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Mardi, 18 Mars 2025

USA/ Russie : les élites globalistes laissent à la Russie le choix entre la guerre ... et la guerre

Auteur : Karine Bechet-Golovko | Editeur : Walt | Lundi, 17 Mars 2025 - 14h25

Les élites globalistes, américaines et européennes, laissent le choix à la Russie entre la guerre et la défaite - avec certainement la guerre. C'est bien la substance de leur discours sur "la paix". Car soit la Russie refuse l'ultimatum de Trump et ils renforcent leur implication sur le front ukrainien, soit elle l'accepte et ils renforcent leur présence militaire en Ukraine.

Quand Loukachenko affirmait, lors de sa visite à Moscou, que les Etats-Unis n'avaient pas de "plan" en tant que tel, il avait raison et Rubio l'a confirmé. Selon le Secrétaire d'Etat américain, ce "plan" s'articule en deux phases : 1) on arrête les combats ; 2) on s'assoit pour discuter.

Autrement dit, le seul but réel est celui d'arrêter l'avancée de l'armée russe et de sauver l'armée atlantico-ukrainienne, donc les élites globalistes, d'une défaite militaire écrasante ou de l'obligation de s'investir personnellement et officiellement sur le front. Il s'agit bien seulement d'un cessez-le-feu et non pas d'une possible résolution stratégique de cette guerre. Ce qui logique dans la configuration actuelle.

Le duo globaliste US / UE continue à avancer de manière complémentaire. Côté américains, l'on a Trump avec un optimisme confinant à l'imprécation, chantant sur le mode du tout va bien, la Russie va accepter, je le sais, j'en suis sûr. Et en musique de fond, des sanctions sont prises contre les banques russes dans le domaine de l'énergie, le régime d'obtention des visas pour les Russes est compliqué et des responsables américains menacent directement la Russie de représailles, si elle n'accepte pas "l'accord" en l'état.

Côté européens, Londres marche main dans la main avec Paris, en tout cas Starmer avec Macron (puisque ces dirigeants ne représentent pas leur pays, mais les élites globalistes en poste dans nos pays) et font monter le degré de la menace contre Moscou. Lors de la réunion à Londres, qui comptait la crème globaliste, avec des dirigeants des pays de l'UE, des dirigeants des organes de l'UE, de l'OTAN et les satellites américains directs que sont le Canada et l'Australie, la décision a été prise de constituer une coalition de pays "volontaires", pour envoyer des militaires en Ukraine. Starmer parle quand même de 30 000 soldats ... Il s'agirait évidemment de "soldats de la paix", dont le mandat ne serait pas limité dans le temps. Et cela est coordonné ... avec les Etats-Unis.

On appelle ça une force d'occupation et cela constituerait une déclaration de guerre pour la Russie. Et comme Medvedev le rappelle, l'envoi de cette force revient à l'entrée en guerre de l'OTAN.

Les élites européennes doivent se revoir jeudi, dans leur composition militaire, pour finaliser la composition de cette intervention militaire sur le front ukrainien contre la Russie.

En parallèle, Trump déclare qu'il va avoir une discussion téléphonique avec Poutine mardi, ce que pour l'instant, le Kremlin n'a pas (encore) confirmé. Et Witkoff plante le décor :

« Beaucoup de choses doivent encore être discutées mais je pense que les deux présidents vont avoir une discussion vraiment bonne et positive cette semaine », a déclaré sur CNN M. Witkoff, selon lequel Moscou, Kiev et Washington « veulent que tout cela se termine ».

Tout le monde veut en effet "que ça se termine", mais chacun a une vision différente de la manière, dont cette guerre doit se terminer. Et les globalistes, dont le front est commun face à la Russie, ont une position bien éloignée de celle de la paix. En substance, ils laissent à Poutine le choix suivant :

  • stopper l'armée russe et donc sauver les élites globalistes d'une défaite militaire, sans qu'ils ne perdent la guerre et sans que la Russie ne gagne la guerre - donc, la guerre continuera ;
  • ne pas accepter l'ultimatum et continuer le combat, ce qui va obliger les globalistes à changer de format s'ils veulent avoir une chance au minimum de ne pas être liquidés - or, il n'y a strictement aucun consensus, quant à une implication directe des pays de l'OTAN dans cette guerre contre la Russie en Ukraine.

Le jeu de dupes tient en ce que les pays de l'OTAN ne peuvent pas lever une armée massive contre la Russie, c'est un fait. Et envoyer quelques milliers de militaires entraîne pour eux plus de risques que de bénéfices : cela ne changera quasiment rien sur le front, or ils seront formellement en guerre contre la Russie, sans avoir le soutien de leurs populations.

Cette impasse explique leur impatience de lancer des pourparlers avec la Russie et à réduire le conflit à un conflit entre l'Ukraine et la Russie, dont eux doivent être des "arbitres" et des garants de "paix". Quel est l'intérêt de la Russie d'accepter ces règles du jeu ? Aucun. Et que ces forces d'occupation viennent des pays de l'OTAN ou de pays soi-disant amis, comme l'Inde ou le Brésil, ne change rien à la situation, si les élites russes réfléchissent sur le plan stratégique.

Bref, les élites globalistes laissent à la Russie le choix entre la guerre et la guerre. Une guerre, dans laquelle la Russie se bat, ou une guerre conduite contre une Russie passive. Une Russie, qui va chercher, pendant ce temps-là, à "discuter" de conditions de sécurité "bétonnées", comme certains l'affirment encore au sein des élites dirigeantes russes, envers et contre toute logique politique.


- Source : Russie politics

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