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Vendredi, 19 Avr. 2024

Les « nazis de carnaval » d’Azovstal

Auteur : Erwan Castel | Editeur : Walt | Lundi, 23 Mai 2022 - 15h30

Les nazis du régiment « Azov » capturés à Marioupol ne sont pas qu’un épiphénomène d’une Ukraine atlantiste mais bien le symptôme d’un fondamentalisme nationaliste qui a toujours servi les idéologies politiques étatiques occidentales devenues mondialistes. Ici des nationalistes agitant les drapeaux bandéristes du « Parti socialiste-national ukrainien » devenu « Svoboda » (Liberté) sans pouvoir néanmoins cacher leur idéologie nazie.

Après 82 jours seulement de siège de la ville de Marioupol, les derniers combattants ukrainiens sont finalement sortis des souterrains du complexe industriel d’Azovstal où, préférant sauver leurs carcasses plutôt que leur honneur. Après avoir refusé l’accès aux corridors humanitaires aux civils et aux blessés, ces fanatiques ont finalement cédés, non pas à la raison mais plutôt à la faim.

Du 16 au 20 mai ce sont au total 2439 membres du régiment « Azov » et d’autres unités régulières de la garnison (36e, 12e brigades etc) qui sont sortis têtes baissées et affamés des souterrains d’Azovstal avant qu’ils ne deviennent leurs catacombes.

Dans le dernier groupe des 531 qui se sont rendus se trouvaient les commandants des radicaux nationalistes du régiment Azov qui ont pris à leur tour la route vers les centres pénitenciers russes pour interrogatoires et jugements pour ceux coupables de crimes de guerre dénoncés par des documents, des preuves, des témoignages divers quand ils ne sont pas directement revendiqués par les assassins eux-mêmes.

Selon moi, cette reddition des derniers fanatiques d’Azovstal est un non-événement tant leur sort était scellé depuis le 21 avril, date officielle de la libération de Marioupol, et que leur remontée à la surface d’Azovstal n’était qu’une question de temps. En attendant les résultats qui sortiront des labyrinthes de cet immense complexe industriel (8 km2) aux nombreux souterrains, je veux ici apporter une réflexion sur le caractère nazi de nombre de ces idiots utiles de l’impérialisme mondialiste.

Tout d’abord il se trouve encore des crétins qui prétendent qu’il n’y a pas de nazis en Ukraine et que c’est un fantasme créé par la propagande du Kremlin… Il faut être complétement aveugle, con… ou nazi pour ne pas voir la réalité de cette dérive criminelle de l’Ukraine qui a officialisé ce germe néo-nazi qui germe depuis l’indépendance dans l’Ouest du pays, ce berceau historique d’un bandérisme collabo ayant assassiné plus d’un millions de civils et prisonniers pendant la guerre (juifs, roms, russes. homosexuels…). Les documents et enquêtes historiques ne manquent pas, y compris du côté du mainstream occidental… avant 2014 bien sûr puisque depuis le Maïdan les bandéristes ukrainiens sont redevenus les bons collabos de la pensée unique occidentale.

Au sortir de l’usine les identités des prisonniers sont prédéfinies avant enquête approfondie et déjà apparaissent
sur de nombreux corps les preuves 
indélébiles des idéologies revendiquées !
Mais chut ! « il n’y a pas de nazi en Ukraine ! »

J’ai déjà souvent évoqué et argumenté sur ce blog (par exemple ici) cette résurgence réelle du nazisme et qui est particulièrement visible dans les rangs excités des bataillons spéciaux ukrainiens, mais mon propos ici n’est pas d’enfoncer ce clou de vérité dans la bien pensance collabo mais de dénoncer aussi un simplisme intellectuel existant autour de ce nazisme de carnaval comme le qualifiait Jean Mabire à qui selon moi on accorde beaucoup trop d’importance pour mieux cacher les vrais nazismes des totalitarismes idéologiques étatiques ou mondialistes… et dont les acteurs ne sont pas tatoués.

Pour illustrer ma réflexion païenne voici une autre photo d’un militant d’Azov capturé à Marioupol et qui me révolte doublement :

1488 (référence au suprémaciste David Lane) côtoyant le détournement chrétien de l’hevoud celtique… sont bien les illustrations d’une dégénérescence occidentale détournant une pensée européenne au profit des pires dérives idéologiques religieuses ou politiques dominantes.

En effet, si je suis écœuré à la fois par le fanatisme idéologique revendiqué par ces bandéristes, néo-nazis, nationalistes, suprémacistes blancs et autres hooligans et qui sont aujourd’hui adulés par nos pseudos « démocraties droitdelhommistes » occidentales comme des héros jusqu’à être invités dans les parlements et plateaux TV, je suis tout autant écœuré par l’utilisation hérétique de ces crétins d’une symbolique païenne qui, pour quiconque connait un minimum l’Histoire européenne, appartient à des civilisations dont les croyances, les sociétés, les cultures sont à l’opposé radical des absolutismes communautaristes revendiqués par les idéologies politiques revendiquées par ces idiots utiles de la ploutocratie mondialiste.

Qui en effet s’intéresse à l’histoire médiévale scandinave ne peut que relever que l’utilisation de sa symbolique odinique par les totalitarismes nationalistes occidentaux n’est qu’une insulte et même un blasphème à cette sagesse européenne qui avait su organiser chez les vikings un système sociétal qui, avec leurs représentants élus (yarls) et leurs assemblées communautaires (things) étaient bien plus démocratiques que nos actuelles « démocraties » et surtout à l’extrême opposé des absolutismes totalitaires, religieux, ethniques ou politiques défendus par ces communautaro-centrismes fantasmés et manipulés par des étatismes asservissant le patriotisme charnel dans des nationalismes mythifiés.

Et l’absurdité de cette superficialité dominante et inculture généralisée d’un Occident superficiel éclate à chaque instant quand par exemple, dans cette doxa française soumise jusqu’à en être débile, on voit dans la même semaine les médias mainstream qualifier de symbole nazi une croix celtique agitée par un supporter du stade de Reims, tout en glorifiant sur les plateaux de BFM TV les nazis ukrainiens du régiment Azov, non moins crétins mais infiniment plus dangereux ! Et c »est toujours ainsi quand la croyance remplace la raison.

Si je porte autour du coup le Mjöllnir, c’est parce qu’il est aussi à mes yeux et mon coeur le symbole de cette pensée européenne civilisationnelle, multimillénaire et multiple qu’ont cherché à détruire depuis 2000 ans les dictatures idéologiques religieuses, politiques, économiques et culturelles… jusqu’à détourner son esthétique sacrée universelle comme les symboles solaires que sont la svastika, l’hevoud ou autres croix nimbées pour servir des pensées uniques hégémoniques.

Car, tout comme les croisés et inquisiteurs du Vatican étaient en hérésie avec la pensée révolutionnaire du rabbin Joshua, lorsqu’on gratte un minimum derrière leurs slogans agités on peut observer surtout le crétinisme de ceux qui revendiquent être nazis autant que le nazisme de ceux qui se réclament droitdelhommistes… et « antifascistes » !

Il faut donc éviter de céder à cette paresse intellectuelle et ce paraître qui caractérisent l’Occident décadent et, avec la même force détruire les idéologies mortifères que sont les fondamentalismes religieux, politiques, ethniques servant aujourd’hui l’hégémonie capitaliste afin de réhabiliter l’héritage européen dont l’éthique et l’esthétique sont l’expression de la diversité d’un monde naturellement multipolaire et protégeant les libertés des peuples.

Les Prokopenko du régiment Azov et autres idiots utiles de l’OTAN sont de vrais criminels autant que les Von der Leyen de l’Union européenne et autres laquais de la ploutocratie sont de vrais nazis. Il est urgent de les inviter au bal des pendus mais « sans jeter le bébé avec l’eau du bain » en confondant Europe et Union européenne, patriotise et nationalisme, paganisme et fascisme  !

D’aucuns prétendent que les centaines d’artefacts nazis trouvés dans les bases de Marioupol ont été jetés par des officiers politiques russes cherchant à illustrer le mythe d’une Ukraine nazie, mais comment ces collabos du totalitarisme mondialiste peuvent-il expliquer ces milliers de militants nationalistes ukrainiens tatoués avec une  symbolique qui ne laissent aucun doute sur l’idéologie criminelle qu’ils revendiquent.

***

Après la victoire russe à Marioupol

Dieu merci, la Russie évite tout triomphalisme à propos de la reddition du régiment Azov, dit néo-nazi, dans le complexe industriel Azovstal de Marioupol. Le ministère de la Défense à Moscou a annoncé vendredi que 2 439 « nazis d’Azov » et militaires ukrainiens avaient déposé les armes depuis le 16 mai, et que l’ensemble du complexe Azovstal était désormais sous le contrôle des forces russes.

La Russie s’en tient à sa version selon laquelle le 21 avril, le président Poutine a donné l’ordre d’annuler l’assaut initialement prévu de l’usine Azovstal, car il l’a jugé inutile et a ordonné que la zone industrielle autour de l’usine soit hermétiquement fermée afin que « même une mouche ne puisse pas passer ».

Kiev revendique au contraire la « fin des opérations de combat ». Le président Volodymyr Zelensky a parlé d’une « mission d’évacuation … supervisée par nos militaires et nos agents de renseignement » avec la participation des « médiateurs internationaux les plus influents. »

Le brouillard de la guerre s’est épaissi. La Douma russe avait précédemment envisagé d’interdire expressément tout échange de prisonniers, mais s’est depuis rétractée. Les délégations russe et ukrainienne doivent se rencontrer lundi au Belarus.

Moscou ne dit rien non plus de l’identité des militaires étrangers qui se sont rendus à Marioupol. La semaine dernière, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, et le chef d’état-major interarmées, le général Mark Milley, ont appelé leurs homologues russes, respectivement Sergueï Choïgu et le général Valery Gerasimov, pour la première fois depuis le début de la guerre en février.

La reprise des pourparlers au Belarus après deux mois laisse penser que Kiev dispose d’un mandat de négociation qui porte l’imprimatur de Washington et de Londres. Ce sont là de grands « si ». Les objectifs qui sous-tendent l’opération russe ne sont pas encore pleinement réalisés. Poutine a le dernier mot, mais il préfère se concentrer sur le pilotage de l’économie russe à travers les sanctions occidentales.

La situation sur les lignes de front ukrainiennes dans le Donbass reste très complexe. Les combats sont intenses, de rue en rue, de village en village, alors que les forces russes continuent d’avancer sur les principales lignes de front. La Russie n’engage pas de forces importantes, car l’opération est hautement tactique et vise à nettoyer la région de sa « crasse nazie » (pour reprendre les termes de Poutine) si l’on en juge par l’exemple de Marioupol.

Les forces russes ont fait un gain significatif en capturant Izioum avec l’intention d’avancer plus loin au sud-ouest vers la ville de Barvenkovo, qui est le principal bastion des forces ukrainiennes dans la région du Donbass. Elles se trouvent à la périphérie de la ville de Severodonetsk et les affrontements se poursuivent le long de la route menant à Lisichansk, qui compte plus de 10 000 soldats ukrainiens.

Une fois encore, après avoir pris le contrôle de Popasna, les Russes encerclent les forces ukrainiennes dans plusieurs localités et brisent leurs lignes de défense dans trois directions. Les mercenaires américains, dont beaucoup sont probablement des agents de renseignement, continuent de combattre dans les rangs des forces ukrainiennes et plusieurs d’entre eux ont été tués. Les documents de Joseph Ward Clark, 35 ans, ont révélé qu’il appartenait à une unité des forces spéciales. La Russie frappe des cibles ukrainiennes clés et stratégiquement importantes, telles que des entrepôts, des voies ferrées et des ponts.

Sur le plan militaire, Kiev et ses conseillers occidentaux espéraient coincer d’importantes forces russes à Marioupol, mais ils ont été dépassés. Le commandant de l’armée d’Azov, Svyatoslav « Kalyna ». Palamar a été emmené hier de l’usine sidérurgique Azovstal dans un véhicule blindé russe spécial. Tout cela va démoraliser l’armée ukrainienne.

Par conséquent, l’annonce par les États-Unis de l’octroi de 40 milliards de dollars supplémentaires à l’Ukraine peut être considérée comme un remontant du moral. L’aide militaire américaine combinée pour l’Ukraine s’élève désormais à 54 milliards de dollars, ce qui représente environ 81% du budget de défense de la Russie pour 2021. Mais, comme le diraient les Américains, il n’y a rien de tel qu’un déjeuner gratuit. La loi Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act de 2022, signée par Biden en mai, s’inspire de la législation utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale pour fournir des armes aux pays alliés, et stipule que ces aides sont en fait des dettes qui doivent être remboursées par l’Ukraine à terme.

Washington peut réclamer une compensation si l’Ukraine ne parvient pas à rembourser sa dette, par exemple en lui fournissant des produits agricoles bon marché, en proposant des accords commerciaux préférentiels aux entreprises américaines, etc.

L’administration Biden espère probablement s’assurer que les groupes d’intérêt aux échelons supérieurs de la direction à Kiev poursuivent l’effort de guerre. L’Ukraine est un pays notoirement corrompu et on peut s’attendre à des profits de guerre à grande échelle. Une grande partie de l’aide sera volée par des fonctionnaires corrompus.

Pour l’avenir, la diplomatie américaine est confrontée à une situation difficile. L’UE a pratiquement mis en veilleuse l’interdiction du pétrole russe et a cessé de parler de l’arrêt de l’approvisionnement en gaz russe. La dynamique politique en Europe est en train de changer. Après avoir approuvé cinq précédents trains de sanctions contre la Russie avec une rapidité et une unanimité remarquables, les dirigeants européens sont arrivés à un point où les sanctions contre la Russie entraînent des coûts croissants et un risque accru de dommages pour leurs propres économies, ce qui met leur unité à l’épreuve.

La France, l’Allemagne et l’Italie, parmi de nombreux autres pays de l’UE, ont accepté le nouveau régime russe de paiement des fournitures de gaz qui contourne effectivement les sanctions de l’UE. Potentiellement, le retard actuel des sanctions pétrolières de l’UE aura probablement un effet domino.

Ces dernières semaines, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre italien Mario Draghi ont multiplié les discours de cessez-le-feu (et les négociations avec Moscou). Leurs propos semblent à contre-courant de ce que disent les Britanniques et les Américains. En d’autres termes, les trois capitales les plus puissantes du continent européen se sont mises à chanter sur un registre différent, souhaitant que la guerre se termine rapidement et que tout « revienne à la normale » dès que possible. Le fait est que des divergences sur les objectifs de guerre des alliés apparaissent.

Toutefois, il est peu probable que la Russie accepte des conditions de paix qui ne répondent pas à ses exigences – une Ukraine neutre et l’acceptation par Kiev du statut de la région du Donbass et de la Crimée. Mais voilà, le chef de la Crimée, Sergey Aksyonov, a déclaré le 18 mai que les régions de Kherson et de Zaporizhia devraient être fusionnées avec la Crimée. Auparavant, le chef de la région de Kherson avait également demandé que la région soit intégrée à la Russie. Ce sont là de doux rappels que si la guerre se poursuit, Zelensky risque des conditions de règlement plus dures.

En fin de compte, la tragi-comédie de l’événement Azovstal souligne qu’il n’y a ni gagnant ni perdant dans cette guerre. Les États-Unis veulent gagner cette guerre, alors que la Russie ne mène pas une guerre mais cherche à réussir une opération pour atteindre certains objectifs spécifiques de sécurité nationale. Les peuples ukrainien et russe ont des liens fraternels. L’Ukraine est le voisinage de la Russie, alors qu’elle est à 10 000 kms de l’Amérique. Cette déconnexion risque de prolonger la guerre.

Les Européens n’ont plus le feu aux fesses lorsqu’ils parlent de la guerre, qui devient pour eux un grand perturbateur de la vie manucurée et prévisible de leur continent, ce à quoi ils s’attendaient le moins lorsque Washington les a poussés dans la guerre.

Avant tout, il s’agit pour la Russie d’une opération de nécessité, et non d’un choix. Paradoxalement, c’est aux États-Unis et à l’OTAN qu’il appartenait de faire ce choix et de comprendre que rien ne vaut la sécurité absolue. N’est-ce pas l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger qui a dit un jour : « La sécurité absolue pour un État signifie l’insécurité absolue pour tous les autres ».

M.K. Bhadrakumar

source : Indianpunchline

traduction Arretsurinfo.ch


- Source : Alawata Rebellion

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