L’UE plus que jamais vassalisée par les USA
Auteur : Éric Verhaeghe | Editeur : Walt | Jeudi, 27 Juin 2024 - 12h29
Pendant que la France ne vit plus que pour les législatives, l’Union Européenne avance et affirme plus que jamais sa soumission aveugle (et suicidaire) aux Etats-Unis et à la caste qui noyaute le pouvoir bruxellois. Voici un résumé des informations qui vous ont eut-être échappé, mais qui sont essentielles pour comprendre de quelle reprise en main l’Union fait l’objet.
Plusieurs événements simultanés doivent vous alerter :
- aujourd’hui a lieu un Conseil européen pour valider les “top-jobs” de l’Union, pour la prochaine mandature. Les gouvernements européens devraient donc valider les nominations d’Ursula von der Leyen comme Présidente de la Commission, Antonio Costa (portugais, qui a démissionné il y a un an de son poste de Premier Ministre pour fait de corruption) comme Président du Conseil, et de Kaja Kallas (Première Ministre estonienne, farouchement anti-russe) comme responsable de la diplomatie de l’Union
- ces nominations pourraient toutefois être encore débattues… C’est pourquoi Olaf Scholz a appelé à presser le pas et à valider ces opérations dès aujourd’hui
- ce cocktail a été négocié à quelques-uns, dont Emmanuel Macron, en écartant l’Italie. Giorgia Meloni en a sévèrement pris ombrage et devrait négocier un lot de consolation pour l’Italie. Elle a dénoncé les méthodes oligarchiques à la tête de l’Union (elle visait tout particulièrement l’autoritarisme d’Emmanuel Macron)
- dans le même temps, le conseil des ministres des affaires étrangères s’est évertué à complaire à l’ami américain, en confirmant l’utilisation des intérêts produits par les avoirs russes gelés pour financer la reconstruction de l’Ukraine. Cette violation du droit de propriété, pourtant supposé “sacré dans les “démocraties libérales”, s’est faite au prix d’un pied de nez au droit communautaire
- en effet, la Hongrie était opposée à cette disposition, mais le Haut-Représentant Borell a considéré que la Hongrie étant opposée à la mesure, elle n’avait pas à être consultée sur sa mise en oeuvre. Ainsi, pour complaire aux Etats-Unis, l’Union a-t-elle violé ses propres principes et rompu avec la règle de l’unanimité.
Le prochain mandat d’Ursula von der Leyen sera un mandat de vassalisation absolue vis-à-vis des Etats-Unis.
- Source : Le Courrier des Stratèges
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