La démocratie est sauve, Radio Liberty pourra reprendre son travail de sape

Alors que Trump avait annoncé en grande pompe la fin du financement des organes de soft power américain, laissant les gens fantasmer sur la fin de l'ingérence américaine, l'Administration américaine a donné son accord pour reprendre le financement de Radio Liberty, la voix atlantiste devant permettre de ramener les brebis égarées dans le bon chemin.
Lors de sa prise de fonction, l'Administration Trump déclarait la fin de ces pratiques particulièrement coûteuses de propagation du rêve globaliste à travers le monde. L'Amérique d'abord, il y a d'autres priorités, etc.,etc.,etc. Comme il est bien connu depuis La Fontaine, les engagements n'engagent que ceux qui y croient. L'agence américaine pour les médias globaux (USAGM) avait alors coupé notamment les cordons de la bourse de radio Liberty et de l'Open Technology Fund.
Ce Fonds est moins connu, même si son action va dans le même sens - la grande "démocratisation" du monde, qui manifestement ne pourrait être démocratique autrement qu'en défendant la vision globaliste atlantico-centrée.
Le fonds soutient les technologies qui visent à promouvoir la liberté sur Internet et à lutter contre la censure dans le monde. Il s'agit de l'un des nombreux programmes financés par l'USAGM, où Kari Lake, candidate républicaine au poste de gouverneur de l'Arizona et candidate au Sénat, est désormais conseillère spéciale.
L'Administration Trump a retiré l'ordre de suspension du financement avant l'audience judiciaire suite au recours de ce Fonds et de Radio Liberty, qui s'est donc trouvée sans fondement.
Ainsi, le financement de Radio Liberty Europe va reprendre. En attendant, une action a également été déposée pour le refinancement de Radio Liberty Asie, dont le rôle "démocratique" n'est pas moins important, sans oublier que Voice of America n'est toujours pas démantelé :
Malgré les accords conclus par l'administration dans ces affaires, une nouvelle action en justice a été intentée jeudi par Radio Free Asia (RFA), un autre groupe financé par l'USAGM, qui affirme que ses versements se sont taris.
« RFA reste déterminée à remplir le mandat que lui a confié le Congrès : offrir une voix qui contrecarre la propagande du Parti communiste chinois et d'autres régimes autoritaires en Asie. Ils se réjouissent peut-être de la suppression de leur financement, mais nous sommes convaincus que nous réussirons à bloquer la fin illégale de notre subvention », a déclaré Bay Fang, président-directeur général de la station, dans un communiqué.
Par ailleurs, les efforts de l'administration pour démanteler Voice of America restent enlisés dans deux litiges toujours en cours.
Prague se félicite de la victoire "de la démocratie" :
La Tchéquie s’engage en faveur du maintien de ce média menacé, basé à Prague depuis les années 1995. Selon le ministre tchèque des Affaires européennes Martin Dvořák, douze pays européens ont déjà soutenu cette initiative tchèque qui vise à trouver de nouveaux financements pour la radio qui diffuse dans une vingtaine de pays où la liberté des médias est limitée.
Manifestement le pouvoir de Trump semble assez limité, en tout cas compartimenté. Il a une marge de manoeuvre certaine, tant que son action conforte ce que veulent les élites globalistes, comme en Ukraine puisqu'il est le seul à avoir une chance de faire tomber la Russie grâce à son "amitié" avec Poutine. Ce qui ainsi sauvera l'armée atlantico-ukrainienne et évitera qu'un nouvel agencement de l'ordre international puisse aboutir. En revanche, le système de gouvernance globale, qui repose notamment sur toute une armada d'instruments de contrôle des sociétés et de fausses valeurs, ne peut réellement être remis en cause.
- Source : Russie politics