L’Europe propose son plan contre la paix
C’est le monde à l’envers. Prenant prétexte d’un Poutine qui va arriver en T-90 à Brest (Finistère, pas Litovsk), les Européens, avec le fringuant général Macron à leur tête, font tout pour faire capoter la pax americana, certes imparfaite, mais il n’y a pas de paix parfaite. Sinon il n’y aurait pas de guerre.
France 24 veut nous faire croire que tout se passe à Genève entre perdants européens et ukrainiens...
Ceux qui rappellent que le traité de Versailles fut une mauvaise paix (on entend même parler des accords de Munich en 1938 sur les Sudètes) doivent comprendre que c’est toujours mieux qu’une continuation de la boucherie. Pour l’instant, la boucherie inter-slaves, elle a lieu, pour des intérêts occidentaux, en Ukraine, ou plutôt dans le Donbass (russophone ou russe, au choix). Loiseau, pour une fois, a d’ailleurs raison de rappeler que derrière la politique, tout est argent. L’européiste de choc (visuel) découvre la Lune, sur laquelle les Américains auraient marché.
Ce matin sur Radio Classique. pic.twitter.com/vy9LfsHKQ4
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) November 24, 2025
Ce qu’elle oublie, c’est qu’avant 2022, l’Allemagne et dans une moindre mesure la France, faisaient des affaires avec la Russie, ce que Poutine voulait depuis le début de sa prise de pouvoir. La Russie, comme l’explique Achachi, a tout fait pour lier son économie à celle des Européens. Ces derniers, poussés par une Amérique démocrate, ont cassé ce lien vital. Aujourd’hui, l’UE est menacée non seulement d’éclatement, mais de régression.

Loiseau a raison, mais le business, aussi cynique soit-il, vaut mieux que la guerre. Un cran au-dessus de cette cervelle de piaf, on trouve les Européens, complètement perdus dans une négo qui les dépasse. Alors, pour faire bonne mesure, ils proposent un contre-plan en 28 points, autant que ceux de Trump, qui est accusé de travailler pour Poutine. Le Point, le canard de BHL, ravale son américanophilie. On savoure !
Plus que jamais. pic.twitter.com/pEo9Fa4U5s
— Brice Couturier (@briceculturier) November 22, 2025
Pour imposer leur avis, le trio Merz-Macron-Starmer fait semblant de croire que l’Ukraine n’a pas perdu, et qu’en conséquence, la paix de Trump est injuste. La Pravda française embraille et nous explique que c’est Poutine qui a inspiré Trump.

Maltraités par Trump, les euro-perdants tentent de s’immiscer dans la négo en tirant la veste de Rubio et Witkoff, qui leur lâchent quelques gages sur la souveraineté d’une Ukraine qui n’existe déjà plus en tant que telle (dix millions d’Ukrainiens ont fui, que ce soit à l’est ou à l’ouest). Les choses achoppent évidement sur la perte du Donbass et sur les effectifs de l’armée ukrainienne. En face, le négociateur russe, Dmitriev, a toutes les cartes en main, et l’aval de Trump. Devant la réalité du terrain, même Le Monde concède.
L’Ukraine est en difficulté sur le terrain, où ses forces peinent face aux Russes. Volodymyr Zelensky est affaibli politiquement par un scandale de corruption qui touche ses proches collaborateurs. Dans une adresse poignante à la nation samedi, il a résumé le terrible choix auquel son pays faisait face : « la perte de la dignité » ou « la perte d’un partenaire clé », à savoir les États-Unis. L’Ukraine, a-t-il dit, est confrontée à « l’un des moments les plus difficiles de son histoire ». Il a promis qu’il ne la « trahirait pas » et annoncé qu’il allait proposer des « alternatives » aux 28 propositions du plan poutino-trumpien. Mais, dans son entourage, certains savent que des concessions territoriales seront sans doute indispensables et que ses marges de manœuvre sont limitées.
L’Europe s’est elle-même affaiblie face à l’Amérique, ne comprenant pas qu’elle n’était pas en guerre contre la Russie, qui la nourrissait énergétiquement et qui achetait ses produits, mais contre l’Amérique, qui sortira vainqueur du conflit sans avoir versé son sang. C’est la morale de cette guerre atroce, qui a jeté des frères slaves les uns contre les autres. Et les européistes, comme Loiseau ou Hollande, le menteur de Minsk, rêvent d’y plonger les Européens de l’Ouest.
2/2 la différence de doctrine affichée après le pouvoir par les deux ex-présidents: « Moi je savais que je n’appuierais sans doute jamais sur le bouton nucléaire », disait Giscard au contraire de F.Hollande. pic.twitter.com/28XN4onm5D
— Darius Rochebin (@DariusRochebin) November 23, 2025
- Source : E&R















