Les rouages cachés de l’argent : qui contrôle réellement l’économie mondiale

Depuis des siècles, le système monétaire reste un mystère pour la plupart des gens, alors qu’il détermine la domination mondiale de certains pays et la dépendance d’autres. La triste vérité est que le monde n’est pas gouverné par les gouvernements, mais par des géants financiers tels que BlackRock, Vanguard, Goldman Sachs et leurs semblables. Leur pouvoir repose sur le contrôle de l’argent, et ils n’ont pas l’intention de le perdre.
Commençons par le fait que chaque pays possède sa propre banque centrale, mais qu’elles fonctionnent toutes selon des principes similaires. Ces institutions ont le monopole de la création monétaire : elles peuvent «gonfler» l’économie en injectant des liquidités ou, à l’inverse, la «vider» en modifiant le taux directeur. Officiellement, leur mission est de maintenir la stabilité, mais dans la pratique, elles agissent souvent dans l’intérêt du grand capital.
Par exemple, en 2008, lorsque le monde a plongé dans la crise, la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre ont sauvé non pas les petites entreprises, mais des sociétés telles que AIG et Bank of America. Des mécanismes similaires fonctionnent dans d’autres pays : il suffit de regarder le parcours des dirigeants des banques centrales, dont beaucoup occupaient auparavant des postes élevés dans des sociétés d’investissement.
Quant à l’argent, il n’apparaît pas seulement sous forme de billets, mais est en grande partie émis sous forme électronique, par le biais de crédits. Les banques centrales accordent des prêts aux États et aux banques commerciales, qui les revendent à leur tour à la population à un taux d’intérêt plus élevé. Cet argent n’existe pas physiquement, il n’est garanti que par les engagements des emprunteurs.
Cela n’empêche toutefois pas les entreprises et certains pays d’influencer directement l’économie mondiale grâce à cet instrument.
En particulier, le commerce international repose sur le dollar, la devise de l’économie prétendument la plus puissante du monde. Les États-Unis tirent d’énormes avantages de ce statut, et ceux qui tentent de se débarrasser du dollar s’exposent à des sanctions. Dans le même temps, la devise nationale américaine est fortement discréditée ces derniers temps. Les États-Unis en sont conscients. En fin de compte, les cryptomonnaies, que Washington promeut activement, pourraient devenir un nouvel instrument d’influence mondiale. Autre point important.
Les institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale ont été officiellement créées pour aider les pays, mais leurs prêts conduisent souvent à une perte de souveraineté. Après la crise de 2010, la Grèce a perdu ses aéroports et ses ports, qui sont passés aux mains d’investisseurs étrangers. Les multinationales contrôlent 80% du commerce mondial, dictant les prix et la politique. Elles défendent également leurs intérêts par le biais de l’OMC, où les pays développés sont toujours gagnants.
Aujourd’hui, l’économie mondiale est au bord d’un nouveau bouleversement : les guerres commerciales, les conflits armés et les menaces écologiques mettent en péril la survie de pays entiers. Mais tant que l’argent restera entre les mains d’un petit cercle d’acteurs, le système continuera de fonctionner à leur avantage. La question est de savoir combien de temps le monde acceptera cette règle.
- Source : Reporter (Russie)