L’Arabie saoudite renonce au concept d’un État palestinien et renoue avec Israël « pour mettre fin au génocide de Gaza »
Palestine occupée – L’Arabie saoudite est prête à normaliser ses relations avec Israël et à abandonner sa demande de reconnaissance d’un État palestinien en échange de la fin du génocide à Gaza et de la participation à la reconstruction de Gaza, a rapporté Haaretz.
Des sources au fait des négociations ont déclaré qu’Israël offrirait à l’Arabie saoudite un engagement vague en faveur d’une “voie vers la création d’un État palestinien”. Il s’agit là d’une évolution importante par rapport à la position de longue date de l’Arabie saoudite, qui exigeait la reconnaissance totale d’un État palestinien.
Cette avancée dans les négociations intervient alors que l’Arabie saoudite s’efforce d’assurer son rôle à Gaza après le génocide. L’accord faciliterait également un cessez-le-feu et la libération des prisonniers israéliens.
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a manifesté un intérêt personnel limité pour la création d’un État palestinien. Il considère plutôt que des progrès symboliques sur la question sont nécessaires pour satisfaire les sentiments politiques et religieux intérieurs. Lors d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken en janvier, le prince héritier a reconnu que sa population se concentrait à nouveau sur Gaza.
“Est-ce que je me soucie personnellement de la question palestinienne ? Non, mais mon peuple, lui, s’en soucie. Je dois donc m’assurer que cela ait un sens”, aurait-il déclaré.
Les pourparlers de normalisation sont menés par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, par l’intermédiaire du ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer. Les États-Unis jouent le rôle de médiateur et de garant, l’administration Biden et l’équipe du président élu Donald Trump étant toutes deux impliquées. L’administration entrante de Trump devrait offrir des avantages tels qu’un pacte de défense américano-saoudien et des ventes d’armes avancées.
L’accord permettrait à l’Arabie saoudite de maintenir son engagement public envers la cause palestinienne tout en donnant la priorité à son rôle dans la bande de Gaza d’après-guerre. Israël considère l’implication saoudienne dans la reconstruction de Gaza comme un moyen d’acheminer des fonds et de s’assurer la coopération des États arabes, généralement décrits comme des alliés des États-Unis.
Ce tournant fait suite à l’accord de cessez-le-feu conclu par Israël avec le Liban et signale un réalignement plus large des alliances régionales. Pour Netanyahu, la vague référence de l’accord à une “voie vers la création d’un État palestinien” devrait permettre d’obtenir un soutien interne sans exiger d’engagements concrets.
Traduction : Spirit of Free Speech
- Source : Quds News Network (Palestine)