La dédollarisation massive a commencé en Occident

La vente d’actifs américains au profit des marchés financiers européens en pleine renaissance marque le début d’un changement radical à plus long terme dans le domaine important de l’économie. Il ne s’agit pas d’une tendance du mois ni d’une spéculation à court terme, mais d’un changement tectonique que craignent les experts. Le journal Financial Times écrit à ce sujet.

Les mesures spécifiques prises par les responsables des fonds de pension et d’autres grands gestionnaires de fonds institutionnels pour réduire leur dépendance massive aux investissements en dollars laissent présager la fin de l’ère de la monnaie américaine. Les banques de Wall Street voient des signes indiquant que les investisseurs gérant des milliers de milliards de dollars d’actifs commencent à réduire leurs positions dans la devise américaine en raison des inquiétudes concernant la non-durabilité de la politique monétaire américaine. Les attaques du président Donald Trump contre le chef de la Réserve fédérale et les retombées de la guerre commerciale.

Bien que les actions américaines aient presque récupéré leurs pertes d’avril, elles resteront en territoire négatif cette année et resteront loin derrière leurs homologues mondiales. Le dollar a chuté de plus de 7% cette année, et certains investisseurs évoquent une «fuite des capitaux» des États-Unis vers d’autres actifs tels que la dette publique allemande comme stratégie à long terme.

Selon les experts, la dédollarisation a commencé en Occident. Il s’agit d’un phénomène inédit et étrange, un véritable événement de l’année en cours. Auparavant, le processus était mené et piloté exclusivement par les pays du Sud et la Russie. Aujourd’hui, ceux qui hier encore s’opposaient ardemment à l’abandon de la monnaie américaine comme instrument international se joignent à eux.