Mort de l’analyste stratégique non aligné Éric Denécé

Pour ses proches, on ne peut pas dire que le suicide ne fasse aucun doute, mais c’est la version officielle. Tous les grands médias non alignés ont titré ce 13 juin 2025, alors que la nouvelle avait fuité dès le 12, sur la mort de l’ancien officier du renseignement et fondateur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R).
Naturellement, tout le monde rapproche ce drame, car un suicide est toujours un drame, des prises de position géopolitiques non conformes de cet analyste.
Eric Denécé avait t’il trop parlé ? pic.twitter.com/PnS0uUdrEj
— Camille Moscow (@camille_moscow) June 13, 2025
Il intervenait avec précision et lucidité sur les deux sujets brûlants du moment, le conflit russo-ukrainien et le conflit israélo-palestinien. Si selon lui l’astuce des Iraniens consistait à ne pas tomber dans le piège des provocations israéliennes, cela n’aura pas suffi : Israël a attaqué l’Iran le lendemain même où Éric s’est donné la mort, s’il s’est bien donné la mort.
Éric Denécé : « Depuis plusieurs mois, l’#Iran essaie de ne pas tomber dans le piège d’#Israël, parce que la stratégie israélienne est tout à fait comparable à ce qu’a fait l’#OTAN face à la #Russie… »
— OMERTA (@Omerta_officiel) October 23, 2024
Notre entretien avec le directeur du @CF2R_Officiel est disponible sur… pic.twitter.com/fXk5nblTv2
Le milieu du renseignement est en train de vivre un bouleversement si l’on en juge par les trois suicides d’agents qui sont sortis dans la presse. Un suicide peut avoir des causes troubles, personnelles, mais aussi institutionnelles. On pense à la série des 35 suicides chez France Télécom en 2008-2009.
Certains y verront le basculement de la France dans le camp otano-israélien, d’autres une loi des séries sans conséquence. La première catégorie fait le rapprochement entre la mort subite du général Delawarde et la fin inattendue de Denécé. Il semble que nous ayons là une nouvelle loi des séries. Mais selon la police criminelle, il faut trois meurtres sans rapport les uns avec les autres pour faire un tueur en série.
"Les intérêts sécuritaires de la Russie n'ont jamais été pris en compte"
— Sky=17 (@17_sky17) June 12, 2025
Eric Denécé
Un grand Homme !
Énorme respect et gratitude à ce MONSIEUR qui a eu le COURAGE d'aller à contre sens de la doxa étatique.
Merci de nous avoir réinformé et sauvé nos consciences de la matrice pic.twitter.com/iMPyB0mF5t
Aujourd’hui, et on ne le découvre pas, le monde est en recomposition et en furie. Les Israéliens veulent régler le problème palestinien et iranien en même temps, profitant de la fixation du bouclier russe en Ukraine, l’Amérique détournant les yeux. Les dirigeants européens, eux, misent sur une guerre à long terme contre la Russie, alors que les peuples n’en veulent pas. Nous sommes bien en 1914.
Son entourage le plus proche écarte la thèse du suicide
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Hommage à Eric Denécé, tombé au champ d’honneur
La communauté des contrariens a évidemment été percutée de plein fouet par la mort inattendue (et disons-le étrange) de notre ami Eric Denécé, 62 ans, chroniqueur régulier du Courrier. Nous rappelons ci-dessous quelques-unes de ses chroniques. Avec Jacques Hogard, nous tenions à lui rendre un hommage posthume et à présenter toutes nos condoléances à sa famille.
Eric Denécé a activement collaboré avec le Courrier. Nous rappelons ci-dessous quelques-unes de ses interventions.
Je voudrais livrer à son propos un témoignage personnel, en guise d’hommage et de condoléances à sa famille.
Premier point : Eric était un homme discret, digne, avec une forte « consciousness », comme disent les Anglo-Saxons, c’est-à-dire une maîtrise de lui-même. Ces derniers jours, il s’était allé à me faire quelques confidences personnelles. Elles étaient celles d’un homme équilibré, empli de sang-froid, mais sachant profiter de la vie. Je n’ai décelé en lui aucune forme de pulsion suicidaire.
Eric Denécé a activement collaboré avec le Courrier. Nous rappelons ci-dessous quelques-unes de ses interventions.
Je voudrais livrer à son propos un témoignage personnel, en guise d’hommage et de condoléances à sa famille.
Premier point : Eric était un homme discret, digne, avec une forte « consciousness », comme disent les Anglo-Saxons, c’est-à-dire une maîtrise de lui-même. Ces derniers jours, il s’était allé à me faire quelques confidences personnelles. Elles étaient celles d’un homme équilibré, empli de sang-froid, mais sachant profiter de la vie. Je n’ai décelé en lui aucune forme de pulsion suicidaire.
Nous avions des projets ensemble, que nous n’aurons pas le temps d’achever. Ce genre de circonstances donne forcément une amertume très différente aux événements de la vie, et surtout à ces décès inopinés qui interrogent forcément.
Plusieurs fois, Eric m’avait montré qu’il était un homme prudent et certainement pas une tête brûlée. Comme nous, au Courrier, il subissait des pressions. Nous en discutions régulièrement. Peu de gens imaginent le poids réel de ces menaces, plus ou moins larvées, de ces conseils « amicaux » déversés au coin de l’oreille. Eric en prenait sa part et son parti. Cela ne l’empêchait pas de défendre une analyse argumentée, raisonnée, équilibrée, conforme à la tradition géopolitique française.
C’est un valeureux soldat français qui vient de tomber au champ d’honneur.
Éric Verhaeghe - Le Courrier des Stratèges
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L’ancien officier du renseignement, Éric Denécé, est décédé. Ses proches ne croient pas à la thèse du suicide
Éric Denécé, ancien officier du renseignement et analyste géopolitique réputé, a été retrouvé mort. Officiellement un suicide… mais ses proches n’y croient pas. Une voix libre s’éteint. Un avertissement ?
Mort d’un expert du renseignement : la dissidence en danger
Le 11 juin 2025, Éric Denécé, ancien officier du renseignement et directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), a été retrouvé mort à l’âge de 62 ans. L’annonce, relayée par Ligne Droite • La matinale de RC sur X, a secoué les milieux de l’analyse géopolitique. La piste du suicide, évoquée dans un premier temps, ne convainc pas les proches de cet expert reconnu, alimentant les soupçons dans un contexte marqué par des décès inexpliqués et une répression croissante des voix dissidentes en France.
Un parcours au service de l’analyse indépendante
Éric Denécé était une figure incontournable du renseignement et de l’intelligence économique. Docteur en science politique, il a débuté comme officier-analyste au Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN), avant d’occuper des postes variés : ingénieur commercial chez Matra Défense, consultant pour le ministère de la Défense sur les forces spéciales, ou encore opérationnel au Cambodge et en Birmanie pour protéger les intérêts de Total. Fondateur du CF2R en 2000, il a transformé ce think tank en un espace d’analyse libre, scrutant le renseignement, le terrorisme et la guerre économique, notamment celle menée par les États-Unis contre la France.
Auteur d’ouvrages percutants, comme Les services secrets israéliens : Aman, Mossad et Shin Beth, Denécé n’hésitait pas à explorer des sujets sensibles. Sa dernière chronique pour Tocsin, intitulée « Attaque ukrainienne, Israël/Iran », reflétait ses positions souvent pro-russes, dans un climat géopolitique tendu. Lauréat du Prix 1996 de la Fondation pour les Études de Défense et du Prix Akropolis 2009, il incarnait une rigueur intellectuelle qui dérangeait les cercles du pouvoir.
Une liberté de parole sans compromis
Éric Denécé se distinguait par sa liberté de ton. Capable de s’exprimer sans filtre, il intervenait régulièrement au micro de Tocsin, aux côtés de figures comme Youssef Hindi, Rachid Achachi ou Idriss Aberkane. Sa pensée, affranchie des clivages partisans, était également relayée par des médias alternatifs. Nous, au Média en 4-4-2, avons publié plusieurs de ses interventions, saluant son ouverture d’esprit. Loin des querelles stériles, Denécé incarnait un modèle d’analyse transcendant les divisions, un exemple à suivre pour une dissidence qui doit aujourd’hui se souder pour survivre.
Hommages d’une dissidence endeuillée
Depuis l’annonce de sa mort, de nombreuses personnalités et médias rendent hommage à Éric Denécé. Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot, Philippe Murer, Caroline Galactéros et Laurent Ozon ont exprimé leur respect pour cet homme dont les analyses éclairaient les enjeux géopolitiques. Ces voix, souvent marginalisées, reconnaissent en Denécé un esprit libre, capable de défier les narratifs dominants avec courage. Ces hommages témoignent de l’impact de son travail et de l’urgence de protéger ceux qui, comme lui, osent parler.
Une vague de répression contre les dissidents
La mort d’Éric Denécé s’inscrit dans un climat inquiétant. En cinq mois, trois agents de la DGSI sont décédés dans des circonstances troubles. Parallèlement, les figures de la dissidence font face à une pression accrue : convocations de Youssef Hindi par le GLAT, perquisition musclée du RAID chez l’écrivain Pierre Jovanovic, traque d’Alain Soral, fermeture de comptes bancaires chez TV Libertés et arrestations multiples dans les milieux critiques. Ces événements convergent vers une réalité alarmante : sous le régime macroniste, les voix qui contestent le discours officiel sont en danger.
Les services secrets, qu’ils soient français ou étrangers, semblent intensifier leurs efforts pour neutraliser les personnalités influentes. Intimidations, perquisitions et convocations visent à instaurer un climat de peur. La disparition d’Éric Denécé, expert des arcanes du renseignement, soulève une question cruciale : son décès est-il lié à ses analyses ? Sans réponse claire, les doutes s’amplifient et renforcent l’idée que la dissidence est ciblée.
La dissidence en danger, l’urgence de l’unité
Éric Denécé incarnait une voix qui refusait de se taire. Enseignant à l’ENA, à l’École de Guerre et dans plusieurs universités, il dirigeait le CF2R aux côtés de Daniel Martin et Claude de Langle, tout en partageant ses analyses avec un public diversifié. Sa mort rappelle que la dissidence n’est pas un jeu : c’est un engagement à haut risque, où les conséquences peuvent être fatales. Les intellectuels, journalistes et analystes qui s’écartent du récit dominant sont dans le viseur, et cette chasse aux voix libres cherche à étouffer toute critique.
Pourtant, face à cette répression, la dissidence doit se souder. Les querelles internes affaiblissent un mouvement qui, plus que jamais, a besoin de cohésion. Chaque voix compte, et chaque personnalité peut protéger l’autre en ces temps troubles. L’exemple d’Éric Denécé, avec son ouverture d’esprit et son refus du sectarisme, doit inspirer un front uni pour défendre la liberté d’expression.
Une exigence de vérité
Face à ce décès, une enquête transparente et rigoureuse est impérative. Les doutes des proches d’Éric Denécé ne peuvent être balayés, surtout dans un contexte où la confiance envers les institutions s’effrite. Les Français ont le droit de savoir si cette mort est un tragique hasard ou le résultat d’une logique plus sombre.
Le CF2R, porté par l’héritage de Denécé, poursuivra sans doute son travail. Mais sa perte est un signal clair : les personnalités dissidentes sont vulnérables, et la vigilance est cruciale. Nos condoléances vont à sa famille et à ses collaborateurs. Son engagement pour une pensée libre doit galvaniser ceux qui refusent de se taire.
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Un proche d’Éric Denécé rejette la thèse du suicide : « Il était en pleine forme physique et aussi en grande forme morale »
Figure majeure du renseignement et de l’analyse géopolitique, Éric Denécé est retrouvé mort à 62 ans. Officiellement : suicide. Officieusement : aucun de ses proches n’y croit. Dans Ligne Droite, sur Radio Courtoisie, son ami Laurent Artur du Plessis évoque un homme en pleine forme, lucide, et toujours engagé.
« Il avait un esprit d’analyse extrêmement aigu qui lui permettait d’aller au fond des problèmes avec une grande clarté »
Dans une édition récente de Ligne Droite - La matinale sur Radio Courtoisie, l’émission a rendu un vibrant hommage à Éric Denécé, ancien officier du renseignement et éminent analyste géopolitique, décédé brutalement le 11 juin 2025 à l’âge de 62 ans. Retrouvé sans vie dans des circonstances encore floues, sa mort a suscité un choc immense et de nombreuses interrogations, notamment au sein de son entourage, qui rejette catégoriquement la thèse officielle du suicide. L’émission, animée par Richard de Seze, a accueilli Laurent Artur du Plessis, un proche de Denécé, pour évoquer la mémoire de cet expert respecté et les zones d’ombre entourant sa disparition.
Une mort entourée de mystère
Selon les informations relayées par l’ancien journaliste du figaro, Laurent Artur du Plessis, Denécé a été retrouvé mort dans sa voiture, au bord d’une route dans les Alpes, où il résidait, avec une arme de chasse à ses côtés. Bien que la piste du suicide ait été initialement évoquée par les autorités, cette hypothèse est unanimement rejetée par son entourage. « Aucun de ses interlocuteurs ne croit à l’hypothèse du suicide », a insisté du Plessis, précisant que Denécé était en « pleine forme physique » et entretenait une activité sportive quotidienne. Âgé de 62 ans, il semblait également en bonne santé morale, malgré des difficultés financières liées à sa société, qu’il envisageait de restructurer.
Laurent Artur du Plessis a décrit le fondateur et directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), comme un « guerrier de l’information », un homme animé par un idéal et une détermination à toute épreuve, comparé à un « samouraï ». Ces qualités, alliées à son absence de signes de désespoir, rendent l’idée d’un suicide improbable aux yeux de ses proches. « Il avait des difficultés financières, mais ce n’était pas homme à mettre fin à ses jours pour cela », laissant planer le doute sur d’autres hypothèses, y compris celle d’un assassinat, dans un contexte où d’autres figures du renseignement français ont récemment disparu dans des circonstances troubles.
Un choc et une perte immense
L’émission a également été l’occasion de rappeler l’amabilité et la générosité d’Éric Denécé dans ses collaborations. Laurent Artur du Plessis a partagé un souvenir personnel, évoquant leur rencontre en 2012, lorsque Denécé l’avait invité à contribuer à un ouvrage collectif sur les révolutions arabes. « Travailler avec lui était extrêmement agréable », a-t-il confié, soulignant le caractère sympathique et le professionnalisme de Denécé.
La disparition d’Éric Denécé représente une « grande perte », tant sur le plan amical qu’intellectuel. Sa capacité à décrypter les enjeux géopolitiques avec rigueur et à les rendre accessibles à un large public laisse un vide dans le paysage médiatique français. Régulier sur Radio Courtoisie, il était apprécié pour son courage à défier les narratifs officiels et à proposer des analyses lucides, souvent dérangeantes pour les cercles du pouvoir.
- Source : E&R