La reconquête de l’économie française par Macron, Le Maire et Bayrou
Le génie français autrefois admiré dans le monde s’est effondré quand Emmanuel Macron, grand virtuose de la finance, a débuté son mandat de Président en 2017.
Il nous promettait avec son projet une « révolution » avec comme slogan « C’est notre combat pour la France » « une grande transformation comme (la France) n’en a pas connu depuis l’invention de l’imprimerie et la Renaissance ».
Renaissance est maintenant devenu la nouvelle identité de son parti.
Pierre-André Taguieff dans son livre « Macron, mirage ou miracle », dit que Macron va « aller plus loin pour la nécessaire refondation du pays ».
Le bilan qu premier quinquennat de Macron est catastrophique avec un endettement record qui ne repose pas sur la crise du Covid, puisque sur les 650 milliards empruntés par l’Etat, seuls 165 milliards ont été utilisé.
Si nous cherchons un dossier ou un article qui parle du risque de défaut de paiement de la France, nous n’avons aucune information hormis le risque de défaut de la Russie qui contrairement à la France a payé sa dette.
« La Russie a tous les moyens nécessaires et le potentiel pour éviter un défaut, et aucun défaut ne peut avoir lieu. Si un défaut se produit, il sera uniquement de nature artificielle », a commenté Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
Mais revenons au mauvais élève de l’Europe, dont macron est le chef de file depuis cette année :
Selon les douanes la France détient un triste record comptable avec un déficit du commerce extérieur de -84,7 milliards d’euros.
LA BALANCE COMMERCIALE EST DÉFICITAIRE, ET LA BALANCE DES PAIEMENTS AUSSI !
L’administration des douanes a publié récemment son évaluation du solde du commerce extérieur de la France en déficit à -84,7 milliards d’euros (FAB/FAB). Notre note sur le sujet a fait l’objet de critiques parce qu’elle ne prenait en compte que les échanges de biens et non les services avec le reste du monde. Pour avoir une estimation du solde du compte des services, il faut s’intéresser au compte des transactions courantes de la balance des paiements pour 2021 réalisée par la Banque de France.
Disons-le tout de suite, le compte des transactions courantes est déficitaire (-25,8 milliards d’euros). Le solde du compte des services montre une position excédentaire de 35,7 milliards d’euros en 2021, ce qui témoigne du fait que nous « exportons » plus de services que nous en importons. Une dynamique inverse de ce qui est constaté pour les biens (solde déficitaire de -72,4 milliards après retraitement comptable par la Banque de France). Mais cette bonne tenue des services est insuffisante pour redresser la balance des paiements. En effet, même si l’ajout du solde des revenus primaires et secondaires est positif de +10,9 milliards, et si le solde du compte de capital brut est lui aussi excédentaire (+11,3 milliards d’euros), la balance des paiements est toujours déficitaire de -14,5 milliards d’euros, même si l’on constate une nette amélioration par rapport à l’année précédente (-41,7 milliards d’euros) en 2020.
Par ailleurs, il est courant d’entendre que « comptablement, la balance des paiements est équilibrée »… cela ne veut pas dire que cette dernière est à l’équilibre mais qu’il existe une égalité entre les deux membres de l’équation : ainsi le déficit de -14,5 milliards de la somme des comptes des transactions courantes et du compte de capital est égal au déficit constaté sur le compte financier de la balance des paiements minoré des erreurs et omissions.
Ainsi outre l’amélioration sensible du compte des transactions courantes (biens et services, à cause de ces derniers), l’amélioration de la balance des paiements s’appuie d’abord sur un solde du compte de capital anormalement excédentaire (financements exceptionnels de l’UE oblige) et en miroir, sur un solde des comptes financiers très déficitaire (-48,7 milliards d’euros), soit pratiquement au niveau de l’année précédente (-52,5 milliards d’euros) et sur un compte des erreurs et omissions colossal (-34,2 milliards d’euros), qui sera sans doute réajusté lors d’une prochaine mise à jour (avec le compte financier). Il faut donc rester prudent.
En moyenne mobile sur trois mois, le solde extérieur de biens chute nettement en mars 2022 et atteint le niveau historique de -11,5 milliards d’euros. En cumul sur douze mois glissants, il s’établit au niveau record de -100,0 milliards d’euros. Ceci est imputable pour moitié à la hausse des prix de l’énergie, dont le solde se dégrade à nouveau.
Les exportations interrompent leur hausse continue depuis le début d’année 2021 et reculent sensiblement ce mois-ci (-0,5 milliard). Le solde des échanges de biens d’investissement diminue sensiblement, dans le sillage de la baisse de ses exportations. Les échanges de biens de consommation et de biens intermédiaires évoluent peu.
Douanes.gouv
LA DÉSINDUSTRIALISATION DE LA FRANCE
« La France doit devenir la locomotive de l’UE en matière d’industrie ! »
Emmanuel Macron
« Emmanuel Macron annonce la réindustrialisation du pays avec 782 projets qui, on peut le craindre, ne bénéficieront plus de la même sollicitude au lendemain de l’élection ». LUDOVIC MARIN / AFP
La réindustrialisation figure dans tous les programmes politiques pendant la campagne des présidentielles.
Mais rien ne se passe et ne navire coule sous le poids de la dette.
Pour Emmanuel Macron, la désindustrialisation de la France n’est pas causée par “la mondialisation.” Selon lui, les causes “sont à chercher avant tout chez nous” : “nos dysfonctionnements économiques et sociaux ont conspiré contre les secteurs de notre économie exposés à la concurrence internationale”.
Macron a construit son projet avec des Start Up dont la durée de vie est courte et incertaine. 60% des start up créées, échouent en 4 ans et ne proposent que des services.
- « Pendant les années 1990 les services étaient, pensait-on, en mesure de tirer l’économie à la suite du déclin de l’industrie : c’était une erreur ! »
Commissaire Européen Erkki Liikan en charge des entreprises
En 1980 la France comptait presque 6 millions d’ouvriers et l’industrie constituait 28% du PIB alors qu’elle représente que moins de 10% actuellement. Les chiffres des ouvriers en 2020 est falsifié puisqu’il est intégré avec celui des salariés peu qualifiés. On peut l’estimer à moins de 2 millions de nos jours et avec la crise covid et les multiples faillites on peut craindre le pire.
En février 2010, un rapport de la DGTPE ( la direction Générale du Trésor et de la Politique Économique) a jeté un pavé dans la mare : selon ce rapport l’industrie aurait perdu 2 millions d’emplois en trente ans et les emplois de production n’auraient pas été transférés vers les activités de service comme on l’affirmait jusqu’alors.
En Europe, la France est le seul pays qui voit régresser son industrie avec un fort volume alors que les autres progressent. L’effondrement industriel de la France est une réalité.
- « Les demandes de brevets constituent un des principaux indicateurs pour évaluer les performances technologiques et la capacité d’innovation d’un pays. Au sein de l’Union européenne, la position de la France en matière de brevets est légèrement mais clairement, en recul depuis le début des années 90 ».
Mais comme le travail diminue que le chômage s’envole et que la dette ne cesse de croître, il serait temps que le gouvernement repense la fiscalité des entreprises.
La France n’est pas attractive puisqu’elle affiche un taux d’imposition global de 64,7% du résultat commercial des PME, alors que la moyenne mondiale est de 43,1%, et la moyenne européenne, à 41,1%.
Notre triplette nationale nous mène tout droit vers la faillite, l’émission de dette par la banque centrale européenne ne pourra plus compenser notre désindustrialisation, ce sont les fonds propres des français qui vont payer l’addition.
***
François Villeroy de Galhau met en garde sur le niveau de la dette publique française avec la hausse des taux
FRANÇOIS VILLEROY DE GALHAU MET EN GARDE SUR LE NIVEAU DE LA DETTE PUBLIQUE FRANÇAISE AVEC LA HAUSSE DES TAUX
PARIS (Reuters) - La remontée des taux d'intérêt renforce la nécessité de ramener la dette publique en France à un niveau inférieur à celui enregistré pendant la pandémie de COVID-19, a estimé mardi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
La France a massivement emprunté pour faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19 sur son économie, faisant passer le montant de sa dette publique d'un peu moins de 100% du produit intérieur brut (PIB) en 2019 à près de 113% fin 2021.
La question de l'endettement publique "a été loin de dominer" la campagne présidentielle française le mois dernier, a déclaré François Villeroy de Galhau.
Et il pourrait en être de même pour les élections législatives qui se dérouleront les 12 et 19 juin prochain alors que l'accord d'union des gauches prévoit un départ à la retraite à 60 ans (contre 62 ans actuellement).
François Villeroy de Galhau a déclaré lors d'une conférence du Haut Conseil des Finances Publiques que trop de Français considéraient que la dette "serait devenue sans limites et sans coût" après l'augmentation massive des dépenses pendant la pandémie et avec la perspective de plus en plus nette de hausses de taux de la Banque centrale européenne face à l'envolée de l'inflation.
"Notre Conseil des gouverneurs agira autant que nécessaire pour remplir notre mandat prioritaire de stabilité des prix; n’ayez aucun doute là-dessus", a déclaré François Villeroy de Galhau, également membre de la BCE.
"Il est donc d’autant plus important pour les autorités budgétaires d’assurer la soutenabilité de la dette en contexte de hausse de taux", a-t-il ajouté.
La Banque de France estime que chaque hausse de 1% des taux d'intérêt représente au bout de dix ans un coût supplémentaire de près de 40 milliards d'euros par an, soit quasiment le budget actuel de la Défense.
Pour contribuer à ramener la dette publique sous 100% du PIB d'ici dix ans, François Villeroy de Galhau préconise une moindre augmentation des dépenses en volumes, à 0,5% par an contre plus de 1% observé au cours de la décennie précédente.
(Reportage Leigh Thomas, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)
REUTERS
Via Boursorama
- Source : Géopolintel