La CPI et l’air du temps

La Hongrie et Dimitri Medvedev viennent de mettre au gout du jour la question de la «CPI».
Je n’ai aucune confiance dans les organisations internationales, quelles qu’elles soient, elles ont prouvé leur inutilité et aussi pour certaines leur nocivité … inutile de les décliner toutes, elles semblent avoir un objectif commun et un seul … sauf la CPI !
En ce moment le débat est autour de deux criminels qu’elle a désignés, Netanyahou et Gallant, des sionistes, donc des athées ! Et le monde est choqué, l’Occident les soutient, le reste du monde veut les voir embastillés … il est vrai que ce qui se passe en Palestine depuis la Révolte du Ghetto de Gaza est humainement insupportable, même si nos «journalistes» taisent les informations terrain, y compris le meurtre des leurs …
Si on remonte un peu le temps nous avons 3 exemples où a régné et règne «l’air du temps» :
- la Cote d’Ivoire : Laurent Gbagbo revendique la victoire à la présidentielle, la cour constitutionnelle ivoirienne valide son élection, mais cela ne correspond pas au désir de Sarkozy et aux intérêts de la France «colonialiste», et la CPI est sensible aux souhaits français, elle va donc embastiller le président ivoirien ;
- la Yougoslavie : l’OTAN veut casser ce pays et ainsi empêcher la Russie de disposer d’une base militaire maritime en Méditerranée, donc on va déclencher des révoltes «religieuses» et inventer des massacres ; la CPI est cette fois sensible au poids de l’OTAN, elle va donc embastiller le président Milosevic, qui mourra en prison et sera ensuite innocenté «en catimini» ;
- l’Ukraine : le gouvernement de Kiev, qui bombarde des villes et villages du Donbass après le Maidan, découvre que la Russie «vole» les enfants qui y résident ; pour les russes, et comme la plupart de ces enfants sont russophones, leur arrivée en Russie est bienvenue … mais pour Kiev, qui veut la terre mais pas ses habitants, l’occasion est inespérée de «salir» le président russe … Cette fois la CPI est sensible aux discours de l’OTAN et de l’UE via sa cheffe, Ursula Albrecht, épouse Von der Layen, elle lance un mandat d’arrêt contre le président Poutine.
Le résultat ?
- La CPI n’est plus crédible, même si, concernant les deux sionistes, elle peut avoir raison ! Cette organisation doit être supprimée, on ne gère pas le droit en fonction de «l’opinion internationale» d’autant plus que cette opinion internationale est une invention occidentale destinée à manipuler les Peuples !
- la Hongrie reçoit Netanyahou avec les honneurs et annonce quitter la CPI
- Medvedev vient de faire une proposition intéressante :
Medvedev propose une Cour internationale des BRICS comme alternative à la CPI «imparfaite»
Dmitri Medvedev critique la Cour pénale internationale et suggère la création d’une Cour internationale des BRICS axée sur l’immunité souveraine et la justice mondiale.
Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a proposé la création d’un nouvel organe juridique international dans le cadre de la Cour internationale des BRICS, comme alternative à ce qu’il a décrit comme la Cour pénale internationale (CPI) «inefficace» et «irréversiblement défectueuse».
Dans un article intitulé «Illusions perdues, ou comment la Cour pénale internationale est devenue une non-entité juridique», Medvedev a soutenu que le rôle et la structure actuels de la CPI n’ont pas réussi à rendre une justice impartiale et devraient être remplacés.
Medvedev a suggéré que les pays BRICS pourraient diriger le développement d’un nouvel organe judiciaire qui s’aligne sur les principes de la Charte des Nations unies, en mettant particulièrement l’accent sur l’immunité souveraine dans le droit international.
Ce tribunal proposé respecterait l’immunité des chefs d’État souverains face à la juridiction étrangère et s’opposerait à l’ingérence étrangère, y compris ce qu’il a décrit comme «des instructions étrangères illégales aux dirigeants de l’opposition».
Medvedev accuse la CPI de deux poids, deux mesures et de motivations politiques
Le responsable russe a accusé la CPI de faire preuve d’une «cécité discriminatoire et d’une perte d’audition», en se concentrant sur des cas moins importants tout en permettant à des criminels de guerre de haut rang d’échapper aux poursuites.
Il s’est demandé si la CPI était nécessaire pour poursuivre des personnalités de petits pays en proie à des conflits, tout en ignorant les crimes prétendument commis par des dirigeants de puissants pays occidentaux.
Medvedev a également affirmé que la CPI avait toujours agi dans l’intérêt de l’Occident, en particulier des pays de l’OTAN, et a accusé la Cour d’appliquer la partialité de la CPI et de faire preuve de deux poids, deux mesures.
Il a fait valoir que la pratique judiciaire de la CPI a été de plus en plus façonnée par des facteurs politiques et idéologiques, favorisant particulièrement «l’Occident collectif».
«Aussi curieux que cela puisse paraître, cela impliquait de s’attirer les faveurs d’un certain nombre d’États (principalement les États-Unis) qui étaient assez dédaigneux envers la CPI et ses pratiques», a-t-il noté.
Le mécontentement croissant à l’égard de la CPI a conduit plusieurs États à reconsidérer leur participation. Medvedev a souligné que les actions partiales de la Cour ont incité certains pays à se retirer du Statut de Rome, le traité instituant la CPI. Il a appelé à ce que cette institution défaillante «sombre dans l’oubli» et soit remplacée par une entité juridique plus équilibrée.
La CPI a émis des mandats d’arrêt contre des dirigeants tels que le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Certains pays, dont la Hongrie, ont pris leurs distances avec la Cour, tandis que les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont imposé des sanctions contre la CPI, bloquant des avoirs et interdisant l’entrée de son personnel.
La proposition alternative de Medvedev à la CPI souligne la nécessité d’une nouvelle cour qui évite les pièges du système actuel. Cette cour, a-t-il suggéré, respecterait le droit international universel, notamment en poursuivant des crimes tels que le génocide, les crimes de guerre et le terrorisme, en particulier lorsque ces crimes franchissent les frontières internationales.
Nota : la caricature qui suit est de mon vieil ami Bogdan Petry …
- Source : Réseau International