La Russie est suspendue des JO 2018 – Du jamais vu dans l’histoire de l’olympisme
Le Comité international olympique (CIO) a annoncé que la Russie, accusée de doper ses athlètes, ce qu’elle dément fermement, était suspendue des JO 2018 en Corée du Sud. Les athlètes russes pourront uniquement participer sous drapeau neutre.
Depuis Lausanne, en Suisse, le Comité international olympique (CIO) a fait savoir le 5 décembre que la Russie était suspendue des prochains Jeux olympiques (JO) d’hiver, qui auront lieu à Pyeongchang, en Corée du Sud du 9 au 25 février 2018, pour des raisons sportives liées au dopage. Il s’agit d’une première dans l’histoire de l’olympisme.
Le CIO a également annoncé le bannissement à vie des JO du vice-Premier ministre russe et ancien ministre des Sports Vitali Moutko.
Vidéo: Le CIO rend sa décision sur la participation de la Russie aux JO d’hiver 2018 (conférence de presse)
Auteur: RT France
Pas de drapeau ni d’hymne : une décision «humiliante» selon Poutine
Les athlètes russes pourront uniquement participer à la compétition s’ils se présentent sous drapeau neutre. Cela implique notamment que, dépourvus d’équipe nationale, ils ne participeraient pas à la cérémonie d’ouverture et que leur hymne national ne serait pas joué, s’ils remportent une médaille.
Le président russe Vladimir Poutine avait décrit cette option comme «humiliante» pour ces sportifs.
Vidéo: Les athlètes russes réagissent à la décision du Comité international olympique
Auteur: RT France
La télévision publique russe boycottera les JO
La compagnie de radio et de télévision publiques russe VGTRK a fait savoir, après la décision du CIO, que ses chaînes ne retransmettraient pas la compétition, selon l’agence de presse RIA Novosti.
«Notre position est inchangée : sans la participation des équipes nationales russes à Pyeongchang, nous ne diffuserons pas [les Jeux olympiques d’hiver de 2018]», a fait savoir le groupe.
Un rapport controversé
La décision du CIO survient alors que la Russie est accusée d’avoir mis en place un système de dopage d’Etat, sur la base des conclusions du controversé rapport de Richard McLaren publié en juillet 2016. Moscou dénonce régulièrement les contradictions et les lacunes de ce document.
Le comité olympique russe a admis que des athlètes avaient individuellement violé les règles en matière de dopage, mais a catégoriquement démenti que cela ait été le résultat d’instructions du gouvernement.
Une enquête est en cours au sein du Comité d’enquête russe pour établir clairement les circonstances de la manipulation des échantillons des sportifs russes au sein du laboratoire de contrôle anti-dopage de Moscou. La justice russe pointe du doigt la direction de l’Agence russe anti-dopage (Rusada) comme organisatrice présumée du dopage de certains sportifs, y compris l’ex-directeur du laboratoire de Moscou, Grigori Rodtchenkov.
Ce dernier, qui vit actuellement aux Etats-Unis, a été décrit comme l’«instrument» d’une rivalité géopolitique entre Moscou et l’Occident par l’ancien ministre russe des Sports et actuel vice-Premier ministre russe, Vitali Moutko.
Avant l’annonce du CIO, le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov avait fait savoir que Moscou n’envisageait pas de boycotter les Jeux olympiques, alors que le ministre des Sports Pavel Kolobkov avait déclaré étudier toutes les options légales pour répondre à une telle décision.
#NoRussiaNoGames : sur internet, Gérard Depardieu s'affiche contre la suspension de la Russie des JO
Gérard Depardieu s’est affiché sur Faceboook avec le hashtag #NoRussiaNoGames
Avant quele CIO ne décide de suspendre la participation de la Russie aux Jeux olympiques d’Hiver de 2018 en Corée du Sud, l’acteur français a rejoint une mobilisation sur les réseaux sociaux en faveur de la participation des athlètes russes.
«Pas de Russie, pas de Jeux» : c’est porteur du slogan #NoRussiaNoGames que Gérard Depardieu s’est fait photographier sur une image publiée sur son compte Facebook le 5 décembre, quelques instants avant que le Comité international olympique (CIO) ne tranche quant à la participation de la Russie aux Jeux olympiques (JO) d’hiver 2018 de Pyeongchang, en Corée du Sud.
Alors que pour la première fois dans l’histoire de l’olympisme, le CIO a décidé de suspendre la Russie des JO, permettant toutefois à ses athlètes qui satisfont aux exigences de la lutte contre le dopage de se présenter sous drapeau neutre, le célèbre acteur français (qui possède également la nationalité russe) a décidé de prendre position sur ce dossier.
Sur Twitter, de nombreux internautes ont soutenu les athlètes russes qui attendaient, depuis plusieurs jours, de connaître la décision du CIO.
Outre les messages de citoyens russes, des internautes du monde entier se sont joints à la mobilisation, réclamant notamment de «séparer la politique et le sport».
La télévision publique russe a fait savoir qu’elle boycotterait les JO 2018 en ne les retransmettant pas, la Russie, en tant que pays, en ayant été bannie.
La décision du CIO survient alors que la Russie est accusée d’avoir mis en place un système de dopage d’Etat, sur la base des conclusions du controversé rapport de Richard McLaren publié en juillet 2016. Moscou a reconnu que des sportifs avaient pu contrevenir aux règles en matière de dopage, mais a toujours démenti l’existence d’un système de dopage institutionnalisé couvert par les autorités. (Russia Today)
- Source : RT (Russie)