Pfizer bat en retraite: payer pour éviter les procès pour cancer
Une autre multinationale pharmaceutique, Pfizer cette fois, accepte de payer pour éviter des problèmes plus graves. Les produits en cause sont ceux qui sont décrits comme « sûrs » mais qui, après tout, ne l’étaient peut-être pas tant que cela.
Il semblerait que ce soit le cas du Zantac, car selon le Financial Times, la société a décidé de payer 250 millions de dollars pour régler 10 000 procès aux États-Unis.
Il est reproché à Pfizer d’avoir dissimulé les risques de cancer associés à ce médicament utilisé pour traiter les problèmes d’estomac.
Zantac et risque de cancer : pas seulement Pfizer
Parmi les autres entreprises concernées figurent les fabricants GSK et Sanofi, qui ont versé 100 millions de dollars pour 4 000 actions en justice liées au Zantac. Ensemble, ces entreprises ont perdu 45 milliards de dollars à la suite de ces actions en justice.
La Food and Drug Administration avait retiré le médicament du marché américain en 2020, précisément en raison des risques cancérigènes possibles.
Au cours des dernières décennies, le Zantac était l’un des produits les plus vendus. Il contenait de la ranitidine, qui a été retirée du marché entre 2019 et 2022 en raison d’une substance potentiellement cancérigène.
Cancer : poursuites contre Pfizer à propos du Zantac
Pfizer explique qu’elle n’a pas commercialisé le Zantac depuis plus de 15 ans et qu’elle ne l’a fait que pendant une période limitée. La multinationale affirme qu’elle continuera à se défendre contre les poursuites.
Nous pensons qu’elles ne sont pas étayées par des données scientifiques fiables », commente l’entreprise, qui ajoute toutefois qu’elle envisagera des solutions pour certains cas “le cas échéant”.
L’objectif de Pfizer serait de clore les dossiers avant d’aller devant les tribunaux, où elle serait accusée par les patients atteints de cancer. Entre-temps, au cours de l’année écoulée, l’action a chuté de 27 %, en partie à cause d’une baisse de la demande de vaccins Covid.
Pfizer et AstraZeneca en retrait après des procès
Un autre fabricant dans ce domaine est AstraZeneca, qui a récemment choisi de retirer son vaccin Vaxzevria. La société anglo-suédoise est également aux prises avec des dizaines de poursuites judiciaires en raison des dommages signalés par des personnes à la suite de l’administration du vaccin.
Les effets secondaires, tels que la thrombose, sont désormais admis par l’entreprise elle-même. Pourtant, auparavant, comme dans le cas de Pfizer pour le Zantac, l’utilisation du vaccin avait été approuvée en Europe et était décrite comme « sûre ».
Mais quel est le problème pour ces multinationales ? Elles retirent le produit et offrent quand même une compensation.
Traduction : Mondialisation.ca
- Source : Byoblu (Italie)