Socialisme et électrification : les dilemmes de la majorité éolienne au Palais Bourbon
C’est donc grâce au moignon restant du Parti socialiste que la Macronie a réussi à faire passer son projet de loi sur l’éolien et le solaire.
Lénine avait dit : « le socialisme, c’est les soviets plus l’électricité ». En guise de soviets, dans la nouvelle mouture davosienne du bolchevisme, on dispose de ce « capitalisme des parties prenantes » qui repose plus ou moins sur le même principe : une vaste consultation transversale de tous les « activistes » qui ont survécu à la dernière purge, au terme de laquelle tous les formulaires de consultation sont recyclés, et toutes les décisions prises par quelques bureaucrates non-élus, mais éclairés (« technocratiquement »).
Pour ce qui est de l’électricité, en revanche, la situation n’est plus aussi simple.
Recyclage éolien du socialisme finissant : les Soviets, sans l’électricité
Non seulement le fameux programme éolien – qui n’est rentable qu’à condition de déclarer la guerre à la Russie et de fermer des centrales atomiques parfaitement fonctionnelles – a pris du retard, mais même le vote dudit projet de loi, du fait d’une panne du système de vote électronique du Palais Bourbon, a traîné pendant des heures – ayant finalement dû s’effectuer au moyen de bulletins de vote en papier. L’agonie du parlementarisme français commence à ressembler à l’écartèlement du régicide Damiens : ça n’en finit plus, et faut tout terminer à la main.
Pendant ce temps, au sein de (ce qui reste de) ce Parti socialiste où on assassine Jaurès tous les jours depuis 108 ans, un débat fait rage : le parti doit-il continuer à faire partie de l’alliance NUPES ? Quoique, au vu des incessantes trahisons de ce parti zombie de toute évidence affilié à la Macronie, c’est peut-être plutôt la NUPES qui – si elle était sincère dans ses velléités d’opposition à Macron – devrait peut-être se demander si le moment n’est pas venu de se délester de ce détritus politico-historique.
- Source : Le Courrier des Stratèges