La Macronie… le pillage, l’exploitation assortis de l’inculture et du conformisme bourgeois
Certains se sont avec pertinence indignés de la réception à Versailles et sur les Champs-Élysées d’un monarque dont le job est de fournir des matières à diversion à la presse people pour faire oublier l’état de l’empire et celui du pays. Chez nous la diversion est aussi érigée à la hauteur de la crise des institutions, donc au pinacle. Nous pourrions énumérer tout ce qui a trait à l’école dans lequel le fait divers prend la place des moyens que l’on refuse à l’éducation, à la recherche. D’autres se sont légitimement indignés de ces banquets et dépenses tandis que nous en sommes en France à 15% de la population française passé par le seuil de pauvreté, une inflation qui monte comme la marée et qui vient lécher les pieds des «diplômés» et de leurs enfants… Le budget culturel des ménages est asphyxié tandis que ces deux couples sortis de la naphtaline sont en train de nous faire accepter l’expédition militaire et qui vont dans un désert créé autour de leur personne porter une gerbe pour nous promettre qu’il y aura leur entente cordiale sur la multiplication de massacres d’inconnus… Que dire, que faire devant des gens pareils ?
Le contexte ce mercredi : La Pologne annonce ce mercredi 20 septembre qu’elle ne fournira plus d’armes à Kiev, une déclaration qui illustre les tensions de plus en plus vives entre les deux alliés, à un moment clé de la riposte ukrainienne à l’invasion russe. «Nous ne transférons plus aucun armement à l’Ukraine», a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, sur la télévision privée Polsat News. «Nous nous concentrons principalement sur la modernisation et l’armement rapide de l’armée polonaise, afin qu’elle devienne l’une des armées terrestres les plus puissantes d’Europe, et ce dans un délai très court», a-t-il expliqué. Ce qui confirme bien premièrement que la Pologne sait très bien où les conduisent les surenchères de Zelensky, la livraison des moyens terroristes (contre les populations civiles) données par les USA à une Ukraine dirigée par une poignée d’oligarque véreux avec sa garde prétorienne d’extrême-droite qui craint pour elle-même et ses pillages. Ce qui se profile c’est une guerre avec l’OTAN dans laquelle la Pologne est en première ligne, s’armer elle-même pour faire face au choc d’une véritable guerre qu’il devient difficile d’éviter est dans la logique de ce crime vers lequel se précipitent la France et l’autre complice britannique… Tandis que tous les autres pays européens sont en proie à l’effroi et aux divisions face à cette folie. Et pendant ce temps-là les deux néocolonialistes rejouent les gloires de l’empire…
Quand ils s’entendent tout en se chamaillant pour se disputer les larcins… Qui se souvient de l’expédition de Crimée et de Fachoda ?
Qui a pensé comme moi en voyant ces deux couples de zombies, à leur expédition commune, la boucherie la plus inutile et meurtrière, que fut la guerre de Crimée. Elle a été officiellement provoquée par l’entrée des troupes russes en territoire ottoman. Le sultan, déjà homme malade, menacé d’être défait, reçoit le soutien de la France et du Royaume-Uni, qui déclarent la guerre à la Russie le 27 mars 1854. Elles sont rejointes un peu plus tard par le royaume de Piémont-Sardaigne, (on attend effectivement madame Meloni convaincue par notre pitre Darmanin). La guerre de Crimée c’est l’ancêtre de l’entente autour de l’expédition en Ukraine, après les chamailleries du Brexit, la première occasion pour les Anglais et les Français de combattre côte à côte après sept siècles de conflits, une occasion qui se renouvellera soixante ans plus tard, lors de la Grande Guerre. Autre gigantesque boucherie impérialiste, dont sortira l’URSS, qu’ils n’ont toujours pas digérée et qu’ils combattront ensemble. Cette guerre de Crimée d’une stupidité sans nom donnera lieu à un tel massacre qu’elle sera le lieu de fondation de la croix rouge mais pour Napoléon III ce paltoquet elle se veut un succès sur la scène internationale (le seul et unique de son règne) : le traité de Paris qui clôt l’expédition le 30 mars 1856, lui permet de commencer à remodeler la carte de l’Europe, issue du congrès de Vienne et de la défaite de son oncle Napoléon Ier, quarante et un ans plus tôt. Tout cela se terminera par la catastrophe de Sedan, et ceux qui payeront l’addition ce seront les Communards.
Fachoda ou l’incident qui limita les ambitions françaises face à celles de la Grande-Bretagne. Le 10 juillet 1898, la colonne du capitaine Marchand, qui, partie du Congo français en juillet 1896, tentait de réaliser, au profit de la France, la liaison Dakar-Djibouti, venait de l’occuper. En septembre 1898, les 3200 hommes de lord Kitchener, remontant le Nil sur une trentaine de canonnières depuis mars 1896 afin d’écraser les religieux musulmans mahdistes (victoire d’Omdurman, 2 septembre 1898) et de réaliser la jonction du Cap au Caire, y parvinrent eux aussi. Sommé d’évacuer la ville, le ministre des Affaires étrangères, Hanotaux, refusa une première fois, mais Delcassé, son successeur, dut s’incliner devant un ultimatum : le 7 novembre 1898, Marchand recevait l’ordre d’évacuation et, le 21 mars 1899, un accord colonial consacrait la perte, au profit de l’Angleterre, de la totalité du bassin du Nil, y compris le Bahr el-Ghazal. Cet échec altéra considérablement les rapports anglo-français, même après la conclusion de l’Entente cordiale (8 avril 1904). Les deux complices tentèrent bien une réconciliation en occupant le canal de Suez mais les temps avaient changé et le maitre étasunien les força à se retirer en leur faisant reconnaitre que désormais ils n’agiraient que sur leur ordre parce qu’il y avait des choses sérieuses à mener contre le seul ennemi l’URSS sur laquelle s’appuyaient tous les mouvements de libération du monde.
On s’y croirait et comme le disait Marx quand l’histoire se reproduit, de tragédie elle devient grotesque comme cette rencontre dans le désert de peuples rongeant leur colère devant la vanité impuissante des maitres du pays qui ne sont plus que des valets et qui donnent dans l’éclectisme des rogatons d’une gloire passée, style second empire et «belle époque»… les enfants dans les mines et les jeunes «engagés» faute d’emploi…
La culture, c’est comme l’histoire, interdite aux peuples de peur qu’ils s’unissent contre ces jocrisses…
Sur le fond tout cela revient à donner à ces deux clowns le droit de réinventer l’Histoire, sous le seul angle des puissants, alors qu’ils ne sont plus que le visage de l’impuissance, tout cela pour faire accepter de nouveaux crimes au plan intérieur comme au niveau international, l’apologie du colonialisme sous entente cordiale dans un désert de spectateurs en célébrant le massacre des «inconnus».
Et cerise sur le gâteau, ce gouvernement met à l’index des artistes africains, il proclame sa vision étriquée de la France en annonçant par mesure de rétorsion pour être universellement détesté, la suspension de la coopération culturelle avec les artistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Un courrier des directions générales des affaires culturelles (DRAC) demande l’arrêt immédiat de tout projet de coopération avec les ressortissants de ces trois pays. Vos gouvernements se rebellent contre notre pillage, la présence de nos armées, notre soutien de fait au terrorisme, ce que nous avons fait en Libye et ce que nous poursuivons partout pour vous apprendre à vivre, nous n’en tirerons aucune leçon, nous continuerons partout et toujours à défendre notre excellence, nos mœurs et notre légitimité et nous vous interdisons l’accès à notre culture. Sans même percevoir à quel point nous débilitons nos propres peuples français et anglais, nous les rendons aussi étriqués, provinciaux, médiocres que nous. Nos peuples de toute manière n’ont jamais eu réellement accès à la vôtre, et désormais ils n’ont plus accès à leur propre histoire, rien n’est fait pour que nos enfants apprennent autre chose que la haine et le mépris de tout ce qui n’est pas leur stupide et mégalomaniaque conception d’un conformisme qui nie tous les enseignements de l’humanité.
- Source : Histoire et Société