Un adversaire des écoutes téléphoniques à la tête du FBI

Il convient de noter que le républicain Comey a financé les campagnes électorales des concurrents d’Obama. Or, cela ne semble pas gêner le président.

« C’est un compromis. Rappelons qu’Obama désigne souvent des républicains, notamment au sein des structures de force, par exemple au ministère de la Défense. Ou bien des personnalités qui ne sont pas liés aux républicains mais les arrangent dans telle ou elle mesure. Ceci pour maintenir un certain équilibre. Dans le même temps, Obama a nommé ses compagnons d’idée aux postes socio-économiques »,explique Dmitri Abzalov, vice-président du Centre de communications stratégiques.

Le scandale provoqué par l’affaire Snowden a contribué à la nomination de Comey. L’ex-agent de la CIA a raconté comment le département de renseignement épiait les Américains, leur correspondance électronique et leurs entretiens téléphoniques. Comey a depuis longtemps une réputation d’adversaire résolu de telles méthodes. A la lumière des récents événements, Obama avait besoin d’une telle personnalité au poste de directeur du FBI, estime l’expert du Fonds de développement de la société civile Maxim Minaev :

« Il est clair que cette nomination est un élément essentiel du nettoyage au sein des services spéciaux, dont la réputation a été ternie après les scandales des écoutes. Cela confirme que le gouvernement d’Obama et le président veulent utiliser des méthodes plus transparentes, y compris dans la surveillance des citoyens sur le territoire des Etats-Unis et d’autres pays. »

James Comey remplace au poste de directeur du FBI Robert Müller. Pour le président des Etats-Unis, Müller est « l’un des meilleurs directeurs de l’histoire du FBI ».