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Mercredi, 09 Juill. 2025

Une France plus que jamais en proie à la défiance envers ses dirigeants et l’Union européenne

Auteur : BonSens.org et France-Soir | Editeur : Walt | Mercredi, 09 Juill. 2025 - 13h45

Le sondage réalisé par MIS Groupe pour France-Soir et BonSens.org les 6 et 7 juillet 2025 auprès de 1200 Français, révèle une profonde défiance envers Emmanuel Macron, le gouvernement et l’Union européenne, sur fond de préoccupations économiques et d’aspirations souverainistes. Voici un résumé incisif des points clés :

 

 

  • Défiance envers Macron et le gouvernement : 66% des Français jugent Emmanuel Macron mauvais président, 58% ont honte de lui, 74% estiment qu’il divise le pays, et 70% n’ont pas confiance dans le gouvernement, perçu comme corrompu (74%) et désintéressé des Français (73%). 49% des Français exigent la démission du président Macron.
  • Crise économique perçue : 36% des Français rapportent une dégradation de leur situation économique, avec les prix des produits alimentaires (53%) et de l’énergie (34%) en tête des préoccupations. 66% blâment E. Macron et les dirigeants français, tandis que les sanctions contre la Russie sont moins souvent pointées (40% y voient un lien, 46% s’opposent à leur levée).
  • Euroscepticisme marqué : 43% des Français estiment que l’UE nuit à la France, 70% dénoncent sa corruption, et 47% suspectent Ursula von der Leyen d’abus de pouvoir. 60% plébiscitent une Europe des Nations contre 16% pour une Europe fédérale.
  • Politique étrangère et désengagement : 58% des Français perçoivent un déclin de l’influence française dans le Monde. La Russie (54%), l’Iran (34%) et le Proche-Orient (58%) sont vus comme les principales menaces. 88% souhaitent une négociation de paix en Ukraine, 66% soutiennent des discussions USA-Russie, 61% s’opposent à réduire les dépenses militaires, mais 37% critiquent le coût de l’OTAN. 76% craignent un risque de guerre nucléaire.
  • Transparence sur la santé : 56% des Français veulent un bulletin de santé régulier de Macron, 63% jugent la transparence essentielle, et 46% critiquent l’absence de bulletins de santé du Président depuis 2020. 90% estiment qu’un président gravement malade doit céder ses fonctions, et 88% soulignent l’importance de la santé mentale.
  • Souverainisme électoral : 60% des Français soutiendraient des forces nationales, 34% une réduction du soutien à l’Ukraine, et 24% une sortie de l’OTAN.

En résumé : Les Français expriment un rejet massif d'Emmanuel Macron, de l’UE et de l’engagement international, réclamant souveraineté, transparence et un changement de cap face à une crise économique et une corruption, perçues comme endémiques. Les forces souverainistes gagnent du terrain, annonçant un climat politique tendu à l’approche des prochaines élections.

*** sondage ***

Un sondage réalisé par MIS Groupe pour France-Soir et BonSens.org le 6 juillet 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1200 répondants offre un aperçu saisissant des préoccupations et des opinions des Français sur des sujets allant de l’économie à la politique étrangère, en passant par la transparence des dirigeants. Cette enquête révèle une société profondément divisée, marquée par une méfiance envers le président Emmanuel Macron, le gouvernement, et les institutions européennes, ainsi qu’un fort sentiment souverainiste. Voici une analyse détaillée des résultats, structurée autour des grandes thématiques abordées.

Une situation économique perçue comme dégradée 

L’économie est une préoccupation majeure pour les Français interrogés. Une majorité (52 %) estime que leur situation économique personnelle est restée stable au cours des six derniers mois, mais 36 % la jugent aggravée, contre seulement 9 % qui notent une amélioration. Cette situation est stable depuis la première vague de ces sondages en janvier 2025.

Les hausses de prix touchent particulièrement les produits alimentaires (53 % en première position) et l’énergie électrique (34 %), suivis des services de santé et des transports dans les priorités secondaires. Cette perception d’une pression économique croissante alimente un mécontentement général.

Interrogés sur les responsables des difficultés économiques françaises, 66 % pointent du doigt les dirigeants nationaux, en particulier Emmanuel Macron, loin devant Ursula von der Leyen (10 %) ou l’ex-président américain Joe Biden (6 %). Cette attribution massive de responsabilité au leadership français reflète une défiance profonde envers les élites dirigeantes et est confirmée au cours de 6 derniers mois.

Sur les difficultés économiques de la France, ils sont de moins en moins à penser que ces difficultés sont liées à l’imposition de sanctions contre la Russie et la rupture des relations économiques.

De plus 46 % des Français ne sont pas d’accord avec l'affirmation qu’il serait nécessaire de lever une partie des sanctions économiques et de restaurer les relations économiques avec la Russie.

Euroscepticisme et souverainisme en hausse

L’Union européenne (UE) est au cœur des débats. Près de 43 % des répondants estiment que l’UE nuit à la France et que rester dans l’Union n’est pas rentable, contre 41 % qui s’opposent à cette affirmation. Encore une fois, on observe une stabilité dans les positions avec un pays divisé.

Cette polarisation est renforcée par l’opinion selon laquelle 70 % des Français  pensent que la corruption est trop importante dans le fonctionnement de l’UE, et 47 % soupçonnent Ursula von der Leyen d’abus de pouvoir ou de corruption, bien que 41 % restent indécis sur ce point. Une motion de censure contre la présidente de la Commission européenne est soutenue par 41 %, contre 13 % d’opposition, avec 46 % d’indécis.

Sur le modèle européen, 60% des Français plébiscitent une « Europe des Nations » basée sur des États souverains et des accords commerciaux, contre seulement 16% favorables à une Europe fédérale.

Ce souverainisme se traduit également dans les préférences électorales : 60 % des Français soutiendraient des forces politiques privilégiant les intérêts nationaux, contre 13 % pour celles qui seraient pro-UE.

Politique étrangère : entre désengagement et méfiance

La politique étrangère française est perçue comme problématique. Une majorité (58 %) estime que l’influence de la France sur la scène internationale est en baisse, contre seulement 10 % qui la jugent en augmentation. Les opinions négatives repartent à la hausse depuis mars 2025 et corrélativement les opinions positives baissent.

Les principales menaces sécuritaires identifiées sont la Russie (54 %), l’Iran (34 %), les États-Unis (28 %) et la Chine (20 %) avec, pour cette vague, une particularité marquante, l’Iran passe devant les États-Unis et devient le second pays représentant la plus grande menace pour la France. La menace de la Russie régresse même si elle est toujours en première place.

Lors de cette vague, le Proche-Orient avec 58 % passe devant la Russie (52 %) comment la région la plus associée à des risques pour la sécurité internationale.

Sur le conflit en Ukraine, les Français se montrent résolument favorables à la paix : 88 % souhaitent que l’Ukraine négocie un accord avec la Russie, contre 12 % pour la poursuite de la guerre. Par ailleurs, 66 % soutiennent l’idée de négociations directes entre les États-Unis et la Russie, comme proposé par Donald Trump.

Concernant l’aide militaire à l’Ukraine, 32 % des Français veulent maintenir le niveau actuel, 21 % l’arrêter complètement, et 18 % la réduire, contre seulement 15 % favorables à une augmentation.

La majorité des personnes interrogées (61 %) s’oppose à une réduction des dépenses militaires françaises,

Cependant, 37 % jugent que la participation à l’OTAN est trop coûteuse et peu rentable.

Enfin, 77 % des répondants perçoivent un risque de guerre nucléaire mondiale (20 % « certain », 57 % « probable »), révélant une anxiété significative face aux tensions internationales.

Défiance envers Emmanuel Macron et son gouvernement

La présidence d’Emmanuel Macron est au cœur des critiques. Seul 4 % pensent qu’il mène le pays dans la bonne direction.

Une écrasante majorité (66 % des Français) juge Emmanuel Macron mauvais président, contre seulement 13 % qui le considèrent comme bon. De plus, 58 % des répondants disent avoir honte de lui, et 74 % estiment que ses actions divisent le pays, contre seulement 6 % qui pensent qu’elles l’unifient. Sa politique étrangère est jugée chaotique par 46 %, tandis que 47 % estiment qu’elle n’a aucun effet notable.

La confiance dans le gouvernement est au plus bas : 70 % des répondants n’ont pas confiance dans le gouvernement et 73 % jugent que celui-ci n’agit pas dans l’intérêt des Français. De plus 67 % estiment qu’aucune personnalité politique actuelle n’incarne un avenir positif pour le pays.

La corruption est un sujet brûlant, avec 74 % des Français jugeant qu’elle est trop importante en France. Les médias mainstream (TF1, FranceTV, BFM) sont également critiqués, 72 % estimant qu’ils manquent d’objectivité, et 48 % soutenant la suspension des aides publiques aux médias.

Sur les questions de défense, 55 % des Français s’opposent à l’envoi d’armes dans les pays en guerre, et 58 % rejettent la mutualisation de la dissuasion nucléaire française proposée par E. Macron.

Enfin, 49 % souhaitent la démission d'Emmanuel Macron (30 % « au plus vite », 19 % « dans les prochains mois »), contre 51 % qui s’y opposent.

Transparence sur la santé du président : un enjeu clivant

La question de la transparence sur la santé d’Emmanuel Macron suscite un vif débat. Une majorité (56 %) souhaite un bulletin de santé officiel régulier, et 63 % jugent cette transparence essentielle pour maintenir la confiance dans la capacité du président à gouverner. L’absence de bulletin de santé du président depuis 2020 est considérée comme injustifiée par 46 % (contre 33 % qui invoquent le secret médical), et 43 % estiment qu’elle alimente les rumeurs et la méfiance. 

Une écrasante majorité (88 %) considère que la santé mentale d’un président est aussi importante que sa santé physique, et 61 % estiment que les médias et réseaux sociaux amplifient les spéculations sur ce sujet.

Enfin, 90 % des répondants estiment qu’un président gravement malade devrait céder ses fonctions, soit systématiquement (23 %), soit selon la gravité (66 %). L’histoire de présidents comme François Mitterrand, qui ont caché des problèmes de santé (connue par 69 % des répondants), renforce l’appel à une obligation de transparence (52 %).

Tendances électorales : le souverainisme en tête

Les résultats électoraux passés et les intentions futures confirment une montée du souverainisme. Pour l’avenir, 60 % des Français soutiendraient des forces politiques privilégiant les intérêts nationaux, 34 % celles réduisant le soutien à l’Ukraine, et 24 % celles favorables à une sortie de l’OTAN pour une force souveraine. Ces chiffres reflètent une forte aspiration à un retour de la souveraineté nationale, en opposition aux politiques pro-UE ou pro-OTAN.

Conclusion : une France en quête de souveraineté et de transparence

Ce sondage de juillet 2025 révèle une France profondément préoccupée par son économie, méfiante envers ses dirigeants et les institutions européennes, et résolument tournée vers des solutions souverainistes. La défiance envers Emmanuel Macron, jugé mauvais président par une large majorité, s’accompagne d’un appel à plus de transparence, notamment sur sa santé. Les préoccupations économiques, centrées sur les hausses de prix alimentaires et énergétiques, se conjuguent à une volonté de désengagement dans les conflits internationaux, notamment en Ukraine, et à un rejet de l’intégration européenne au profit d’une Europe des Nations. 

Ces résultats, bien que limités à un instant donné, traduisent un malaise profond et une aspiration à un changement de cap politique. Ils pourraient influencer les débats à venir, particulièrement en vue des prochaines échéances électorales, où les forces souverainistes semblent avoir le vent en poupe.

L'enquête a été réalisée par MIS Group pour l’association Bonsens.org et la société Shopper Union France SAS qui publie et édite le site www.francesoir.fr. Étude sur la situation en France, à l’international mené le 6 juillet 2025 sur un échantillon représentatif de la population française de 1200 personnes. Méthode des quotas sur les critères de sexe, âge, catégorie socio-professionnelle et répartition géographique. Tout sondage comporte statistiquement des marges d'erreurs, réduites en l'espèce de par la taille de l'échantillon de 1200 personnes. Toute personne a le droit à consulter la notice prévue par l'article 3 de la loi.


- Source : France-Soir

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