La popularité du PS, parti au pouvoir, s'effondre... et la France avec...
L'image du PS auprès des Français s'est fortement dégradée en un an, seuls 30% estimant que le parti du président François Hollande est proche des préoccupations des Français, le plus bas niveau depuis 2009, selon un sondage Ifop à paraître dimanche dans Ouest France.
30% des personnes interrogées partagent l'idée que le PS "est proche des préoccupations des Français", une chute spectaculaire puisqu'ils étaient 55% de cet avis il y a un an.
La contre-performance du parti dirigé par Harlem Désir est encore plus nette qu'au moment du congrès de Reims de novembre 2008 qui avait vu le PS se déchirer. 45% des interviewés estimaient alors que ce parti était proche de leurs préoccupations.
Aujourd'hui, 70% pensent que le PS n'est pas proche d'eux.
L'image du parti reste toutefois bonne auprès de ses sympathisants: 78% jugeant qu'il est proche des Français, une proportion toutefois en recul de 11 points par rapport à il y a un an (89%).
D'autre part, 28% seulement des sondés (mais 78% des sympathisants PS) pensent que le PS "a un projet pour la France", 72% n'étant "plutôt pas d'accord" avec cette opinion. Là encore, le recul est spectaculaire puisque 53% estimaient en août 2012 que le parti de François de Hollande avait un projet pour le pays.
44% des personnes interrogées sont plutôt d'accord avec l'idée que le parti "soutient suffisamment le gouvernement", contre 67% un an plus tôt. Chez les sympathisants PS, les proportions sont respectivement de 83% et de 70%.
Enfin, 24% seulement des sondés trouvent que le parti socialiste "a des dirigeants de qualité", 76% étant d'un avis opposé. Le jugement laisse aussi à désirer chez les sympathisants, puisqu'ils ne sont plus que 67% (85% en août 2012) à avoir une bonne opinion des dirigeants de leur parti préféré.
"Alors que son image était en amélioration constante depuis 2009 et que les effets néfastes du congrès de Reims avaient progressivement été effacés, ce mouvement de reconquête de l’opinion subit ainsi un véritable coup d’arrêt plus d’une année après l’élection de François Hollande", commente Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'Ifop.
Enquête réalisée en ligne du 6 au 8 août auprès d'un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
- Source : La Montagne