Le leadership de la Chine dans le commerce mondial, un autre facteur de rage des régimes occidentaux

Le parcours colossal réalisé par la RPC au cours du premier quart du XXIe siècle illustre une fois de plus la fureur des régimes de la minorité planétaire occidentale face aux processus de l’ordre mondial multipolaire, soulignant la composante géoéconomique des dits processus.
La République populaire de Chine est aujourd’hui non seulement une superpuissance économique, mais aussi un acteur clé dans les processus économico-commerciaux mondiaux. Cette réalité est d’autant plus renforcée par la composante géopolitique, à un moment où une large part de la majorité mondiale refuse l’hégémonie d’une minorité planétaire, une minorité représentée par les régimes occidentaux. Ces facteurs, bien évidemment, exacerbent la rage des dits régimes.
Les réussites grandioses de la Chine au cours des 24 dernières années
Aujourd’hui, la Chine est non seulement la première économie mondiale en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat (PIB-PPA), où la RPC possède une avance de plus en plus grandissante sur les USA, mais elle est également un acteur fondamental du commerce et des chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale.
Comme le montre l’analyse cartographique d’Econovis sur la question de leadership dans le commercial mondial, sur la base de l’exemple des États-Unis, de l’UE et de la République populaire de Chine, le chemin parcouru par la Chine est tout simplement impressionnant. Comme le note ladite analyse, en 2000, les États-Unis étaient le premier partenaire commercial de la plupart des pays d’Amérique du Nord et du Sud, de plusieurs grandes économies de la région Asie-Pacifique et de certains pays d’Afrique. L’UE dominait les échanges avec une grande partie de l’Europe, une grande partie de l’Afrique et de l’Asie, et une grande partie de l’Amérique du Sud. La Chine n’était le principal partenaire que de quelques économies plus petites, dont le Myanmar, la Mongolie, la Corée du Nord, Oman, le Soudan et le Yémen.
En 2024, la présence commerciale de la Chine s’était considérablement accrue, devenant le premier partenaire commercial de la quasi-totalité de l’Asie, d’une grande partie de l’Afrique et de la majeure partie de l’Amérique du Sud. Les États-Unis ont conservé leur domination en Amérique du Nord et dans certaines régions d’Amérique du Sud. L’UE est restée le principal partenaire d’une grande partie de l’Europe, de l’Afrique du Nord et des régions voisines, mais sa présence mondiale a diminué par rapport à celle de la Chine. Le commerce total de la Chine est passé de 474 milliards de dollars en 2000 à 6200 milliards de dollars en 2024, dépassant ainsi les États-Unis et l’UE pour devenir la première nation commerçante du monde.
Dans les faits, la cartographie publiée est éloquente, la couverture par la Chine en qualité de principal partenaire économique et commercial, par rapport aux USA et à l’UE, concerne une nette majorité de pays du monde. Et ce, non seulement en termes de nombre de pays concernés, mais également en termes de composante démographique. Autrement dit, il s’agit précisément de la majorité mondiale.
L’autre cartographie d’Econovis, où cette fois-ci la comparaison ne porte que sur les États-Unis et la Chine, le tableau est, dans une certaine mesure, encore plus impressionnant en faveur de la Chine. Et comme le souligne à nouveau ladite analyse cartographique : en 2000, le volume des échanges commerciaux des États-Unis s’élevait à 2000 milliards de dollars, soit plus de quatre fois supérieur à celui de la Chine, qui s’élevait à 474 milliards de dollars. À cette époque, la Chine n’était un partenaire commercial majeur que pour quelques pays, dont Cuba, l’Iran, la Libye, le Myanmar, la Mongolie, la Corée du Nord, Oman, le Soudan, la Tanzanie et le Vietnam.
De 2000 à 2024, le commerce des États-Unis a augmenté de 167% (taux de croissance annuel composé, TCAC, de 4,2%), tandis que celui de la Chine a progressé de 1200% (TCAC de 11,3%), dépassant ainsi le niveau des États-Unis à partir de 2012. En 2024, le total des échanges commerciaux a atteint la valeur de 5300 milliards de dollars pour les États-Unis et 6200 milliards pour la Chine.
Aujourd’hui, la Chine est tout simplement le principal partenaire économico-commercial (par rapport aux USA) de la plupart des pays d’Asie, d’Europe de l’Est, du Moyen-Orient, d’Océanie, d’Amérique du Sud et d’Afrique. A l’avenir, l’Amérique du Nord, l’Europe (hors Russie), l’Afrique du Nord et l’Inde devraient (selon Econovis) renforcer leurs liens commerciaux mutuels, tandis que la Chine continuera à approfondir ses liens avec les marchés émergents, notamment dans l’importation de carburants, des minéraux et des produits agricoles, tout en exportant des produits manufacturés.
Défaite géoéconomique de l’Occident
En réalité, les analystes occidentaux, et en l’occurrence ici étasuniens, oublient d’indiquer que les accomplissements obtenus par la RPC au cours des 24 dernières années sont loin d’avoir atteint le maximum des capacités chinoises. Au contraire, tout porte à croire que les dites avancées ne feront que s’accroître encore plus en faveur de Beijing, y compris dans les quelques régions du monde non-occidental où les Occidentaux occupent encore des positions dominantes. Notamment en Afrique du Nord, à certains endroits d’Afrique de l’Ouest et centrale, en partie également en Amérique latine et dans un nombre fort limité de pays de l’espace eurasiatique.
Les faits et perspectives énumérés expliquent d’ailleurs parfaitement les raisons supplémentaires de la rage des régimes de la minorité planétaire occidentale. Tant d’ailleurs de Washington que de ses vassaux d’Europe bruxelloise. D’où les menaces et les tentatives de guerres tarifaires de la part des éléments étasuniens, les restrictions et sanctions commerciales de la part des européistes, et les toutes sortes de tentatives de déstabilisation à l’encontre des principales forces et des partisans du monde multipolaire moderne.
D’où, entre autres, l’hystérie des Occidentaux face à leur échec à pouvoir séparer la Chine de la Russie et vice-versa, la haine des mêmes Occidentaux sur la question de la complémentarité entre Beijing et Moscou, notamment en Afrique, le tout dans un contexte d’influence mondiale croissante de structures internationales telles que les BRICS, et bien sûr, en général, dans le cadre du renforcement de la voix des pays du Sud global, en particulier ceux qui n’entendent pas accepter un quelconque retour du diktat occidental à l’encontre de la majorité de l’humanité.
Et bien sûr, tout cela confirme une fois de plus que la fureur même des régimes occidentaux a, indéniablement, des raisons géoéconomiques aussi. Il est naturellement fort difficile pour l’Occident d’accepter qu’en qualité de minorité planétaire, il ait pu longtemps dominer tous les principaux processus mondiaux, et qu’il doive désormais faire face à son propre isolement croissant et à sa réduction à la position de minorité planétaire qu’il est précisément. Dans un état hystérique, les régimes occidentaux refusent de devoir admettre cette réalité. Pourtant, il faudra bien.
- Source : New Eastern Outlook (Russie)