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« Ils s’empiffrent et nous emmerdent… »

Auteur : Charles SANNAT | Editeur : Walt | Samedi, 01 Nov. 2014 - 18h38

Ils s’empiffrent et nous emmerdent, et c’est exactement la formule qui vient à l’esprit des Français d’en bas avec ou sans dents voyageant en car ou pas, de banlieue ou de province. La déconnexion entre des zélites au pouvoir, à la compétence plus que douteuse et au niveau calamiteux, et le peuple de France n’a jamais été aussi forte.

Il en est de même pour le degrés d’indécence des mamamouchis de droite comme de gauche. De l’affaire « big-millions » à nos 60 députés en délicatesse avec l’administration fiscale et pourtant tous bien prompts à nous faire aussi bien la morale que les poches, en passant par notre illustre dépité Thévenoud pour qui j’ai chaque jour en bas de page une pensée affectueuse (c’est une formule de style permettant d’éviter les noms d’oiseaux et les procès qui volent avec), sans oublier le paon qui fait la roue avec ses 130 000 euros de travaux (mais vous comprendrez bien ma brave dame que, lorsque l’on est le patron d’une centrale syndicale ouvrière, on ne peut pas se contenter d’un logement de fonction à Montreuil, non, Vincennes c’est mieux et puis il faut que la déco soit belle tout de même, c’est ça le sens du bien commun), ou encore les conseillers ministériels qui, avec leurs salaires misérabilistes, ont tout de même décidé de s’augmenter d’en moyenne 7 % avec le pognon des pauvres cons que nous sommes.

Alors Manu (les deux), François (le grand chef du SMS) et tous les zautres se demandent pourquoi « on » – c’est-à-dire ce peuple d’ingrats que nous sommes – les aime de moins en moins. La réponse est simple : l’indécence de votre comportement se rapporte à votre plumage d’incompétence et l’un plus l’autre cela devient insupportable aux sans-dents en autocar.

Ils pourraient avoir l’intelligence de s’empiffrer en nous fichant une paix royale, mais non, en plus il faut que consciencieusement, mesure après mesure, ils nous emmerdent.

Des taxes et des lois pour briser le peu d’activité, de créativité et d’autonomie qui permettent à ce pays de tenir encore debout.

Il faut bien comprendre que notre classe politique refuse de comprendre et d’admettre son inutilité fondamentale. Le pays tourne en réalité presque sans eux. Le président le plus nul que la cinquième république a porté a beau nous expliquer des histoires aussi nuageuses que fumeuses de cap ou de trajectoire, ce pauvre bougre est bien incapable de quoi que ce soit mais dans ce cas, qu’il soit inspiré de ne rien faire jusqu’au bout. François, surtout, ne fais rien. Mais je t’en prie, RIEN, parce que dès que tes zouaves font quelque chose, c’est toujours une mauvaise idée.

Taxer les dividendes à 60 %… voilà une idée excellente…

Taxer les annonces du Bon Coin, en particulier les annonces immobilières, parce que vous comprenez, cela retire des commissions aux agents immobiliers et donc de la TVA à l’État… Voilà une idée vraiment géniale pas du tout soufflée à cette gentille députée sôôôôcialiste par le lobby des agents immobiliers. Je suis sûr qu’elle y a pensé toute seule le matin en s’épilant. « Chéri, tu as vu ma crème Veet ? Viiiiiite une proposition de taxe sur les annonces du Bon Coin… » Comme quoi, la créativité fiscale, cela tient à peu de choses. Si certains sont plus ambitieux que d’autres en pensant à devenir président en se rasant, certaines en s’épilant ne sont pas en reste.

Personne pour expliquer à cette brave dame que s’il est si facile de vendre sa maison soi-même par le Bon Coin, c’est que la valeur ajoutée d’un agent immobilier n’est peut-être pas si évidente et sa commission peut-être particulièrement élevée pour un service rendu douteux ? Personne pour lui expliquer aussi que, lorsque l’État aura ponctionné jusqu’au dernier euro de création de richesse privée, il n’y aura plus aucune richesse et aucun euro pour payer nos abrutis de dirigeants qui devront alors trouver un travail, un vrai, un qui casse le dos et qui fait mal, un où l’on doit manger à la gamelle et pas à la « cantine » de l’Assemblée nationale, un boulot où l’on se lève tôt, on se couche tard sans assistant parlementaire pour s’occuper des tâches bassement matérielles. Ce jour-là, ils se rendront compte qu’ils ne savent rien faire ou presque de leurs 10 doigts car être en « politique » ne devrait pas être un métier mais la conséquence d’un métier à un moment ou un autre de sa vie. Ils sont devenus une caste castratrice.

Supprimer l’universalité des allocations familiales.

Taxer un peu plus sur la redevance télé et l’étendre à tous les autres types d’écran.

Mettre un peu plus de radars, surtout dans les lignes droites et dans les descentes, c’est nettement plus rentable qu’avant un virage dangereux où ces imbéciles de sans-dents pensent d’eux-mêmes à réduire leur vitesse (sauf certains, mais là, c’est le principe de sélection naturelle chère à Darwin et à nos transhumanistes qui rentre en œuvre), on augmente évidemment au passage les taxes sur le carburant.

C’est un véritable festival d’âneries auquel nous assistons depuis maintenant plus de deux ans. Le pompon est atteint je crois avec notre ministre (si l’on peut seulement la qualifier ainsi) de la Culture, l’Inculture lui allant nettement mieux. La pauvre, elle n’a pas le temps de lire de livres. Pensez donc, avec tout le boulot qu’elle a la pauvre, elle n’a pas le temps de lire au moins une fiche de synthèse sur le dernier prix Nobel de littérature qui est un français… bougre d’ânesse… Malraux doit bien se marrer d’un tel regroupement de nullités ministérielles.

Alors oui, il reste cette détestable impression où ils s’empiffrent tant qu’ils le peuvent et autant qu’ils le peuvent, une espèce de boulimie généralisée et malsaine, signe annonciateur de leur propre chute qu’ils anticipent déjà eux-mêmes… Profiter, se gaver tant que l’on peut, comme les banquiers avec leur bonus, aussi longtemps qu’on le pourra et dans le même temps, dans une espèce de pulsion délirante, pousser le système jusqu’à son paroxysme, ne jamais baisser les dépenses, toujours augmenter les taxes, les charges, les impôts, ponctionner encore et toujours, toujours un peu plus jusqu’à ce qu’un jour, inévitablement, la machine ne cale pour de bon. La panne sèche. Alors à la vitesse où ils nous emmènent vers l’abîme, nous ne devrions plus avoir à les supporter encore très longtemps.

Ce jour-là, ce sera l’anarchie ou plutôt « l’Anarchy », c’est la dernière série télé de France 4. Quelle mouche a donc piqué France Télévision de diffuser cette histoire. En plus, à ce rythme, ils vont me ringardiser… Sachez que désormais, dans les colonnes du Contrarien Matin, nous sommes nettement moins pessimistes que la télé publique payée avec vos zimpôts. Jugez plutôt en vidéo, cela rend encore mieux…


- Source : Charles SANNAT

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