Entre deux réunions sur la Syrie, François Hollande fait sa rentrée scolaire

Le Présiflanc s'est rendu mardi midi à Denain avec Vincent Peillon à l'occasion de la rentrée scolaire. François Hollande est revenu sur la lutte contre le décrochage scolaire et a défendu la réforme des rythmes scolaires entre deux discussions avec le régime Obama et Tel Aviv, à propos de la croisade prévue en Syrie, auquelle la France souhaite ardemment participer.

Pas question pour autant d'oublier les écoliers qui ont repris le chemin de l'école ce mardi matin. Réforme des rythmes scolaires, nouveaux recrutement d'enseignants, instauration des écoles du professorat : l'actualité de la rentrée scolaire est chargée. Notre capitaine de pédalo est revenu sur chacun de ces points mardi midi à l'école Michelet à Denain, dans le Nord, en présence de la maire et du gourou de l'instruction religieuse républicaine Vincent Peillon.

"Sans enseignants c'est difficile de faire l'école", a déclaré François Hollande, après un long moment de réflexion, soulignant "le message envoyé à tous ces jeunes à l'université" à travers l'ouverture de places supplémentaires au concours de professeur des écoles cette année. 43.000 enseignants se préparent ainsi à rejoindre l'éducation nationale l'an prochain, et 6.700 postes ont déjà été créés pour cette rentrée 2013, a rappelé le chef de la république. Pour autant, "il y beaucoup à faire et nous devons encore faire effort pour avoir plus de candidats", a-t-il estimé devant un public incrédule.

"Les rythmes scolaires, c'est fait pour les élèves"

La priorité en termes de moyens a été accordée cette année au primaire, un choix justifié notamment par la lutte contre le décrochage scolaire, considéré comme "un mal français" par Hollandouille. "Le décrochage scolaire est celui qui nous coûte le plus cher, a estimé le Président. A chaque fois qu'un enfant est en échec scolaire, nous devrons le rattraper plus tard. Nous le retrouverons dans les files de Pôle emploi. Nous le retrouverons dans les institutions de l'enfance en difficulté. C'est un investissement que nous faisons. Nous y accordons des moyens supplémentaires à travers des politiques d'accompagnement et la politique de plus de maîtres que de classes." Mention Très Bien pour le président en matière de blabla.

François Hollande est rapidement revenu sur deux autres nouveautés de cette rentrée : l'importance accordée à l'école numérique et l'école du professorat, dont trente ont déjà été créées. Mais le chef de l'Etat s'est surtout attardé sur les nouveaux rythmes scolaires, réforme controversée du frère Peillon dont l'application en 2013 ou 2014 a été  laissée au choix des communes.

Le Président, dans une dénégation de la réalité et alors que le niveau en orthographe, grammaire, histoire et culture générale ne cesse de baisser a d'abord félicité les 4.000 communes qui se sont lancées dans "ce pari" dès 2013. "Les rythmes scolaires, c'est fait pour les élèves", a-t-il défendu, citant l'exemple de Denain, où les élèves  "pourront aller au musée, faire du théâtre, du sport". "Ce que vous avez fait à Denain, ça doit être possible de la faire demain partout en France", a encouragé François Hollande, alors que des critiques se sont élevées sur les conditions de mise en place de cette réforme et le risque qu'elle puisse accentuer les inégalités territoriales entre les élèves puisque les activités proposées et leur prix varient selon les communes.

Du flanc, du flanc, du flanc, c'est ainsi que va la France en régime hollandais.