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Dimanche, 29 Juin 2025

Pascal Praud ou l’ensauvagement à deux vitesses

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Dimanche, 29 Juin 2025 - 12h55

Dans son émission quotidienne sur CNews, Pascal pourfend l’ensauvagement de la France. Récemment, lors de la fête de la musique et de la victoire du PSG en finale, occasion lui a été donnée de se lâcher contre la racaille. C’est de bonne guerre et on lui donne raison sur cette partie-là.

L’art d’avoir à moitié raison

C’est certain, il y a de la violence, et les pauvres de banlieue se lâchent désormais à la 1789 pendant les grands événements, qui sont en plus hypermédiatisés. L’un ne va plus sans l’autre : le média met de l’huile sur le feu social. Cependant, quand il s’agit d’une autre sorte d’ensauvagement, Pascal est soudainement plus discret.

On va proposer deux séquences : la première de Kevin Bossuet, sorte de petit Praud, dans un tweet relayé par l’israéliste ultra Nili Naouri, qui en profite pour remercier Praud et Bossuet ; puis un florilège des déclarations de Nili. On va voir que les vrais sauvages ne sont pas là où l’on croit.

Violence des riches contre violence des pauvres

Question : où est l’ensauvagement ? Chez ceux qui brûlent cinquante scooters et dévastent les Champs deux ou trois soirs par an, ou chez ceux qui affament et massacrent tout un peuple ?

Il y a une notion d’échelle à respecter. Certes, nos racailles sont des sauvageons, mal élevés, mal barrés, qui méritent la punition. Et elle viendra sans doute quand ça arrangera le pouvoir profond, pas le peuple français qui subit ces sauvages au quotidien. Mais la pire exaction d’une racaille qui tabasse un boloss pour un mobile ne vaut pas le centième d’un soldat israélien qui vise un enfant palestinien à la tête. Le problème, pour le pouvoir profond français, c’est que la racaille, comme une grande partie de la jeunesse, est propalestinienne. C’est ce qu’on appelle la double peine !

Comme beaucoup de gens, professionnels ou pas de l’information, Pascal fonctionne avec un filtre mental. Il considère une partie de la réalité, celle qui arrange son idéologie, mais refuse de voir celle qui dérange son idéologie. C’est l’idéologie qui voit et qui décide du réel. Il est difficile de ne pas avoir d’idéologie, de préconçu. Pourtant, rien n’empêche d’admettre que les racailles sont pénibles et les Israéliens méprisables.


- Source : E&R

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