Les Pays-Bas interdisent l’entrée de deux ministres israéliens

Les Pays-Bas ont interdit à deux ministres israéliens de se rendre aux Pays-Bas. La raison est que ces deux ministres israéliens sont connus pour tenir des propos racistes et inciter au génocide des Palestiniens. Plusieurs autres gouvernements occidentaux avaient déjà interdit l’entrée à des personnalités clés de la coalition du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
«Incitation répétée à la violence contre les civils palestiniens»
Dans une lettre adressée au Parlement et publiée lundi soir, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp a annoncé avoir interdit au ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et au ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich d’entrer sur le territoire des Pays-Bas.
Le mois dernier, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Norvège ont imposé des sanctions similaires aux deux ministres pour «leur incitation répétée à la violence contre les civils palestiniens».
Commentant cette décision, le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas a ajouté que la rhétorique extrémiste prônant le déplacement forcé des Palestiniens et l’expansion des colonies israéliennes était épouvantable et dangereuse, et que de telles actions étaient inacceptables. Le gouvernement néerlandais a déclaré qu’il convoquerait l’ambassadeur israélien pour protester officiellement contre ce qu’il décrit comme la situation humanitaire «insupportable et indéfendable» à Gaza.
Réaction ultra-sioniste des États-Unis
Les États-Unis, fidèles à leur sionisme invétéré, ont condamné cette décision des Pays-Bas. Le très sioniste secrétaire d’État Marco Rubio a appelé à l’annulation des sanctions contre Israël et a même invité les autres pays à soutenir Israël.
En réponse aux sanctions néerlandaises, le ministre israélien Ben-Gvir a déclaré dans un message publié sur X mardi que même si toute l’Europe devait l’interdire, il continuerait à agir pour défendre Israël et à soutenir les soldats israéliens.
Des sanctions plus larges
Des responsables de l’Union européenne se réunissaient ce mardi à Bruxelles pour discuter d’une réponse de l’UE à la situation à Gaza et évaluer le respect par Israël de l’accord d’association UE-Israël. Signé en 2000, l’accord commercial oblige les deux parties à respecter les principes démocratiques et les normes en matière de droits de l’homme.
Lundi, la Commission européenne (CE) a proposé de suspendre l’accès d’Israël à certaines parties d’Horizon Europe, le programme phare de recherche et d’innovation de l’UE. La proposition, motivée par des inquiétudes concernant l’accès humanitaire à Gaza, interdirait aux startups israéliennes de participer à l’accélérateur du Conseil européen de l’innovation, une initiative clé en matière d’innovation.
Toutefois, les projets de recherche universitaire et collaborative ne seraient pas affectés. La suspension proposée doit encore être approuvée par une majorité qualifiée des États membres de l’UE.
Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a signalé le soutien des Pays-Bas à la proposition de la CE.
S’exprimant lundi, à la suite d’une réunion avec son cabinet et d’un appel téléphonique avec le président israélien Isaac Herzog, le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a déclaré que les Pays-Bas feraient également pression pour des mesures européennes plus larges, y compris des actions liées au commerce, et envisageaient des mesures nationales pour accroître la pression sur Israël.
Ces derniers mois, des milliers de personnes sont descendues dans la rue aux Pays-Bas, exigeant un cessez-le-feu immédiat et un meilleur accès humanitaire pour les civils à Gaza.
- Source : Médias-Presse-Info