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Dimanche, 08 Déc. 2024

Venezuela : Un plan terroriste impliquant les États-Unis et l’Espagne

Auteur : Alba Ciudad | Editeur : Walt | Lundi, 16 Sept. 2024 - 13h51

Le ministre de l’Intérieur du Venezuela, Diosdado Cabello, a fait savoir lors d’une conférence de presse, samedi, qu’un grand nombre d’armes provenant des États-Unis avait été saisi. Il a montré une partie des 400 fusils et pistolets saisis. Il a annoncé l’arrestation d’un agent des forces spéciales des États-Unis et de 2 citoyens espagnols liés au centre national de renseignements de l’Espagne ainsi que d’un mercenaire tchèque et il a expliqué leurs liens avec des membres de l’opposition vénézuélienne avec lesquels ils auraient coordonné un plan destiné à assassiner le président Nicolas Maduro et d’autres membres du gouvernement.

Cabello a expliqué que les fusils étaient arrivés dans des conteneurs qui apportaient de la nourriture pour chien en sacs : «La, arrivaient les armes désarmées, ils le recevaient et ils avaient la mission de les armer». Les corps de sécurité ont fait un suivi des embarquements, on a cherché les responsables. «Ils usurpaient l’identité de personnes en utilisant le nom de tiers pour qu’on ne puisse pas les suivre. Ce sont des gens habitués à cette sorte d’opérations et le gouvernement des États-Unis n’est pas étranger à cette opération».

«Ces fusils n’étaient pas destinés à une exposition, ils étaient destinés à des actes terroristes organisés par des secteurs politiques au Venezuela», a expliqué Diosdado Cabello.

Il a expliqué que Iván Simonovis (ancien commissaire et expert de la police lié à l’opposition qui a participé au coup d’État d’avril 2002 et, après avoir passé plusieurs années en prison, s’est évadé et a fui aux États-Unis) était au courant de cette opération, et que plusieurs personnes qui avaient 10 ou 12 fusils chez eux ont été arrêtées. Il a également indiqué que, quand ses armes ont été envoyées des États-Unis, le FBI était là et inspectait l’embarquement, mais qu’il n’a pas saisi les armes et n’a arrêté personne.

Attaquer l’ambassade d’Argentine

Le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il y a quelques jours ont été arrêtés des gens qui envisageaient de lancer des grenades sur l’ambassade de d’Argentine, où des opposants étaient réfugiés. L’objectif était de rendre le gouvernement vénézuélien responsable de cette attaque.

Et il a indiqué qu’on avait inspecté les téléphones des personnes arrêtées et qu’on a trouvé des liens avec José Miguel Strada, détenu et condamné pour la tentative d’assassinat du président Nicolas Maduro, le 4 août 2018. Il y a des groupes sur WhatsApp sous la façade de groupes religieux dans lesquels on transmet des informations pour réaliser des actes terroristes au Venezuela.

La, une personne fait son apparition : Luis, Humberto Yanez Martinez qui a des avec Gilber Caro, militaire de l’opposition en prison en ce moment aux États-Unis, pour avoir provoquer une mort lors d’un accident de la route et qui a été signalé à plusieurs occasions pour avoir des contacts avec des mafieux et des dirigeants négatifs dans les prisons vénézuéliennes et dans des bandes de délinquants.

Cabello a expliqué qu’on a trouvé 14 personnes dans les prisons liées à ces faits. Ces personnes, sur leur téléphone, avaient des liens pour acheter de l’explosifs C4 pour créer des révoltes dans les prisons et sortir pour prendre ces armes.

«Les États-Unis savent exécuter des opérations de déstabilisation», a-t-il déclaré. Dans la suite des investigations, apparaît le nom de Yorman Varillas, qui a fui le Venezuela après avoir été lié à l’assassinat d’un étudiant.

Arrestation de 2 Espagnols liés au renseignement

Ensuite, deux citoyens de nationalité espagnole en «situation illégale» qui prenaient des photos de certaines installations ont été arrêtés dans les environs de l’aéroport de Puerto Ayacucho. Cabello indique que, sur leur téléphone, ils avaient des liens avec Maria Teresa Clavijos, dirigeante de Vente Venezuela de Aragua, liée aux «commandos», avec Yorman Varillas et Jhexica Isabel Aponte dirigeante de Vente Venezuela d’épata.

Il a signalé que ses citoyens espagnols ont demandé comment obtenir des explosifs, comment contacter des groupes qui voudraient faire un travail spécial, et il signale qu’ils avaient des liens avec le centre national de renseignements d’Espagne. «La tâche qu’il devaient accomplir au Venezuela est très clair», a dit Cabello.

Et il indique que sur leur téléphone, ils planifiaient l’assassinat de la maire de Upata et que des liens avec Americo Di Grazia et Carlos Chancellor apparaissaient.

Arrestation d’un mercenaire tchèque

Il a également annoncé l’arrestation de Jan Darmovzal, d’origine, tchèque, qui avait des contacts avec María Teresa Clavbijo, Yorman Varilla et avec une autre personne du nom de Wilbert Joseph Castañeda. Jan Darmovzal est un mercenaire qui faisait partie d’un groupe, appeler «Kommando À Z».

Arrestation d’un agent spécial des États-Unis

À propos de Wilbert Joseph Castañeda, Cabello a dit que depuis 2009, il appartient aux services spéciaux des États-Unis, la principale force d’opérations spéciales de l’armée de ce pays. C’est un militaire actif. Il y a quelques jours, la Maison-Blanche s’est exprimée publiquement pour le défendre. Elle dit qu’il était «sans autorisation, dans des choses personnelles».

Cabello a déclaré à propos de Castañeda : «Il a suivi un cours en Virginie (États-Unis) dans le groupe 4, avec la spécialité de l’ouverture de brèches (explosifs). Il a ensuite été transféré au groupe 7 à San Diego (Californie), qui est leur groupe spécial. Il a suivi un cours sur les opérations fluviales, les armes mixtes, le pistolet et le fusil, le combat urbain et rapproché, le parachutisme, le combat rural, les brèches, le maniement offensif et défensif, les explosifs. En 2010, il a participé à la guerre en Afghanistan. En 2014, il a participé à la guerre en Irak pendant 6 mois. En 2021, il s’est rendu en Colombie avec 10 personnes, en tant qu’opérateur logistique du groupe, dans le but «d’échanger des connaissances»».

Et il a indiqué qu’en Colombie, Castañeda est vu comme un lieutenant du nom de Carlos Nuñez.

«Wilbert Joseph Castañeda a des contacts avec une femme du nom de Deisy Jugles González, qui a été la compagne d’un monsieur, de très haut niveau du train d’Harragua, qui a été assassiné en Colombie». Ils ont des contacts avec Belén Salas, María Teresa Clavijo, Carlos Andrade Alias Petare, alias El Flaco, «tous membres de bandes et de groupes délictueux» pour récupérer des personnes pour former un groupe qui commette des actes terroristes au Venezuela.

Ont également été arrêté un Nord-américain du nom de Aaron Barrett et sa compagne vénézuélienne, Astrid Impératriz Ortega, des «hackers», ainsi qu’un autre Étasunien, du nom de David Estrella. Tous allait participer à l’opération, et il indique que la CIA est à la tête de celle-ci.

Plus tard, a expliqué Cabello, «ils arrivent tous à un hôtel en Colombie, qui est coordonné par Yorman Varilla. Ils arrivent tous à Caracas. Ils vont tous à Maracay. Nous avons capturé Castañeda entre La Victoria et La Colonia Tovar. Il était entraîné pour se comporter en interrogatoire».

Cabello a expliqué que l’objectif de cette opération est d’assassiner le président Nicolas Maduro, la vice-présidente Delcy Rodriguez, lui-même et d’autres personnes qui sont des dirigeants de la Révolution. Il dénonce la participation de la CIA et du centre national de renseignement de l’Espagne. De plus, ils ont contacté des mercenaires en France, en Europe de l’Est et «ils sont impliqués dans une opération pour attaquer notre pays. Ils parlent des armes».

Il signale que Iván Simonovis y participe grâce à des lien lien direct avec le Venezuela qui impliquent Juan Pablo Guanipa, Carlos Vecchio, Julio Borges et María Corina Machado.

«D’ici, nous exigeons du gouvernement des États-Unis des éclaircissements sur la participation de ses organismes, l’utilisation de son territoire pour le trafic d’armes destinées à renverser un gouvernement démocratique élu par son peuple», a indiqué Cabello. «Le centre national de renseignement de l’Espagne encourage la récupération de terroristes pour qu’ils viennent au Venezuela. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, leurs agents sont en train d’avouer».

«Ce monsieur, Castañeda, n’est pas n’importe qui. C’est le chef de l’opération. Placez-la par la CIA. C’est pourquoi la Maison-Blanche s’est sentie frappée par son arrestation». Il a dénoncé le fait qu’il a «des contacts directs avec des groupes délictueux au Venezuela» et il a montré des chats de Castañeda avec «El Flaco» aux États-Unis célébrant les violences du 29 juillet.

Cabello, également qu’ils ont planifié des attaques terroristes contre les services publics, l’eau, l’électricité et le transport, ainsi que des attaques informatiques des systèmes des entités de l’État. «Le Venezuela est sous une attaque de l’impérialisme, attaqué à partir des États-Unis qui permettent l’utilisation de son territoire pour armer ces groupes».

Il a rappelé que Jordan Goudreau, qui a commandé l’opération Gédéon et a été arrêté aux États-Unis pour trafic d’armes a été libéré il y a quelques jours et il se demande ce qu’ils lui ont offert et ce qu’ils lui ont demandé : «Ici, nous les attendons. Nous allons utiliser tous les mécanismes nécessaires pour repousser et vaincre ces groupes de mercenaires et de terroristes qui cherchent à saper la paix et l’ordre au Venezuela. Nous serons extrêmement rigoureux et sévères dans le maintien de la paix. Et nous disons à notre peuple : aie confiance. Que nous sommes actifs, parce que nous avons obtenu beaucoup de cela par le renseignement populaire». Il demande d’avoir confiance dans les institutions et ajoute que «jamais, nous ne laisserons la Patrie perdre».

Cabello a signalé que la puissance de ces armes n’est pas faible : «imagine des groupes délictueux avec cette puissance de feu… À qui allaient-ils les remettre ? Aux bandes. Ils comptaient sur les bandes pour créer le chaos, la violence et l’anarchie».

Interrogé sur les endroits qui devaient être attaqués, Cabello a indiqué que c’étaient «les zones dans lesquelles reposent les pouvoirs et que le palais présidentiel de Miraflorès est mentionné par tous». Dans les documents trouvés sur Castaneda, il y a des plans identiques à ceux de l’opération Gédéon : «entrer dans le palais, prendre telle chose, contacter les officiers un tel et un tel (des déserteurs qui ne sont pas au Venezuela, attaquer l’eau, les services, l’électricité et le transport parce que cela provoque le chaos».

Traduction: Bolivar Infos

***

Pourquoi une telle attention des médias pour le Venezuela? Présidents « élus » et présidents « non élus » en Amérique latine. Changement de régime violent

La manipulation des médias ne concerne pas seulement ce qui est dit, mais aussi ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas. Les récents événements au Venezuela en sont une bonne illustration.

*

Cher lecteur, connaissez-vous le président du Pérou ? Ou le président de l’Équateur ? Peut-être pas. En revanche, il y a de fortes chances que vous connaissiez le nom du président vénézuélien : Nicolas Maduro. C’est remarquable, car il y a au moins autant à dire sur les présidents du Pérou et de l’Équateur que sur le président du Venezuela.

Commençons par Dina Boluarte. Elle est la présidente non élue du Pérou et est arrivée au pouvoir par un coup d’État contre le président de gauche Castillo. Cela s’est produit après une période d’instabilité de longue durée, au cours de laquelle des dizaines de personnes ont été tuées.

Elle a libéré de prison l’ancien dictateur fasciste Alberto Fujimori, qui avait été condamné pour crimes contre l’humanité (génocide contre la population indigène). Son régime putschiste de droite est rejeté par plus de 90 pour cent de la population. Tous cesévénements sont jugés peu ou non pertinents par les médias « mainstream ».

Et puis il y a Daniel Noboa, le président de l’Équateur. Sous son règne, près de 500 meurtres violents ont été commis cette année. L’ancien président est exilé et n’est pas autorisé à participer aux élections.

Il y a quelques mois, Noboa a ordonné l’assaut de l’ambassade du Mexique pour arrêter l’ancien vice-président. L’assaut d’une ambassade est très exceptionnel et constitue une violation particulièrement grave du droit international. Cet événement aurait dû être une nouvelle mondiale, mais il a été à peine relayé par les grands médias.

Ce qui est passé sous silence

La manipulation des médias ne concerne pas seulement ce qui est dit, mais aussi ce qui est couvert et ce qui est passé sous silence. Si des camps de déradicalisation sont installés au Xinjiang, la province occidentale de la Chine, la presse s’en fait largement l’écho. Mais si des camps sont construits dans le nord de l’Inde pour détenir et expulser jusqu’à deux millions d’« immigrants illégaux », personne ne s’en préoccupe, à l’exception de quelques journalistes spécialisés.

Lorsque des manifestations ont éclaté en Iran en 2022 à la suite de la mort suspecte d’une jeune femme, on pouvait lire des articles très détaillés dans les grands médias. Mais sur la Libye, qui sombre dans le plus grand chaos depuis l’invasion militaire occidentale de 2011 et où des camps d’esclaves sont mis en place, vous n’entendez pratiquement rien dans la même presse.

À Cuba, si quelques centaines de personnes descendent dans la rue, c’est une nouvelle mondiale. Mais en Argentine, quand des dizaines de milliers de personnesmanifestent semaine après semaine, on n’en entend pas parler, sauf peut-être sur une autre page du journal dans un petit article en bas de page.

Nous pourrions continuer ainsi pendant un certain temps. Si vous voulez aborder la question des médias de manière critique, l’une des premières questions que vous devez vous poser est la suivante : pourquoi ce fait est-il rapporté aujourd’hui, pourquoi est-il élevé au rang d’information et pourquoi lui accorde-t-on autant d’attention ? Pour répondre à ces questions, votre attention sera très vite attirée par le jeu de pouvoir géopolitique et vous verrez de quel côté se trouvent les médias.

Le « courageux » González

Retour au Venezuela. Aujourd’hui, les médias rapportent que le leader de l’opposition Edmundo González s’est réfugié en Espagne après avoir fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Beaucoup de choses sont passées sous silence à ce sujet.

Par exemple, l’extrême droite – un autre « détail » que les médias taisent pudiquement – González a été le seul des neuf candidats de l’opposition à refuser à l’avance de reconnaître les résultats des élections, tout comme Trump l’a fait aux États-Unis en 2020. Les médias ne rapportent pas non plus que ces élections se sont déroulées selon un scénario strict avec l’intention de provoquer un soulèvement populaire violent et de mettre en œuvre un changement de régime en cas de défaite de l’extrême droite.

En ne reconnaissant pas les résultats et en publiant de faux résultats, M. González a provoqué des émeutes le lendemain des élections. Les médias ne mentionnent pas que ces émeutes ont été particulièrement violentes et ont causé des dizaines de morts dans un scénario similaire en 2014 et 2017.

Les médias ne mentionnent pas non plus qu’Edmundo González a participé à la formation d’escadrons de la mort au Salvador qui ont massacré des milliers de citoyens et qu’en 2002, il a signé un décret approuvant le coup d’État contre le président démocratiquement élu Hugo Chávez. Quelqu’un avec un tel palmarès serait très probablement derrière les barreaux dans un pays occidental.

Le contraste avec l’Équateur

Pour quiconque connaît la région, le contraste avec l’Équateur est frappant. Jorge Glas, vice-président d’un précédent gouvernement, s’était réfugié à l’ambassade du Mexique pour éviter d’être arrêté. En vain, l’armée équatorienne a pris d’assaut l’ambassade, en violation de toutes les règles internationales, et l’a placé en détention.

Edmundo González s’est également réfugié dans une ambassade (néerlandaise puis espagnole) et a demandé l’asile en Espagne. Le gouvernement vénézuélien a respecté le droit international et, après des négociations avec Madrid, a permis à l’homme de partir librement pour l’Espagne.

Ce contraste évident a apparemment échappé aux médias grand public. Le point de vue est clair : le Venezuela est le coupable et l’Équateur n’a rien à se reprocher.

La raison de ce discours des médias mainstream est évidente. En Équateur, c’est un gouvernement de droite et d’inspiration occidentale qui est au pouvoir. Au Venezuela, c’est l’inverse.

Les grands médias prétendent être « neutres » et « objectifs ». Jugez-en par vous-même.

Marc Vandepitte - Why So Much Media Attention for Venezuela? “Elected” vs. “Unelected” Presidents Latin America. Violent Regime Change


- Source : Alba Ciudad

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