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Samedi, 20 Avr. 2024

La mairie de Vitré a-t-elle organisé le rapt d’un bébé parce que la mère a accouché à domicile ?

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Vendredi, 17 Juin 2022 - 16h39

C’est le fait divers abject du moment. L’État, qui est en pleine dérive insécuritaire avec les racailles, et sécuritaire avec les Gilets jaunes, les antivax et les anti-pass, vient encore de montrer son pire visage avec le rapt d’un bébé par les autorités administratives.

 

 

 

L’histoire complète, ainsi que son analyse, est relayée dans un thread un peu long, que nous vous livrons brut.

Noémie et Raphaël sont les jeunes parents d’une petite fille de 2 ans et ils viennent d’accueillir une deuxième enfant, née le 3 juin.

La naissance s’est déroulée dans la quiétude de leur domicile, sans assistance médicale (ce qui est parfaitement légal).

Il ne s’agissait pas d’un “accident”. Noémie et Raphaël ont mûrement réfléchi leur projet d’ANA (accouchement non assisté).

Accoucher seule, chez soi, est parfaitement légal (j’insiste).

documentés sur la physiologie de l’accouchement. Ils ont échangé avec beaucoup de personnes ressources. Ils étaient soutenus par leur entourage.

Il s’agissait donc d’un choix totalement lucide et rationnel, surtout quand on connait par ailleurs l’état des maternités en France et les grands risques de subir des violences obstétricales.

La naissance s’est très bien passée, la maman et le bébé vont merveilleusement bien.

Le mardi suivant, tout bascule.

Raphaël se rend à la mairie de Vitré (Ille-et-Vilaine) pour déclarer son enfant.

Comme le prévoir la loi.

Art. 56 du Code Civil : "La naissance de l’enfant sera déclarée PAR LE PERE, ou, à défaut du père, par les docteurs en médecine ou en chirurgie, sages-femmes, officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l’accouchement ; ...

... et lorsque la mère sera accouchée hors de son domicile, par la personne chez qui elle sera accouchée.

L’acte de naissance sera rédigé immédiatement."

(je me permets d’insister sur le caractère totalement illégal de ce rapt organisé par la mairie de @ilecallennec)

L’officier de l’état civil refuse d’enregistrer la déclaration de naissance du papa, au prétexte que le certificat médical attestant la naissance fait défaut et qu’une attestation sur l’honneur du père ne suffit pas.

Nulle par dans la loi, il n’est prévu de fournir un certificat médical attestant la naissance.

L’officié d’Etat civil commet un acte illégal en refusant de rédiger l’acte de naissance. L’art. 56 est pourtant claire : "L’acte de naissance sera rédigé immédiatement".

Le lendemain, les deux parents et leurs deux enfants se présentent en mairie pour faire valoir leurs droits. La déclaration de naissance est enregistrée mais on informe les parents qu’ils ont été “signalés” à la PMI.

Un membre du personnel de la PMI contacte les parents par téléphone et les interroge. Rendez-vous est pris à la maternité pour pratiquer l’examen médical des 8 jours ; les parents s’y rendent confiants le vendredi 10 juin.

L’examen ne montre aucune pathologie. Pour le pédiatre, tout va bien.

Toutefois, le pédiatre informe Noémie et Raphaël qu’une personne de la PMI passera les voir dans l’après-midi, répondant à l’étonnement des parents quant à cette nouvelle initiative prise sans leur consentement par un laconique “C’est la loi.”

Mais cette personne de la PMI n’est pas venue seule cet après-midi là.

A 18h30, ce sont trois véhicules de la gendarmerie qui se sont garés devant la maison de Noémie et Raphaël et qui sont entrés avec fracas dans leur domicile.

La “sanction” pour avoir exercé leur droit et leur liberté de choisir le mode d’accouchement qui leur convenait : placement provisoire des deux enfants en pouponnière.

Les parents sont informés qu’ils pourront voir leurs enfants pendant 1h chaque jour.

(mais ils apprendront plus tard qu’on leur a menti).

Il faut savoir que le cas de Noémie et de Raphaël et de leurs enfants n’est malheureusement pas unique.

Depuis quelques années, les parents qui font des choix de mode d’accouchement hétérodoxe sont harcelés par les services sociaux.

Leurs bébés leur sont arrachés pour être placés provisoirement le temps de l’enquête, qui peut durer quelques jours ou plusieurs interminables semaines… Quelle que soit la durée, c’est un traumatisme pour la famille, une rupture des liens.

Ces placements se font sans considération pour le lien d’attachement mère-enfant qui est dans sa phase cruciale et critique de mise en place. C’est en contradiction totale avec la volonté affichée par le gouvernement, à travers sa commission des 1000 jours, de favoriser ce lien.

Ils se font sans considération de l’intérêt supérieur de l’enfant qui est que la meilleure alimentation, à savoir le lait de sa mère, lui soit offerte puisque les mères sont empêchées d’allaiter par la séparation forcée.

Ces placements sont souvent assortis d’irrégularités juridiques graves : absence de notification des parents, non-recueil de leur consentement, refus de fournir des informations, diffamation, etc.

Ces placements ont lieu dans le contexte global d’une chasse aux sorcières menée contre les femmes qui font le choix (lucide et éclairé) d’accoucher en dehors de l’hôpital. En dehors du contrôle de médecin.

Il s’agit de punir des femmes qui appliquent simplement la liberté d’utiliser leur propre corps. Y compris lorsqu’elles accouchent.

Les sages-femmes qui accompagnent les accouchement à domicile sont harcelées par leur ordre et n’ont toujours pas accès à une assurance professionnelle malgré des années de combat.

Les maisons de naissance françaises doivent toujours rester accolées à un hôpital, contrairement à ce qui se passe dans tous les pays avoisinants.

Les femmes qui choisissent d’accoucher seules, chez elles (surtout dans un contexte de fermeture de maternité et d’omniprésence de violence obstétricales) sont harcelées par les services sociaux.

Et subissent cette violence inouïe qui consiste à se voir kidnapper leurs enfants, y compris leur nouveau-né, juste après l’accouchement.

De façon arbitraire, illégale.

Uniquement sur base du préjugé qu’une femme est maltraitante si elle choisit ses conditions d’accouchement.

Aussitôt, après ce narratif, la phrase de la sénatrice socialiste Laurence Rossignol nous remonte dans la gorge : « Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents. » La légende des RS veut qu’elle ait dit en plus qu’ils appartenaient à l’État, ce qu’elle n’a pas dit. Mais son affirmation, bien que juridiquement juste, est humainement indéfendable, surtout quand l’administration pratique l’excès de pouvoir. C’est aussi le cas du corps médical qui, sous la houlette du Conseil de l’Ordre, ne lâche pas le corps des gens. Et ne parlons pas de la DDASS, qui finit par posséder littéralement les enfants retirés, parfois, pour de bonnes raisons, à leurs parents. Ce qui arrive alors ensuite à ces enfants est connu : changement de familles comme de chemises, familles d’accueil généralement merdiques qui sont là pour prendre les 900 euros par tête de pipe et c’est tout, les enfants devenant violents ou fugueurs, quand ils n’ont pas en plus été battus ou attouchés.

Heureusement, ce ne sera pas le cas du bébé de cette jeune maman, mais ce que cette femme subit de la part des fonctionnaires territoriaux de la mairie de Vitré est indigne. Aujourd’hui, on l’a vu avec le préfet Lallement, aussi incompétent qu’irresponsable, l’abus de pouvoir va de pair avec l’insécurité. Les Français, depuis la révolte des Gilets jaunes et des antivax ou pass, ont compris que l’État ne les protégerait pas, et ne les protégerait pas de la violence et de la rapacité du pouvoir profond, et de la puissance publique qui décide de la politique sanitaire et policière. Cela ressemble à une tautologie, mais c’est bien réel : l’État néolibéral exerce une violence sur des catégories de population qui veulent juste défendre leur niveau de vie ou leurs libertés. Quand les Gilets jaunes se sont soulevés, c’était pour la cherté des carburants.


- Source : E&R

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