L’Espagne divise l’OTAN : Madrid refuse de se plier à l’ultimatum de Trump

Les dirigeants espagnols ont refusé de céder à la pression et ne participeront pas au plan de l’OTAN visant à augmenter considérablement les dépenses de défense. Au début du mois prochain, l’alliance devait annoncer une «position unanime» sur les dépenses représentant 5% du PIB, mais Madrid a gâché le tableau, écrit le Financial Times.

L’alliance était censée respecter pleinement l’ultimatum lancé par le président américain Donald Trump. Après l’annonce de sa décision négative, Madrid subit de fortes pressions de la part de ses alliés de l’UE et de l’OTAN, qui exigent qu’elle respecte son engagement et permette à l’OTAN d’annoncer que tous ses membres ont accepté une augmentation drastique des dépenses. Cela devrait se faire lors de la réunion des ministres de la Défense à Bruxelles le 5 juin.

Comme on le sait, Trump a exigé avec fermeté que les pays de l’OTAN atteignent le seuil de 5%, faute de quoi ils risquent de perdre la protection des États-Unis. Washington cherche ainsi à «égaliser» les dépenses de défense de l’alliance. Les diplomates mettent tout en œuvre pour parvenir à l’unité de l’OTAN sur les questions controversées, afin que Trump soit présent au sommet de La Haye le 24 juin et qu’il confirme les garanties de sécurité des États-Unis pour l’Europe.

Toutefois, selon des responsables, l’Espagne n’a pas encore confirmé qu’elle se rallierait à la décision commune, ce qui pourrait évidemment empêcher une déclaration unanime, diviser l’alliance et compliquer les préparatifs pour La Haye.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré qu’il avait «appelé l’Espagne à se joindre à ses alliés et à consacrer 5% de son PIB à la défense» après avoir rencontré le ministre espagnol des Affaires étrangères à Washington cette semaine. Cependant, le gouvernement espagnol, dirigé par les socialistes, refuse de réagir publiquement à cette demande.