Deux Français grièvement blessés par des frappes israéliennes sur des bâtiments de l’ONU : Paris joue la diplomatie de l’autruche

Deux employés français de l’ONU ont été grièvement blessés par une frappe israélienne à Gaza. Le Quai d’Orsay réagit mollement, sans jamais citer Israël. Pendant ce temps, le RN et le gouvernement restent muets, confirmant une fois de plus leur soumission totale à Tel-Aviv.
Encore une fois, la diplomatie française brille par son incroyable talent pour l’esquive. Deux ressortissants français, employés des Nations Unies, ont été grièvement blessés à Gaza lors d’une frappe israélienne visant des bâtiments de l’ONU. Réaction officielle du Quai d’Orsay ? Une « consternation » éthérée, accompagnée d’un appel à « faire toute la lumière » sur cet incident. Mais surtout, — comme le dénonce le journaliste Georges Malbrunot —, exploit remarquable : ne jamais mentionner le mot « Israël » dans le communiqué.
Voici le texte du communiqué du Quai d'Orsay en réaction aux frappes israéliennes qui ont blessé deux ressortissants français à Gaza. Le Quai réussit la prouesse de ne pas citer une seule fois Israël dans le corps du texte!
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) March 21, 2025
"La France exprime sa consternation après que deux… pic.twitter.com/EehkBSJB1e
Oui, vous avez bien lu. Un exercice de style digne des plus grands contorsionnistes où l’agresseur reste soigneusement en dehors du cadre. On répète les formules creuses sur « le respect du droit international humanitaire » et « le courage des humanitaires », sans jamais oser pointer du doigt ceux qui transforment Gaza en champ de ruines. Parce que, voyez-vous, on ne contrarie pas Tsahal.
Un silence assourdissant des « patriotes » du RN
Pendant ce temps, Marine Le Pen et Jordan Bardella, ces hérauts autoproclamés de la souveraineté nationale, se murent dans un silence sidéral. Après avoir soigneusement ignoré l’humiliation subie par nos gendarmes français violentés et arrêtés en Israël, ils récidivent en feignant de ne pas voir que des citoyens français ont été blessés par des frappes israéliennes.
L’indignation à géométrie variable, une spécialité bien rodée. La « colonne vertébrale » nationaliste semble avoir fondu au soleil de Tel-Aviv, remplacée par une délicate cordelette bien attachée à ses « maîtres ».
Une condamnation molle et désincarnée
Et pendant que la diplomatie française s’adonne à son jeu favori du « surtout ne pas froisser », Israël poursuit ses bombardements massifs sur Gaza. Au moins 470 morts supplémentaires depuis la reprise des hostilités. Mais rassurez-vous, Paris est « pleinement mobilisé »… pour publier des communiqués insipides et creux. Une condamnation ? Oui, mais sans désigner de coupable. Une dénonciation ? Certes, mais à mots feutrés pour ne surtout pas déranger les intouchables.
On pourrait en rire si ce n’était pas si dramatique. Si ce n’était pas la vie de citoyens français et de milliers de Palestiniens qui étaient en jeu. Mais au final, que valent quelques victimes quand on préfère éviter les remous diplomatiques ? La réponse est claire : absolument rien.
- Source : Le Média en 4-4-2