La France devient-elle tranquillement un narco-État ?
Un réseau de trafiquants de drogue d’Aubergenville, un faubourg tranquille des Yvelines, a été récemment démantelé. Les trafiquants, dont la moyenne d’âge est de 20 ans, ont comparu devant le tribunal le 14 juin. L’occasion pour l’Office central de lutte contre le trafic de drogue (OFDT) de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme, alors que la cocaïne, notamment, fait des ravages dans cette région. L’OFDT parle de «tsunami blanc». En 2022, on a recensé 2,1 millions de nouveaux consommateurs et 600 000 usagers réguliers, selon cet OFDT.
Pour le seul mois d’avril 2024, on a dénombré 511 interpellations par les forces de sécurité, près de 2 tonnes de cocaïne et de cannabis saisies, 109 armes à feu, et environ 1 million d’euros d’argent liquide provenant de la drogue. Les principales importations se font par le Maroc et l’Espagne. En 2022, les forces de police ont saisi 27,7 tonnes de cocaïne (mais aussi de nombreuses drogues de synthèse). Avec l’augmentation de la demande, les prix des drogues augmentent aussi, mais légèrement. Même si la France n’est pas encore un narco-État, certains signes indiquent que la voie est ouverte : forte augmentation du trafic de drogue et de la demande.
Des autocollants dans le métro parisien indiquent les «zones de crack»
Le gouvernement français est inquiet, l’inquiétude est encore plus grande parmi la population française, lorsque les Parisiens ont récemment constaté que dans les stations de métro, des panneaux de signalisation de la RATP (ou Régie autonome des Transports parisiens) indiquaient qu’il y avait désormais des arrêts avec des «zones de crack». Par exemple, une photo du plan de signalisation de la ligne 7 du métro est apparue sur les médias sociaux, montrant plusieurs «zones de crack» marquées – des endroits où l’on peut acheter de la drogue, en d’autres termes. Le logo de la RATP, représentant une pipe à crack, est également visible sur ces autocollants. C’est on ne peut plus clair.
Jusqu’à présent, personne n’a revendiqué la responsabilité de ces autocollants. L’intention reste également inconnue : veulent-ils faire comprendre aux touristes qu’il vaut mieux éviter ces endroits dans la ville de Paris ? Ou s’agit-il, dans la perspective des Jeux olympiques, d’attirer de nouveaux usagers ? Quoi qu’il en soit, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) s’est clairement distanciée de l’initiative et «condamne sans équivoque ce placardage sauvage». La RATP ajoute qu’en cas de signalement, elle envoie immédiatement des employés sur le terrain pour retirer les autocollants.
La question du narco-trfafic préoccupe également nos voisins du sud.
- Source : Peter W. Logghe (Etats-Unis)