Dictature en France: L'arrivée des "veilleurs" à Paris se complique
La préfecture de police de Paris s'est opposée pour raisons de sécurité à la marche et la veillée envisagées samedi dans la capitale par les "veilleurs", des adversaires du mariage homosexuel partis de Charente-Maritime. La trentaine de "veilleurs", qui font étape à Nantes, ont annoncé leur volonté de maintenir leur programme.
Le 11 août, une vingtaine de "veilleurs", étudiants, actifs et retraités, ont quitté Rochefort (Charente-Maritime) pour une marche de 20 jours "à la rencontre des Français", avec pour objectif d'arriver samedi à Paris. Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris (PP) "regrette de ne disposer d'aucun interlocuteur pour envisager conjointement les modalités de l'arrivée de la 'marche des veilleurs' dans la capitale". Elle informe avoir vainement "tenté d'entrer en contact avec un responsable du mouvement" pour "étudier la mise en oeuvre d'un tel rassemblement sur un autre itinéraire et selon d'autres modalités".
"Selon la loi en vigueur, tout rassemblement de voie publique doit donner lieu à déclaration préalable, ce qui n'a toujours pas été fait à ce jour", rappelle le communiqué. "La consultation des réseaux sociaux a permis à la préfecture de police d'apprendre que le mouvement dit 'des veilleurs' envisageait de se rassembler sur le parvis de la Défense (Hauts-de-Seine) le samedi 31 août avant de rejoindre la place de la Concorde en empruntant un certain nombre de grands axes de circulation parisiens, dont l'avenue des Champs-Élysées. A l'issue, un appel à organiser une veillée sur la place de la Concorde a été lancé, les participants souhaitant s'y maintenir toute la nuit", a dit la PP dans le comuniqué.
La préfecture informe que "le cortège ne pourra pas emprunter le trajet envisagé et que la veillée ne pourra pas avoir lieu dans les conditions projetées". La décision est prise "pour des raisons tenant à la protection des institutions et à l'ordre public mais également pour assurer la propre sécurité des manifestants sur des sites particulièrement fréquentés un samedi". "Nous sommes dans État de droit, je me déplace librement dans mon pays", a dit Gaultier Bès, porte-parole des Veilleurs, présent à Nantes, étape de leur marche et où une veillée est prévue mercredi soir. "Ce n'est pas une manifestation. J'estime n'avoir besoin de l'autorisation de personne pour lire des textes de Camus ou Bernanos dans la rue", a-t-il ajouté.
"Nous ne troublons en aucun cas l'ordre public, nous sommes sur la chaussée, simplement sur les places publiques. Samedi nous irons sur le parvis de la Défense et la place de la Concorde comme prévu", a-t-il annoncé en précisant qu'ils sont une trentaine depuis le départ de Rochefort.
- Source : Le Figaro