Gaza découvre des stupéfiants dans l’aide américano-israélienne & appelle à une enquête internationale

Les autorités de Gaza ont accusé vendredi l’occupation israélienne d’avoir introduit clandestinement des pilules narcotiques dans la bande de Gaza assiégée par le biais de livraisons d’aide étrangère, avertissant que cet acte constitue un “crime ignoble” contre le peuple palestinien.

Dans un communiqué officiel, le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a révélé que des comprimés de drogue ont été trouvés cachés dans des sacs de farine distribués dans des centres de distribution d’aide gérés par les États-Unis et Israël. Le bureau a condamné cette initiative comme une attaque directe contre la population palestinienne, visant à

“détruire le tissu social et à répandre la toxicomanie parmi les civils”.

Israël dirige un réseau criminel organisé

“Ces pilules ont été trouvées durant des inspections minutieuses des sacs d’aide humanitaire entrant à Gaza”,

indique le communiqué, soulignant que ces substances ont été introduites clandestinement sous couvert de l’aide humanitaire, alors qu’une offensive et une crise sanitaire font rage.

“Il s’agit d’une tentative délibérée de démanteler la société de l’intérieur”.

Le Bureau des médias du gouvernement a tenu l’occupation israélienne pour entièrement responsable de l’introduction de “substances toxiques et narcotiques” et a appelé les organisations internationales à enquêter immédiatement sur ce crime orchestré contre une population civile assiégée.

Les autorités de Gaza ont également publié un communiqué, appelant les citoyens à inspecter tous les produits alimentaires reçus des centres d’aide douteux et à signaler toute substance étrangère ou suspecte trouvée dans les emballages.

Israël admet avoir pris pour cible des civils

Haaretz a rapporté vendredi que des officiers et des soldats de l’armée israélienne ont admis avoir reçu l’ordre direct d’ouvrir le feu sur des Palestiniens rassemblés près des centres de distribution d’aide.

Selon le rapport, les soldats ont reconnu que les Palestiniens qu’ils ont pris pour cible étaient désarmés et ne représentaient aucune menace.

Cette information intervient alors que le ministère de la Santé de Gaza a publié son bilan quotidien, faisant état de 72 morts et 174 blessés au cours des dernières 24 heures seulement.

De nombreuses victimes sont encore piégées sous les décombres ou gisent sur des routes inaccessibles aux équipes d’urgence et de protection civile, en raison de l’intensité des bombardements israéliens.

Depuis le début de l’offensive israélienne, le 7 octobre 2023, le nombre total de morts palestiniens s’élève à 56 331, avec 132 632 blessés. Rien que pour le 18 mars 2025, Gaza a enregistré 6 008 morts et 20 591 blessés.

L’instrumentalisation de la famine à Gaza constitue un crime de guerre, déclare l’ONU

Selon l’ONU et le ministère de la Santé de Gaza, 549 personnes ont été tuées et plus de 4 066 ont été blessées alors qu’elles tentaient d’accéder à l’aide alimentaire au 25 juin. Avec un bilan dépassant les 56 000 morts à Gaza, l’acheminement de l’aide reste dangereusement entravé. L’effondrement des systèmes d’approvisionnement en eau menace désormais de provoquer la sécheresse et la famine généralisées.

Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a également averti mardi que l’instrumentalisation de la distribution de vivres comme arme à Gaza constitue un crime de guerre. Cette déclaration intervient alors que les critiques internationales s’intensifient à l’égard du nouveau modèle de distribution de l’aide humanitaire mis en place par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par Israël.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à Genève, le porte-parole du bureau des droits de l’homme de l’ONU, Thameen al-Kheetan, a qualifié le système actuel “d’aide humanitaire militarisée d’Israël”, soulignant ses conséquences mortelles pour les civils qui ont désespérément besoin d’aide.

Traduit par Spirit of Free Speech