François Fillon : « Zelensky n’est pas le héros irréprochable magnifié par les Européens »

François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle de 2017, a rompu des années de silence dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles le 4 mars. Loin de mâcher ses mots, il a livré une analyse sans concession de la situation internationale et nationale, critiquant notamment Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et l’état de la France. Ses déclarations, percutantes et parfois polémiques, ont immédiatement suscité l’attention.
Zelensky : un héros contesté selon Fillon
Parmi les sujets abordés, la position de François Fillon sur Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a particulièrement retenu l’attention. Fillon a vivement critiqué l’image de « héros irréprochable » que lui attribuent de nombreux Européens. Selon lui, Zelensky porte une « part de responsabilité dans le déclenchement de la guerre » et refuse d’« arrêter un conflit qu’il ne peut pas gagner ». Cette vision pragmatique, en décalage avec le discours occidental dominant, soulève des questions sur la gestion du conflit ukrainien. Fillon estime que la guerre aurait pu être évitée si les Occidentaux avaient cherché à en comprendre les causes plutôt que de se positionner systématiquement du « côté du bien ».
— François Fillon (@FrancoisFillon) March 4, 2025
La France en crise : un constat alarmant
Au-delà de ses critiques sur la scène internationale, François Fillon exprime une profonde inquiétude pour l’état de la France. « Je n’imaginais pas que la France puisse voir sa situation se dégrader à ce point », confie-t-il. Il dresse un tableau sombre de la situation économique et sociale du pays : endettement public en hausse, prélèvements obligatoires record, société fracturée et montée des extrêmes. Pour lui, ces facteurs rendent la France « quasi ingouvernable ». Il déplore également une violence omniprésente, un affaiblissement de la parole publique et une perte d’influence diplomatique, notamment en Afrique, où la France est de moins en moins bienvenue.
Emmanuel Macron et la radicalisation du débat politique
François Fillon n’épargne pas Emmanuel Macron, qu’il accuse d’avoir contribué à la radicalisation du débat politique avec sa stratégie du « en même temps ». Selon lui, cette approche a marginalisé à la fois la droite et la gauche, favorisant ainsi la montée des extrêmes. Il critique également la gestion des relations internationales par le président français, tout en mettant en garde contre la montée du « totalitarisme islamique » et la rivalité sino-américaine. François Fillon plaide pour une relation stratégique avec la Russie, désormais tournée vers les États-Unis de Donald Trump.
Un appel au sursaut national
Face à ce constat préoccupant, François Fillon appelle à un « effort de redressement national ». Il prône une droite forte, incarnée selon lui par des figures comme Bruno Retailleau, et une réduction drastique des dépenses publiques. Bien qu’il affirme ne plus avoir d’ambition personnelle, il se dit déterminé à partager ses convictions, motivé par un sentiment d’urgence face à un pays qu’il estime au bord du précipice.
Fillon : l’homme de l’austérité pour les autres
François Fillon a employé sa femme pour des travaux fictifs, comme la plupart de ses collègues députés. Il s’est laissé offrir des costumes sur mesure, tout comme la « Première Dame » actuellement. Il a été condamné. Marc Ladreit de Lacharrière l’avait balancé (ce dernier avait embauché Pénélope Fillon pour ne rien faire dans sa Revue des deux mondes). Macron a pu ainsi devenir président en 2017, puis assister à une représentation de Tartuffe avec le même Marc Ladreit de Lacharrière. Cela ne s’invente pas ! Quoique…
La politique d’austérité du premier ministre François Fillon comprenait le recul de l’âge de la retraite à 65 ans, les 39 heures au lieu des 35 heures, la baisse des remboursements d’assurance maladie, des allocations familiales et des aides au logement. L’homme parfait pour une économie de guerre. Mais à quoi bon un clone de Macron ?
- Source : Le Média en 4-4-2