gouvernement s’empresse d’éradiquer Gaza, qui deviendra juive »

“Gaza sera juive”, “éradiquer ce fléau”, “aucune pitié” : Le ministre israélien Amichai Eliyahu franchit un cap dans l’horreur. Jusqu’où ira l’impunité ? Jusqu’à quand va-t-on tolérer ça ?

Une déclaration indéfendable… et pourtant encore soutenue

Alors que Gaza vit l’un des épisodes les plus violents et dévastateurs de son histoire, le ministre israélien du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a franchi un nouveau seuil dans l’horreur verbale. Lors d’un entretien accordé à la radio ultra-orthodoxe « Kol Berama », ce membre du parti extrémiste Otzma Yehudit a déclaré sans détour :

« Le gouvernement s’empresse d’éradiquer Gaza. Dieu merci, nous éradiquons ce fléau. Toute Gaza sera juive. »

Une phrase qui sonne comme un appel au nettoyage ethnique, un projet colonial assumé, et une vision apocalyptique de l’avenir d’un peuple déjà acculé par des années de bombardements intensifs, de famine organisée et de violations flagrantes du droit international.

Un ministre habitué aux outrances violentes

Ce n’est pas la première fois qu’Amichai Eliyahu scandalise l’opinion mondiale. Dès les premières semaines du conflit, il évoquait publiquement la possibilité de larguer une bombe atomique sur Gaza. Ce n’est plus de la rhétorique extrême, c’est de l’incitation explicite à l’extermination.

Il ne s’arrête pas là : qualifiant ceux qui appellent à la raison de « malades », il accuse l’ancien général Yaïr Golan et l’ex-Premier ministre Ehud Olmert de « soutenir les nazis ». Des accusations délirantes, qui révèlent un climat de fanatisme dangereux au sein même du gouvernement israélien.

Une vision génocidaire relayée par des soutiens en France

Pendant ce temps, en France, certaines figures politiques continuent de soutenir sans réserve la politique israélienne, même dans ses dérives les plus sombres. Éric Zemmour, lui-même coutumier des propos incendiaires, ou encore Sarah Knafo, proche des cercles pro-israéliens les plus durs, n’ont jamais condamné les dérives fascisantes de ce gouvernement israélien.

Le silence complice, voire le soutien actif, de certains responsables français face à de telles dérives pose une question morale majeure : jusqu’où peut-on fermer les yeux au nom d’une alliance politique ou religieuse ? Quelle crédibilité reste-t-il à ceux qui parlent de droits de l’homme quand ils refusent de dénoncer ouvertement ces dérives ?

Une indignation internationale trop timide

Alors que des milliers de civils gazaouis sont tués, affamés, déplacés, les propos d’Eliyahu n’ont provoqué que quelques condamnations polies, en Israël comme à l’étranger. Aucune véritable mise en cause diplomatique, aucune rupture officielle, aucun embargo.

Les mots du ministre ne sont pas des dérapages. Ils révèlent une idéologie sioniste radicalisée, ethnonationaliste, brutale, qui veut imposer une domination totale sur un territoire déjà ravagé par des décennies d’occupation, de blocus et de répression.