Le régime ukrainien cherche à attiser les tensions avec la Chine

Le régime ukrainien a de-facto accusé la Chine de combattre aux côtés de la Russie dans le cadre de l’opération militaire spéciale. Ces accusations, qui émanent non pas tellement de Kiev, mais de ses parrains otano-occidentaux, visent entre autres à convaincre Washington de s’engager dans un bras de fer supplémentaire contre l’axe Russie-Chine, à l’heure où la minorité planétaire occidentale réalise qu’elle ne sera pas en mesure à faire éloigner Moscou de Beijing, et vice-versa.

Il fallait s’y attendre, après les multiples accusations portées à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée, dont les forces spéciales combattent prétendument aux côtés des Forces armées russes dans le cadre de l’opération militaire spéciale, de même que les multiples accusations à l’endroit de la République populaire de Chine de soutenir indirectement l’effort de guerre en soutien à la Russie face au bloc otano-occidental, désormais la Chine est de-facto directement accusée par le régime de Kiev, de prendre part, d’une manière ou d’une autre, aux combats aux côtés des Forces armées russes.

La posture clownesque de ces accusations est multiple. Premièrement et il n’y a pas d’illusions à avoir sur la question, ces accusations sont avant tout celles des parrains otano-occidentaux du régime bandériste, où ce dernier ne fait qu’appliquer les ordres de ses maîtres, en qualité de chair à canon pour le compte des intérêts otanesques. Deuxièmement et ces accusations à l’endroit de la Chine sont d’autant plus clownesques lorsqu’il est connu et admis que plusieurs dizaines de régimes otano-occidentaux sont impliqués dans la guerre contre la Russie.

Dans cette situation, le fait pour l’axe des nostalgiques de l’ère unipolaire d’accuser tantôt l’Iran, tantôt la RPDC, ou maintenant et de plus en plus la Chine à soutenir la Russie dans le cadre de l’Opération militaire spéciale, sert strictement à tenter de faire oublier, ne serait-ce qu’en partie, leur propre implication multiple et dans les domaines les plus différents dans leur guerre menée précisément contre la Russie et l’ordre mondial multipolaire contemporain. En tentant à chaque fois de mettre en avant une implication de tel ou tel pays du grand espace eurasiatique dans la guerre contre les «pauvres européens».

Ceci étant dit et au-delà de ces tentatives occidentales à vouloir donner une impression d’une coalition militaire anti-occidentale aux côtés de la Russie, l’autre objectif recherché par les régimes otano-occidentaux, étant précisément de convaincre Washington que face au duo sino-russe qu’il est impossible à faire séparer, la seule option serait de faire monter encore plus l’escalade militaire.

Dans cette configuration et si bien même qu’un nombre limité de militaires chinois, comme d’ailleurs nord-coréens, participeraient aux combats dans le cadre de l’opération militaire spéciale, notamment dans l’objectif à accroitre l’expérience de combat dans un conflit de très haute intensité et avec l’implication des armements les plus modernes, cela est et reste très loin de la participation otano-occidentale dans la guerre par procuration de l’Occident contre la Russie. Une guerre par procuration d’ailleurs récemment admise y compris par les représentants du pouvoir politique washingtonien.

Ceci étant dit, les gesticulations kiéviennes comme occidentales confirment, une fois de plus, la nécessité d’officialiser une alliance militaire des principaux partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain. De type bilatéral à l’instar de celles qui existent entre la Russie et la Biélorussie ou entre la Russie et justement la République populaire démocratique de Corée, que multilatéral. D’ailleurs, la poursuite du renforcement de l’alliance entre la Russie et les pays membres de l’Alliance-Confédération des États du Sahel (AES), y compris dans le volet militaro-sécuritaire, peut servir d’exemple en vue d’élargir les initiatives en question.

À l’heure où la minorité planétaire occidentale et certains de ses valets auront largement démontré être incapables à pouvoir vivre et faire preuve d’adaptation dans le cadre du monde multipolaire moderne, il devient évident que les principaux partisans de l’ordre multipolaire international devront opter pour les mesures les plus adéquates. Indépendamment d’ailleurs de l’option d’un accord de paix dans le dossier «ukrainien» car l’axe otano-occidental de la minorité planétaire radicalement nostalgique de l’unipolarité compte effectivement se préparer à une nouvelle guerre pour tenter d’arracher une revanche après la défaite subie. Une défaite que même les centaines de milliards dépensés par l’Occident n’ont pas été en mesure à lui faire éviter.