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Mardi, 16 Avr. 2024

Macron et l’art de « foutre le bordel »

Auteur : Modeste Schwartz | Editeur : Walt | Samedi, 11 Févr. 2023 - 17h46

Quand Macron accuse les manifestants de « foutre le bordel », sa provocation est – comme d’habitude – méticuleusement calculée. Calculée pour « foutre le bordel ».

Or le calcul est bon : même au-delà de son électorat des EHPAD, la petite phrase rencontre certainement l’assentiment de beaucoup de français, qui voient bien qu’il existe, en effet, de nombreux postes non pourvus.

Simplement, ce que Macron oublie à dessein dans le cadre de sa stratégie habituelle de pourrissement du débat public, c’est que le rôle d’un chef de l’État n’est pas le rappel périodique de vérités morales relevant du « psychologico-affectif », mais la conduite des affaires de l’État – consistant notamment à faire en sorte que les éléments sains du tissu économique disposent des marges de développement dont ils ont besoin.

Or – abstraction faite de problèmes conjoncturels de recrutement, qui peuvent apparaître même en période de croissance – tout le monde sait très bien ce qui met en difficulté les équipementiers automobiles et autres entreprises de la filière aluminium dont les déboires ont fourni son prétexte à ce faux débat : c’est l’absence de souveraineté de la France, qui se traduit par l’adoption de politiques commerciales suicidaires couvertes par le bruit idéologique des croisades de « l’Empire du bien ».

Macron : le tenancier de bordel qui moralise

En incitant les vertueux (qui « traversent la rue ») à sauter à la gorge des paresseux (qui existent indubitablement), le mari de Brigitte couvre les arrières d’une classe politique qui (de LFI au RN) n’a rien fait pour s’opposer à une « politique de sanctions » qui ne sanctionne que nous, tout comme elle avait précédemment fermé les yeux sur le sabotage covidiste de l’économie.

En présence d’une caisse vide, il est bien naturel que toutes ces filles de la maison de tolérance républicaine (entraînant les naïfs du populo qui continuent à s’identifier à elles) commencent à se tirer les cheveux. Elles sont même explicitement invitées à le faire – tant qu’aucune n’a la mauvaise idée de demander pourquoi le daron, de retour de Washington ou de Bruxelles (ou de Davos, où Le Maire a encore osé se montrer cette année), n’a pas ramené le moindre kilo de bidoche à mettre sur la table…


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