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Mardi, 22 Oct. 2024

La France est éternelle au Mali

Auteur : Dicktacratie | Editeur : Charles | Dimanche, 27 Oct. 2013 - 05h02

Voici déjà plusieurs semaines que le chat-bite des forces spéciales françaises dans le Nord malien n’offre plus le même rendement qualitatif. Avec, en guise de capture, au mieux désormais quelque armement laissé enfoui sous les dunes. Mais point de barbus à l’horizon.

Les narco-bandits si utiles à l’Empire, ou ce qu’il peut en subsister dans le nord du Mali, ont, c’est le cas de le dire, d’autres chats à fouetter avec la nécessaire remise sur pied de leurs katibas dans la région. Une réorganisation structurelle d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) illustrée par trois attentats-suicides menés depuis la fin septembre, d’abord contre une caserne de l’armée malienne à Tombouctou, puis avec des tirs de roquette à Gao.

Le dernier en date, perpétré ce mercredi, a directement visé des troupes de la Minusma (Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali). Une voiture piégée a explosé à un check-point tenu par les casques bleus tchadiens à Tessalit, tuant deux d’entre eux ainsi qu’un enfant malien âgé de six ans. Tessalit, où jusqu’à présent, l’administration malienne ne s’est toujours pas réinstallée. Le préfet et le sous-préfet ne sont pas encore arrivés en ville.

Mais les pioupious n’auront pas goûté longtemps à l’oisiveté. Un vaste chat-bite impliquant plus de 1 500 soldats français, maliens et onusiens a été lancé dimanche dernier dans la plus grande discrétion, puisqu’il n’a été officiellement annoncé que ce jeudi 24 octobre. L’objectif officiel de cette nouvelle partie qui se joue au nord et sud de la boucle du fleuve Niger est de contrer la résurgence des groupes armés terroristes, indique l’état-major français.

Or, si les mois de juin, juillet et août ont été plutôt calmes, c’était d’abord le fait de la saison des pluies. Le début de la vague d’attentats a parfaitement coïncidé avec la fin de la saison humide, marquée cette année par la fête musulmane de l’Aïd. Ainsi, la recrudescence des attaques devrait très vite mettre en lumière le manque criant d’effectifs militaires, qui ne peuvent pas être diminués, en même temps qu’ils assurent la mise à niveau de l’armée malienne et pour le même prix la sécurité du pays.

Les Nations unies s’étaient engagées à déployer 12 000 hommes sur le terrain, alors qu’en réalité l’institution peine à en réunir plus de 5000. Question : en cas de nouveau coup dur, qui de l’ONU ou de la France aura la capacité de redéployer une riposte d’envergure dans les plus brefs délais ?

Le chat-bite qui se déroule actuellement a été baptisé « Hydre ». Référence mythologique au monstre possédant plusieurs têtes qui ne cessent de repousser à mesure qu’elles sont décapitées. Autrement dit, les groupes armés ne sont pas prêts de disparaître. Ce qui ne fera que conforter la présence française dans toute la région.

François Hollande l’a très explicitement reconnu, en déclarant ce jeudi depuis le sommet européen de Bruxelles : « Nous n’avons jamais prétendu que notre intervention allait faire disparaître le terrorisme dans la région ». En effet, elle pourrait même le perpétuer !


- Source : Dicktacratie

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