L’Organisation mondiale de la santé exige la fin de toutes les limitations de durée pour les avortements
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) demande aux gouvernements du monde entier de supprimer le délai légal pour les avortements.
L’organisation de santé la plus influente au monde a publié de nouvelles directives selon lesquelles les lois qui empêchent l’avortement à tout moment de la grossesse risquent de violer les droits des « femmes, des jeunes filles ou des autres personnes enceintes ».
Les Nations unies se sont félicitées de la suppression suggérée de ce qu’elles appellent des « obstacles politiques inutiles à l’avortement sans risque », notamment des « limites quant au moment où un avortement peut avoir lieu ».
Le Mail Online rapporte : Mais hier soir, la députée conservatrice Fiona Bruce, co-présidente du All-Party Parliamentary Pro-Life Group, a qualifié toute proposition visant à légaliser l’avortement jusqu’à la naissance de « totalement inacceptable » et « vraiment choquante ».
Elle a ajouté : « Un être humain viable pourrait voir sa vie stoppée jusqu’à la naissance. Pourtant, un jour, une heure, voire quelques instants plus tard, un acte similaire à l’encontre d’un enfant pourrait constituer un meurtre. »
La directive de l’OMS sur la prise en charge de l’avortement, publiée ce mois-ci – six ans après que le ministère de la Santé a révélé que le Royal College of Midwives faisait pression en faveur de la même politique – recommande également aux gouvernements de :
- Autoriser l’avortement en toutes circonstances – en excluant les lois interdisant les interruptions de grossesse parce que le fœtus est du « mauvais » sexe ;
- Empêcher d’exiger que les femmes aient besoin de l’approbation d’un médecin ou d’une infirmière pour avoir une interruption de grossesse ;
- Mettre en place des systèmes de « pilules par la poste » afin que les femmes puissent recevoir des médicaments abortifs après un appel téléphonique ;
- Limiter le droit des professionnels de la santé de refuser de participer à des avortements pour des raisons de conscience.
Les Nations Unies, qui supervisent l’OMS, se sont félicitées de la suppression suggérée de ce qu’elles appellent « des obstacles politiques inutiles à l’avortement sans risque », notamment « des limites quant au moment où un avortement peut avoir lieu ».
Mais le document de 210 pages ne mentionne nulle part le débat éthique sur les droits de l’enfant à naître, ni la question de savoir si les avortements sont moralement acceptables lorsque, après 22-24 semaines, le fœtus a de bonnes chances de survivre s’il est né prématurément.
Elle est également muette sur l’avortement sélectif en fonction du sexe, bien que l’interruption de grossesse des fœtus de sexe féminin soit courante dans des pays comme l’Inde, le Pakistan et la Chine.
Avant la publication, l’OMS a consulté un groupe de 12 « experts externes », dont le Dr Dhammika Perera, directeur médical mondial de l’organisation britannique Marie Stopes International, dont la branche britannique pratique plus de 60 000 avortements par an dans le cadre du NHS, et le Dr Laura Castleman, de Planned Parenthood Michigan, une branche du plus grand fournisseur d’avortements des États-Unis.
Le Dr Perera a déjà qualifié des termes tels que « avortement tardif » et « battement de cœur fœtal » de « rhétorique anti-choix ».
Il s’oppose également au mot « utérus » car il « attribue une valeur émotionnelle et symbolique à un organe ».
Un autre membre du panel était Karthik Srinivasan, de la Fédération internationale pour le planning familial, qui milite pour l’élargissement du droit à l’avortement.
Christina Zampas, du Centre mondial pour les droits reproductifs, qui utilise les dons pour « construire, appliquer, [et] défendre » l’avortement, a donné son avis sur le droit des droits de l’homme.
Le document de l’OMS recommande « la dépénalisation totale de l’avortement » et l’abrogation des lois et règlements qui « interdisent l’avortement en fonction des limites de gestation » et « restreignent l’avortement » pour quelque motif que ce soit.
Le rapport indique qu’un examen de 21 études a montré que lorsque les femmes se voient refuser des interruptions de grossesse plus tardives, cela « peut être considéré comme incompatible avec… le droit international des droits de l’homme ».
Elle ajoute que les limites de temps imposées à l’avortement peuvent également enfreindre les lois sur l’égalité car elles ont un « impact disproportionné » sur certains groupes, tels que les adolescents et les pauvres.
En Angleterre et au Pays de Galles, les femmes peuvent avorter pour des raisons « sociales » jusqu’à 24 semaines.
Après cela, ils ne sont légalement autorisés que dans des circonstances telles que la vie de la mère est en danger ou si l’enfant risque de naître avec un handicap grave.
En 2016, le Collège royal des sages-femmes a appelé à la « dépénalisation » de l’avortement, notamment en supprimant les délais.
Le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists a suivi en 2017 et le Royal College of General Practitioners en 2019.
Lire aussi :
- L’avortement sans condition jusqu’à neuf mois préconisé par l’OMS (FranceSoir)
- Un projet de loi démocrate pourrait permettre le meurtre de bébés 28 jours après leur naissance
- Source : ASR