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Vendredi, 19 Avr. 2024

Chasse aux sorcières « transphobes » : la réalité ne passera pas !

Auteur : Modeste Schwartz | Editeur : Walt | Mardi, 31 Janv. 2023 - 18h07

Est désormais déclaré transphobe tout hérétique émettant le moindre doute quant à la vente (aux ordonnateurs de crédit public) des thérapies de réorientation, qui jouissent visiblement de la même sacralisation que les injections magiques de la thérapie génique antigrippale.

« Qui me gardera de mes gardiens ? », demandait Juvénal. À la seconde où l’on accepte le principe d’une criminalisation des idées, on lance, qu’on le veuille ou non, une olympiade de la surenchère dont on peut être sûr que seuls les extrémistes les plus possédés pourront sortir – non seulement vainqueurs, mais vivants.

C’est l’erreur fatale qu’a commise l’Occident de la radicalisation antifasciste post-1968 : du jour où, par exemple, la France a promulgué des lois mémorielles, il était – sinon facile, du moins possible de prédire que le jour viendrait où la ministre en charge du plan « France LGBT » (sic), sous l’influence présumée d’une « juge spécialiste des violences conjugales » (Isabelle Rome), allait congédier l’ensemble des experts de la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), « coupables » de s’être exprimés contre « les dérives possibles d’une médicalisation trop rapide pouvant donner lieu à des modifications corporelles irréversibles des mineurs trans ».

En identifiant le pouvoir du Juge comme incarnation spécifique de la notion d’autorité en paradigme libéral/bourgeois, Alexandre Kojève nous avait d’ailleurs, dès 1943, fourni la clé explicative de cette inévitable dictature des Khmères roses.

On est toujours le transphobe de quelqu’un

C’est ce que viennent de découvrir à leurs dépens les experts – pourtant fort bien-pensants – de la DILCRAH, remerciés par simple email ministériel : la gauche, une fois de plus purgée manu militari par l’extrême gauche.

Des compagnons de Lénine encore en vie au moment de l’ascension de Staline, tous ceux qui avaient alors accepté de participer à l’œuvre de réécriture de l’histoire qui a permis l’exclusion de Trotski étaient déjà morts au moment de l’assassinat de ce dernier (1940) – généralement pas de mort naturelle. Que l’utopie promue soit « la société sans classes » ou « la transidentité », les sectes millénaristes ont toujours cela en commun avec l’intrigue du film Highlander : à la fin, il n’en restera qu’un – et il sera empoisonné par ses lieutenants.


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