La renaissance de la France passe par la fin de l’Union européenne
Si l’Union européenne est un moment dans l’histoire de l’Europe, à l’image de l’URSS qui fut un moment de la Russie, alors la fin de l’Union européenne ne signifie pas la fin de l’Europe, bien au contraire. C’est même une renaissance à laquelle beaucoup d’Européens aspirent.
Ce qui est terrible, c’est quand on apprend par des fuites que l’envoyé de Donald Trump fait tout pour complaire à la Russie et qu’on n’est même pas surpris. Si l’Europe ne se réveille pas, l’Ukraine sera trahie et nous serons les suivants sur la liste. https://t.co/wL4ZIFrBrx
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) November 26, 2025
Donald Trump et Vladimir Poutine s’entendent pour déchirer l’UE : les Américains par l’ouest, les Russes par l’est. Les Américains pour des raisons commerciales (vaincre l’Allemagne industriellement), les Russes pour des raisons sécuritaires. La guerre en Ukraine, dont tout le monde ici connaît les racines, a rebattu les cartes du Grand Jeu. Après vingt ans de flottement, la Russie a repris sa place, les États-Unis ont conservé la leur, et la Chine s’est glissée au milieu.
Noël approche…et on connaît désormais le coût de cette nouvelle folie de l’UE pour l’Ukraine : 140 milliards dont 18% (soit 25 Milliards) seront à la charge des Français !
— Thierry MARIANI (@ThierryMARIANI) November 20, 2025
On n’a plus d’argent pour nos services publics, mais on va financer ceux de l’Ukraine pendant 2 ans… pic.twitter.com/jKtvjEwv9R
L’Europe, elle, menée par des traîtres soumis au mondialisme, un mondialisme à la fois européiste et américaniste (tendance démocrate), est sortie du jeu. Pour y participer, il faut avoir une économie forte, ou une puissance militaire, ou les deux. Les trois grands se complètent, de ce point de vue : à la Chine la puissance industrielle, à la Russie la puissance militaire, et à l’Amérique les puissances à la fois militaire et industrielle, mais moindres que ses deux voisines.
En acceptant de se couper du gaz russe, l’économie européenne s’est mise dans le rouge, l’Allemagne en premier. Et sa puissance militaire est très relative à cause de 27 pays pas du tout alignés, à la fois technologiquement et stratégiquement. Les pays baltes n’ont pas les mêmes intérêts que l’Italie, cela semble évident. Pour eux, le danger c’est le Russe.
C’est la Russie qui a attaqué l’Allemagne 1941 ? Ah! Bon ! L’Histoire revue et corrigée par l’idiote et dangereuse @kajakallas ! Comment l’Europe peut être représentée par une personne de l’Estonie qui interdit à 30% des estoniens d’origine russe de voter ! https://t.co/vd7a0QyKfy
— Yves Pozzo di Borgo (@YvesPDB) November 27, 2025
Dans ce tableau aux cartes redistribuées, l’UE se tape le valet de pique, la plus mauvaise carte. Si les médias français font croire aux abrutis que le destin de l’Ukraine se joue à Paris, entre Zelensky et Macron, en réalité, ils sont déjà en seconde division géopolitique. Macron se veut le prince de l’Europe après la France, mais dans l’état où il laisse son pays, avec une défaite cuisante en Ukraine, ça sera très difficile. Le Monde se plie finalement à la réalité, avec ces deux titres en deux jours, coup sur coup : d’abord, le soulagement, puis la résignation.


Le Figaro se plie aussi à la dure realpolitik, avec la fameuse va-t-en-guerre kiévienne Isabelle Lassere, qui n’y croit plus :

Là-dessus, nos représentants politico-médiatiques sont d’un niveau effarant, comme si la fonte de la France dans le chaudron européiste devait n’avoir que des traîtres aux commandes.
Les propos tenus par l'envoyé spécial de Donald #Trump, Steve Witkoff, au conseiller diplomatique de Vladimir #Poutine relèvent-ils de la haute trahison ?
— C dans l'air (@Cdanslair) November 29, 2025
"En temps normal, oui. Il roule pour les Russes. Mais nous ne sommes plus en temps normal."
L'analyse de @CorentinSellin 👇 pic.twitter.com/gVqiw4kCJE
On a envie de lui répondre : meux vaut un non-diplomate qui veut la paix qu’un diplomate qui veut la guerre, ducon.
Les peuples européens, eux, lâchés par des dirigeants qui les ont trahis à tous les niveaux possibles et imaginables (santé, agriculture, industrie, médias) par la corruption, l’inflation et l’immigration, se tournent désormais vers des pouvoirs autoritaires et souverainistes, comme chez Trump, Poutine ou Xi, et dans une moindre mesure, Meloni, Orbán ou Fico.
On verra avant 2027 si dans l’effondrement européiste la France arrive à trouver son souverainiste...
***
Kaja Kallas ou l’art de la bêtise en continu

par BrainlessChanelx
La diplomatie version lecteur DVD : quand ça bug, on répète la même scène pendant 50 ans.
Il y a des déclarations qui donnent envie de vérifier deux choses : la date du jour… et la température dans les bureaux du Service européen d’action extérieure. Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne et désormais influenceuse géopolitique en loop infini, vient de livrer sa pensée la plus lumineuse depuis son célèbre «la Russie doit être réduite militairement» (Reuters, 12/09/2024).
Cette fois, elle offre à l’Ukraine un chef-d’œuvre de sagesse stratégique :
«Ne reconnaissez pas les nouveaux territoires russes, et battez-vous pour eux encore 50 ans»
— Une proposition aussi pacifique qu’un marteau-piqueur, et aussi réaliste que l’idée que l’UE atteindra un jour 2% du PIB en défense.
Il faut saluer le courage intellectuel : il faut en effet un certain talent pour transformer son propre traumatisme historique en tutoriel TikTok géopolitique, comme si les Ukrainiens n’avaient juste à cocher «patience» dans le menu déroulant de la guerre.
Car, petite précision que Kallas oublie (volontairement ou non) : l’URSS qui occupait les pays baltes n’existe plus. En revanche, l’Ukraine se retrouve face à une Russie dont la production militaire est officiellement jugée «plus élevée que celle cumulée des pays de l’OTAN» selon le chef d’état-major norvégien Eirik Kristoffersen (NRK, 21/02/2024). Une broutille, sûrement.
Mais Kaja continue :
Après avoir proposé en 2023 de saisir 300 milliards d’euros d’avoirs russes pour financer l’Ukraine (Financial Times, 20/11/2023), puis suggéré en 2024 que l’UE devrait sanctionner tout pays achetant du carburant raffiné par la Russie (Politico, 04/03/2024), elle atteint désormais le stade final : le coaching géopolitique mystique.
Attendre un demi-siècle, se battre sans pause, et espérer que, par magie, tout se résolve.
Une sorte de yoga baltique, mais avec chars, missiles et inflation européenne.
L’ironie ultime, c’est qu’en prônant cette guerre éternelle, Kallas incarne exactement ce qu’elle reproche aux autres : l’incapacité à imaginer une solution diplomatique. Reuters rappelait déjà en 2024 son obsession pour «affaiblir durablement la Russie» — une vision qui, à force d’usure, finit surtout par affaiblir… l’Europe.
Pendant ce temps, l’industrie militaire européenne patine, l’énergie flambe, et la popularité de Bruxelles fond plus vite qu’un budget défense allemand.
Mais Kaja, elle, persiste :
50 ans de guerre, 50 ans de ténèbres, 50 ans de narratif martial.
La paix ? Trop mainstream.
Le réalisme ? Trop compliqué.
La bêtise en continu ? Imparable.
Si la diplomatie européenne était un film, Kaja Kallas serait la scène qu’on ne peut pas passer, même en accéléré. On appuie sur «avance rapide”, mais c’est toujours la même phrase qui revient : «Se battre encore 50 ans». Un concept audacieux : faire durer la guerre plus longtemps que la carrière politique de ceux qui l’encouragent.
source : BrainlessChanelx via Pravda
***
Et pour se protéger de la menace russe...
Guide de survie du gouvernement : l'orchestration de la peur pour mieux gouverner

Le gouvernement publie un nouveau « guide pratique » pour préparer les citoyens aux crises. Ce "Guide pratique pour se préparer aux situations de crise" n'est pas un manuel de survie citoyenne, mais un outil de propagande de plus, détournant l'attention des véritables urgences économiques et sociales.
Le gouvernement Macron vient de publier un énième "guide pratique pour se préparer aux situations de crise". Risques naturels, technologiques, cyberattaques, terrorisme... le catalogue des menaces est complet. Mais derrière cette initiative, présentée comme un geste de responsabilisation citoyenne ("Tous responsables"), se cache une manœuvre politique bien rodée. En agitant le chiffon rouge de la "crise majeure" et de la "guerre imminente" (implicitement ou explicitement), le pouvoir tente d'instiller un sentiment d'urgence et de peur. Cette stratégie a un objectif clair : gouverner par l'émotion pour éviter de rendre des comptes sur la gestion concrète du pays.
Macron entretient l’urgence permanente
La publication d’un guide gouvernemental intitulé Tous responsables.
pourrait sembler anodine. Pourtant, elle s’inscrit dans une stratégie bien rodée : installer l’idée que la France serait perpétuellement au bord d’un effondrement – technologique, sanitaire, terroriste ou climatique, afin de rappeler que seul l’État, et singulièrement l’exécutif, serait en capacité de protéger.
Le document recense toutes les menaces possibles : « Risques technologiques, cyberattaques, terrorisme... »
Le tout présenté comme un panorama de dangers imminents , ce catalogue des menaces potentielles est servi à la population comme un mantra anxiogène. Cette stratégie n'a rien de nouveau : depuis l'ère covid, le pouvoir a parfaitement intégré les bénéfices politiques de la gouvernance par la peur.
En maintenant un niveau d'alerte permanent, il justifie l'acceptation de mesures de contrôle, la centralisation des décisions et le détournement de l'attention publique.
Tandis que les citoyens sont invités à constituer un « kit d'urgence » et à mémoriser les signaux d'alerte, le gouvernement esquive les questions qui fâchent :La peur d'une guerre hypothétique devient l'opium d'un peuple que l'on détourne des véritables champs de bataille économiques et sociaux.
La fuite en avant face au déclin de la France
L'actualité brûlante en France n'est pas celle d'une apocalypse imminente nécessitant des "kits d'urgence" pour chaque foyer. L'actualité, c'est la vulnérabilité énergétique de la France, l'effondrement de son système de santé, la faillite des finances publiques ou la déliquescence de l'autorité de l'État...
Face à cette "réalité désastreuse", le gouvernement se révèle impuissant ou, pire, s'entête dans des politiques dirigistes. Alors, plutôt que d'admettre l'échec de la social-démocratie et de relâcher l'étreinte de l'État sur l'économie, on préfère dramatiser l'extérieur.
On ne parle plus de la nécessité de baisser les impôts ou de déréglementer pour relancer la croissance, mais de savoir "comment se protéger en attendant les secours".
C'est l'aveu cynique que l'État, s'il se veut omniprésent dans la vie quotidienne, ne sera pas là quand vous en aurez vraiment besoin, mais qu'il exige votre obéissance en attendant.
Personne ne contestera la nécessité d’être préparé aux crises. Cependant le guide Tous responsables révèle surtout un État devenu incapable de protéger autrement qu’en faisant peur. Une fuite en avant qui évite soigneusement la question centrale : pourquoi la France doit-elle désormais se préparer au pire plutôt que d’exiger le meilleur de ses gouvernants ?
Lalaina Andriamparany - Le Courrier des Stratèges
- Source : E&R















