Les crimes que Julian Assange a révélés
L’Australie d’Anthony Albanese semble en mesure de négocier avec les États-Unis de Joe Biden la libération de Julian Assange.
Ce documentaire montre ce que l’organisation WikiLeaks de Julian Assange a révélé. Nous rapportons, à titre d’exemple, les révélations faites en 2010.
- Afghanistan War Logs. En 2010 WikilLeaks publie une série de documents relatifs à la guerre en Afghanistan. Ils couvrent une période allant de janvier 2004 à décembre 2009. Ces documents réservés – qui sont rapportés par The Guardian, le New York Times et Der Spiegel – révèlent le meurtre de civils par des troupes états-uniennes et britanniques.
- Irak War Logs. En 2010 encore WikiLeaks diffuse une vidéo qui montre le meurtre de civils irakiens et de deux journalistes de Reuters dans une attaque effectuée par deux hélicoptères Apache états-uniens. La même année une analyste de l’armée américaine, Chelsea Manning, est arrêtée sous l’accusation d’avoir divulgué la vidéo et des centaines de milliers de documents réservés. WikiLeaks diffuse plus de 300 000 documents qui révèlent abus, tortures et violences des forces US en Iraq. Les documents révèlent aussi la mort de 15 000 civils dans des circonstances inconnues et de nombreux cas de tortures par des militaires irakiens sous commandement USA.
- Cablegate. La même année encore WikiLeaks publie des centaines de milliers de documents réservés sur les opérations de Washington dans le monde. Ces documents contiennent des informations confidentielles envoyées par 274 ambassades US au département d’État à Washington. Les documents rapportent des évaluations, souvent très négatives, sur le comportement public et privé de chefs d’État et de gouvernements européens, parmi lesquels le président du Conseil italien Silvio Berlusconi et le président russe Vladimir Poutine.
Le père de Julian Assange, John Shipton, annonce depuis l’Australie, dans cette interview par Berenice Galli, une nouvelle qui pourrait être décisive sur le sort de son fils : « Je sens que nous réussirons et que Julian sera libre. Je le sens, je le vois, je le perçois à travers les centaines de contacts que j’ai dans le monde entier ».
Ce qui est décisif – souligne John – est que « Nous avons en Australie le Premier ministre, le Conseil des ministres, le Parti du travail au gouvernement, 60 membres du Parlement qui soutiennent Julian, ainsi même que tous les journaux, les syndicats, les organisations non gouvernementales. Du moment que Julian est un citoyen australien, le gouvernement australien est le seul qui puisse parler pour Julian face aux États-Unis, parce qu’il est un citoyen australien. En conséquence ce mouvement mondial s’est focalisé sur l’Australie et le gouvernement australien a manifesté des remontrances aux États-Unis. Aux informations de la TV australienne, le directeur des nouvelles internationales, John Lyons, a dit avoir entendu d’après ses sources dans le Conseil des ministres que Julian sera libéré sans conditions dans les deux mois ».
John déclare n’avoir aucune confiance dans la justice britannique, qui a soumis Julian Assange à « un procès spectacle, une persécution politique ». Il rappelle ensuite que « Les circonstances ne se sont pas améliorées depuis que le professeur Niels Melzer, le rapporteur des Nations unies sur la torture, a présenté en 2019 le rapport exhaustif de la visite qu’il avait faite à Julian dans la prison de Belmarsh avec deux médecins spécialistes. Dans sa déclaration il a écrit que Julian souffrait des effets de sept années et demi de torture psychologique. À Julian est autorisée une communication téléphonique internationale de dix minutes et les appels téléphoniques lui sont concédés en fonction d’un certain crédit : pendant la période de Noël nous avons utilisé tout ce qui lui était autorisé, donc pour pouvoir nous reparler je devrai attendre une semaine ou plus ».
Traduction M.-A.
- Source : Byoblu (Italie)