Macron : acculé ou fin stratège ?
Certains de nos lecteurs, que nous savons perspicaces, auraient tendance à répondre : les deux, mon colonel !
Pour ma part, je répondrais plutôt : ni l’un ni l’autre. Je pense qu’il suit, imperturbable (avec une constance qui suscite mon admiration) le cahier des charges qui lui a été soumis bien avant sa première investiture en tant que président de la République française et qu’il s’y tient depuis sans faux pas, et d’une manière exemplaire, tout au moins du point de vue de ceux qui le guident, à savoir la destruction systématique de notre pays et la disparition de ses habitants par tous moyens.
Soumis par qui ? Guidé par qui ? Je suppose : par l’État profond étatsunien, par la CIA, par les caciques de Davos, le FMI, l’OMS, l’OTAN, von der La Hyène, par les Illuminati, voire par le diable.
Pierre Cassen, déjà plus fin observateur que la plupart des commentateurs, fait une bonne analyse quand il dit qu’il ne faut surtout pas sous-estimer les talents de manipulation de Macron ; mais, à mon avis, Pierre Cassen fait juste une petite erreur sur le degré de perversité de Macron qui est encore supérieur à ce qu’il décrit, d’une part, et d’autre part, sur le degré d’intelligence machiavélique de ceux qui le manipulent pour qu’il nous manipule.
On peut imaginer ceci :
Il fait représenter son parti par la gourdasse Hayer pour qu’elle fasse le score minable prévu depuis le début et il fait élire son dauphin (et à travers lui celui de Davos), Bardella, puis il organise de nouvelles élections législatives pour pouvoir continuer à régner en cohabitation avec le nouveau chouchou du Système, l’homme élu par une bonne partie du peuple français mais aussi… par l’Ordre mondial, quitte à modifier l’article 6 de la Constitution pour lui permettre d’exercer un troisième mandat avec l’aval du futur Premier ministre Bardella et la caution des voix de ses partisans (bernés), à savoir 7 763 665 voix.
Ce garçon est tout indiqué pour complaire aux desiderata du Système représenté en France par Macron
Juste un exemple concernant l’attitude à adopter à propos de la guerre en Ukraine : «Le 22 mars sur France Info, Jordan Bardella déclarait soutenir «l’utilisation des bénéfices des avoirs russes pour financer l’effort de guerre en Ukraine» et même avoir porté la mesure «auprès du chef de l’État, qui y était d’ailleurs réticent, lors de la réunion des chefs de parti le jeudi 7 mars à l’Élysée». Pourtant, un mois plus tôt, l’élu RN ne votait pas en sa faveur lorsque le Parlement européen a été appelé à se prononcer sur la «nécessité d’un soutien sans faille de l’Union à l’Ukraine»».
«À Strasbourg, Jordan Bardella s’est abstenu lors du vote de cette résolution, aux côtés d’autres membres de son groupe Identité et Démocratie (ID), selon le procès-verbal du 29 février. Dans ce texte, adopté avec 451 voix, les eurodéputés ont réaffirmé «l’urgence de mettre en place un régime juridique solide permettant de confisquer et d’utiliser les avoirs d’État russes gelés par l’UE pour reconstruire l’Ukraine et indemniser les victimes de la guerre»».
«Le même jour, une autre résolution a été votée pour «soutenir les prisonniers politiques et la société civile opprimée en Russie», dans le sillage de la mort d’Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire. Cette fois, Jordan Bardella a voté pour, selon le procès-verbal». (Paru sur TF1 Info le 2 juin 2024, Caroline Quévrain)
Je soutiens l'utilisation des bénéfices des avoirs russes pour financer l'effort de guerre en Ukraine : c'est une mesure que j'ai portée auprès du chef de l’État, qui y était d'ailleurs réticent, lors de la réunion des chefs de parti le jeudi 7 mars à l’Élysée. @franceinfo pic.twitter.com/Avbm53s6V6
— Jordan Bardella (@J_Bardella) March 22, 2024
Vous entendez bien : «C’est une proposition que je soutiens et que j’ai précisément portée devant le Chef de l’État. J’ai cru comprendre que le président de la République y était réticent». Bardella encore plus aventureux que Macron sur ce dossier.
Les Français peuvent-ils faire confiance à quelqu’un qui dit tout et le contraire de tout selon les besoins du moment ? Et ceci est d’autant plus grave qu’il s’agit de la vie de nos enfants qui pourraient être envoyés à la boucherie pour une cause qui ne nous concerne en rien, qui n’a d’autre but que de satisfaire les intérêts de l’OTAN, des États-Unis et d’un fonds de pension, BlackRock, qui a déjà acheté une grande partie des terres ukrainiennes.
Voulez-vous faire mourir vos enfants pour un fonds de pension américain ?
Que des Français puissent accepter cette ignominie me révulse. Le philosophe Bruno Latour disait : «Le contraste entre le calme avec lequel nous continuons à vivre tranquillement et ce qui nous arrive est vertigineux», et Bernanos écrivait, à la fin de la Première Guerre mondiale : «La guerre m’a laissé ahuri, comme tout le monde, de l’immense disproportion entre l’énormité du sacrifice et la misère de l’idéologie proposée par la presse et les gouvernements. Et puis encore, notre espérance était malade, ainsi qu’un organe surmené. La religion du Progrès pour laquelle on nous avait poliment priés de mourir, est en effet une gigantesque escroquerie à l’espérance !…»
Que dirons-nous au lendemain de celle que Macron et ses acolytes (dont les «oppositions» contrôlées, comme le RN) veulent faire éclater ? Restera-t-il même quelqu’un pour en parler ?
Hiroshima 1945
- Source : Nice Provence Info