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Vendredi, 29 Nov. 2024

Sexe et drogue rapportent plus que le travail

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Vendredi, 29 Nov. 2024 - 15h24

Le néolibéralisme s’attaque au travail, c’est bien connu. Le Système fait rêver les jeunes avec de l’enrichissement rapide, de l’argent facile en apparence. Attali, avec ses 300 propositions adoptées par le trio Sarkozy-Hollande-Macron, a fait basculer la France dans la culture du profit, libérant des énergies insoupçonnées, qui peuvent parfois être des démons.

L’industrie du numérique a créé de nouveaux besoins, addictifs et pathologiques. Les modèles d’aujourd’hui sont des modèles de consommation, et même de surconsommation. C’est ton niveau de consommation qui détermine ton rang social, pas ton niveau de production. Heureusement, il y a toujours des gens qui produisent, mais ils sont mal vus et rackettés par l’État, un État qui n’est plus seulement le centre nerveux du pays, mais un centre de commandement pris en otage par un clan de destructeurs.

Le revenu moyen d’un foyer agricole peine à dépasser les 1 900 euros par mois, une moyenne calculée sur le paysan pauvre et sur le paysan riche, donc qui ne veut pas dire grand-chose. En réalité, on est plus dans les 600-700 balles par mois.

Selon l’Insee, 15 % des agriculteurs non salariés déclarent un revenu nul ou déficitaire et un sur cinq bénéficie du microbénéfice agricole, un régime d’imposition réservé aux revenus inférieurs à un seuil fixé. Ces derniers gagnent en moyenne 670 euros par mois en 2021, relève l’Insee, et 18 % ont un revenu qui les situe sous le seuil de pauvreté – mais sans tenir compte de leur patrimoine ni de leurs revenus complémentaires. (Le Monde)

On a pioché ça dans un article du Monde qui contestait l’info selon laquelle un tiers des agriculteurs gagnerait moins de 350 euros par mois. Pourtant, un paysan sur cinq végète en dessous du seuil de pauvreté, avec un endettement parfois strangulatoire.

Heureux comme un Africain en France

On rappelle que nos paysans bossent 7 jours sur 7, du matin au soir. En face, le pouvoir entretient des oisifs qui touchent plus que les paysans pauvres. Ça donne envie de changer non pas de sexe, mais de condition : passer de paysan français à migrant, ou retraité étranger. Une transition hélas pas remboursée par la Sécu.

D’ailleurs, nos paysans sont un peu devenus des étrangers sur leur propre sol, grâce au néolibéralisme qui les traite en parias, presque en ennemis. C’est vrai, un plouc, ça fait pas très start-up nation inclusive et coloured. Le tyranneau préfère les « entrepreneurs et entrepreneuses » des quartiers, plus exotiques, plus victimaires, et surtout plus vendeurs électoralement :

Le prochain président va-t-il dé-discriminer les paysans ?

On a vu dans la vidéo d’Éboué qu’une fille pouvait gagner de l’argent sans travailler, sur les réseaux sociaux, en toute sécurité, et surtout sans mac, une grosse victoire du féminisme. En vérité, ce bullshit job est vieux comme le monde. Pour ce qui est de la drogue, en vendre c’est quand même plus compliqué que de baisser son slip.

Dans un récent article du Figaro, le sociologue Fourquet fait un parallèle intéressant. Il analyse l’évolution par couches de la société française (la topographie de la France hydroponique), et met en évidence la géologie composée – dans l’ordre chronologique – de tradition, d’américanisation et d’orientalisation, on préférera le terme d’africanisation. La France tradi, celle des paysans et des villages, se voit ajouter une sédimentation américanophile, puis africanophile, la première par la pénétration culturelle, la seconde par la pénétration migratoire.

La couche US s’est déposée après la guerre, et s’est incarnée dans le succès de Johnny. La couche afro s’est déposée après les années 70, et s’est incarnée dans le succès black-blanc-beur de 1998. Depuis, à quelques exceptions près, nos autorités sont à la fois américanophiles et africanophiles, faisant en sorte que la population entière le devienne.

Résultat le plus voyant, la racaillisation des banlieues par le rap, cette sous-culture US, et le commerce de la drogue. C’est le néolibéralisme du pauvre.

Passons sur l’école publique pourrie par la violence (sociale et physique, ça va ensemble), les fautes dans les dictées, le sabir afro, la perte des valeurs, les profs persécutés, on connaît tout ça par cœur. Même la gauche reconnaît que le logiciel politico-éducatif merde. La valeur travail a pris un coup dans l’aile, et ça ne date pas de la racaillisation, mais bien du chômage industriel de masse, qui est un choix politique, celui des libéraux au pouvoir. Un changement brutal à la Thatcher, qui permettait de mettre au pas la classe ouvrière et de la remplacer par des immigrés plus soumis, moins syndiqués. Aujourd’hui, leurs fils sont devenus des insoumis, et ce, dans tous les sens du terme. Symbole de ce changement de « régime », Fourquet parle du pétard comme le nouveau pinard.

Si, face à la multiplication des drames liés au trafic de drogue et à la gravité croissante de la criminalité entourant cette activité illicite, le discours politico-médiatique se focalise sur les réponses répressives à apporter, une dimension essentielle du problème nous semble en partie négligée. Si, comme l’avait déclaré Gérald Darmanin, la France compterait près de 4 000 points de deal, c’est parce que la consommation de cette substance est aujourd’hui massive. 

À titre de comparaison, ce nombre de lieux de vente de produits illicites est à mettre en regard avec les 23 000 buralistes de France, qui, eux, exercent une activité légale. On compte donc un peu moins de six bureaux de tabac pour un point de deal. Dans certaines zones, le ratio est totalement inversé. On dénombre ainsi par exemple cinq points de deals dans le quartier de Perseigne, à Alençon, contre deux bureaux de tabac, et le « four » (nom donné par les trafiquants au point de deal) fait désormais partie intégrante du paysage urbain générique de nombreux quartiers de la France hydroponique. 

Conclusion : avant, le Français déstressait avec un petit verre de vin, aujourd’hui c’est avec un petit joint. Il reste heureusement (pour les agriculteurs) des consommateurs de pinard, mais il semble que le point de deal ne diffère pas fondamentalement d’une pharmacie ou d’un bistrot. Au moins, au bistrot, il y a de la convivialité, alors que chez le pharmacien, on soupire derrière des boomers qui achètent des tonnes de bonbecs et qui discutent pendant des heures, obéissant servilement au « scientifique » en blouse blanche (LOL) qui leur refourgue du masque et de la piquouse pour un pognon de dingue.

Franchement, on se demande si la DZ Mafia n’est pas plus honnête parfois. Au moins, les dealers ne tuent que des dealers, pas leurs clients. Ceci dit, il y a des pharmaciennes très jolies alors que les dealers font pas envie, mais c’est un autre sujet. Les pharmacos s’enrichissent sur le dos de gens rendus malades par une société dont les règles se durcissent et dont les dirigeants sont de plus en plus menteurs et sadiques. Visiblement, les médocs officiels ne suffisent pas à soigner les malades, ça les rend juste accros. Peut-être que la guérison – ou la santé – est une question de conscience, finalement.

Fourquet, USA, Africa, pinard et pétard

DZ Mafia et Macronie, même combat


- Source : E&R

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